Une fille des îles à la fibre créatrice
Revenue s’installer définitivement (?) à Ré, Morgane Lefort, travaille à la création d‘un magazine annuel qualitatif dans lequel elle souhaite faire découvrir l’île qu’elle aime dans toute sa beauté et sa complexité.
Morgane Lefort, jeune femme à la trentaine épanouie, a toujours vécu dans les îles : Saint-Barthélémy dans les Antilles, Ré et Marie-Galante dans la mer des Caraïbes. Beaucoup d’entre nous ont rêvé d’aller ainsi d’île en île. Ses parents avaient amorcé le mouvement, elle l’a perpétré. Il est vrai qu’elle ne saurait vivre autrement. Elle a besoin de sentir cette insularité, qui lui donne à la fois un sentiment de protection et de liberté, l’envelopper. Et puis, elle est incapable de vivre loin de la mer. Ce qui l’attire dans cette vie insulaire passe souvent par des relations humaines plus enrichissantes, mais aussi une approche différente de la société de consommation et une certaine envie de s’investir localement. C’est autour de ces valeurs que la chaleureuse jeune femme a décidé de construire sa vie aujourd’hui.
Une jeunesse à parcourir l’océan Atlantique
Née à La Rochelle où sa mère était venue accoucher, Morgane, repart immédiatement à Saint-Barthélémy ou son papa vit et les attend toutes les deux. Six ans plus tard, ses parents se séparent et sa maman originaire d’une famille rétaise reviendra s’installer à Sainte-Marie. Morgane effectue sa scolarité dans l’île avant d’aller au lycée à La Rochelle. Le Bac en poche, passionnée de théâtre, elle désire devenir actrice et prépare le concours d’entrée au Cours Florent. A la suite d’un mauvais quiproquo, elle comprendra qu’elle n’est pas reçue et décide alors de retourner à Saint- Barthélémy. Elle a 18 ans. Privée des possibilités de s’adonner à sa passion, Morgane se dit qu’elle n’a aucune formation dans quelque domaine que ce soit qui puisse lui permettre de subvenir à ses besoins. Elle décide de suivre une formation certifiante en massages ayurvédiques. Ces derniers sont un élément clé de la thérapie du même nom qui intéresse particulièrement Morgane et possèdent des vertus relaxantes tant sur le plan physique que mental. Ces massages sont un véritable échange d’énergie et Morgane, si elle donne beaucoup, reçoit également. Son côté tactile est comblé et cette activité s’inscrit bien dans sa vision du monde.
À Saint-Barth, elle rencontre Sébastien qui va devenir le père des trois enfants qu’ils auront ensemble en un peu plus de trois ans. Sébastien la pousse à exploiter sa fibre artistique, probablement héritée de son père artiste peintre, et lui procure son premier appareil photo. Elle va en faire son mode d’expression favori. Ils décident de créer ensemble, sur une idée de Sébastien, un magazine qualitatif « Spirit of Saint Barth » dont le premier numéro sortira en 2014. Morgane tenait à ce que le support soit de qualité sur tous les plans : contenu, maquette, visuels, impression… C’est une réussite.
Une maturité entreprenante
Morgane se sépare de son compagnon quelque temps plus tard et revient s’installer à Ré dans la maison familiale. Elle a 25 ans, trois enfants en bas âge et elle flippe ! Ce moment de flottement ne va pas durer. La battante reprend le dessus et décide d’exploiter ses atouts. Elle part quatre mois en Asie et s’adonne totalement à la photo. Au retour, elle dispose de suffisamment de matière pour programmer en 2017 une exposition à la Porte Royale de La Rochelle sur le thème des enfants dans l’Asie du sud-est. Parallèlement, elle décide d’exploiter les nombreux contacts qu’elle a eus avec la population sur place et en particulier des artisans. Elle repart en Asie accompagnée de sa mère pour acheter des robes, paréos, bijoux, accessoires, sacs, chaussures, vannerie et en particulier des paniers qu’elle vend depuis cet été sur les marchés rétais de La Noue (vendredi, dimanche, lundi), d’Antioche (mardi) et de La Flotte (mercredi, samedi). Elle sait maintenant que ses choix, plébiscités par la clientèle, ont été bons et que sa marque « Mademoiselle Liberté » sera présente sur les marchés l’année prochaine. Le reste de son temps est dédié aux massages ayurvédiques qu’elle effectue à domicile.
Ayant mis en place les moyens économiques de s’assurer une vie décente ainsi qu’à ses enfants, Morgane entreprend de se consacrer au projet qu’elle porte depuis de longs mois : créer une revue d’esthétique et d’art offrant un regard inédit sur l’île de Ré, ses habitants, son patrimoine, sa beauté, son insularité. Elle s’est d’abord préoccupée de rassembler le budget nécessaire à une telle entreprise avant de réunir autour d’elle une équipe de professionnels qui d’ores et déjà travaille à la préparation de ce bel objet.
« Île », puisque c’est son nom, verra le jour début 2021. De bons articles, de belles photos, dont les siennes, du beau papier, une belle couverture et une belle réalisation ! La revue, payante, sortira une fois par an et sera distribuée dans les circuits de vente traditionnels de la presse dans l’île ainsi que dans certaines librairies rochelaises et parisiennes. Le compte à rebours a commencé !
DROIT DE REPONSE
J’ai pris connaissance, avec une certaine stupeur, de votre article «Une fille des Îles à la fibre créatrice» publié dans le numéro 209 de votre parution ‘Ré à la Hune’ du 05 août 2020. Je ne reviendrai que sur le passage le plus rocambolesque où je suis explicitement mentionné ainsi que ‘SPIRIT OF ST BARTH’, magazine annuel que je publie depuis décembre 2013 à Saint- Barthélemy (Antilles Françaises). Afin de rétablir la vérité, je tiens donc à affirmer que Mlle Lefort Morgane n’a jamais participé à la création du magazine SPIRIT OF ST BARTH, que ce soit en matière de direction artistique, photographie, maquette visuelle, impression, ou autre. En outre, je refuse catégoriquement que l’image respectable du magazine SPIRIT OF ST BARTH soit associée, de quelque manière qui soit, à Mlle Lefort Morgane et je refuse que l’image de SPIRIT OF ST BARTH soit utilisée à des fins de promotion personnelle ou pour servir de faire-valoir à qui que ce soit, qui n’ai pas collaboré ou participé au succès dudit magazine. Le magazine SPIRIT OF ST BARTH est disponible en ligne gratuitement et, conformément à la loi, chacun peut consulter librement la liste des intervenants et collaborateurs, qu’ils soient, photographes, artistes et rédacteurs, etc. : www.issuu. com/spiritofstbarth
Sébastien Martinon Éditeur du magazine Spirit of St Barth
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