Semaine 1 du confinement 2 : ça démarre fort !

Tour à tour joyeuse, grave, ironique, en colère, étonnée, triste… La Magayante vous livre chaque semaine le fond de sa pensée. Sur rien et sur tout

Vendredi 30 octobre : Nous voici repartis pour un nouveau confinement. L’heure est grave nous ont dit les Parisiens, Macron et Castex. Très grave, chiffres et courbes à l’appui. Tellement grave que l’on ne peut plus attendre 48h, pour laisser à chacun le temps de se retourner. Les restaurateurs ne peuvent même pas écouler leurs stocks de cette fin de vacances, les commerçants doivent immédiatement baisser leur rideau, les activités des enfants en pleines vacances sont stoppées net. Tous chez soi ! Ah ! petite exception : les vacanciers peuvent finir leur semaine de vacances…

Lundi 2 novembre : Les écoliers, collégiens, lycéens peuvent cette fois-ci prendre chaque matin le chemin de leur établissement préféré. Masqués dès 6 ans. Les Scientifiques disent que c’est mieux. Les Politiques se couvrent. Paroles d’experts souvent varient. Parapluie, les politiques souvent ouvrent. « Le principe de précaution » ma bonne dame… une tradition bien de chez nous.

Les élèves, en petits groupes, bien séparés, sont accueillis. « Maîtresse, pourquoi on ne peut pas se mélanger entre les classes dans la cour de récré, mais qu’à la cantine on mange tous les uns collés aux autres, justement quand on n’a plus le masque ? » ont demandé sournoisement les enfants dès le jour de la rentrée. « Je ne puis vous expliquer » a répondu Maîtresse, bien embarrassée, d’autant plus que la « pause méridienne » n’est pas gérée par l’Education Nationale. A ces quelques « petits détails » près… les parents des écoliers sont plutôt soulagés de ne pas revivre l’« enseignement distanciel », un mot savant qui cache une cruelle réalité : faire la classe a minima 3 heures par jour à des bambins survoltés par le manque d’activité physique et d’interactions sociales… Soudain, ils ont compris qu’enseigner, c’est un vrai métier !

Tous ceux qui peuvent travailler, doivent travailler. En télétravail. Tous au boulot, chez vous ! Mais pourquoi n’y avions nous pas pensé plus tôt ? Le « travail distanciel », voilà l’avenir ! Au fil de la semaine cela devient une injonction. « Nous ferons des contrôles, des procédures à l’encontre des entreprises qui n’appliquent pas le télétravail ». Ambiance…

La Magayante comprend bien la gravité de la situation. Avec son habituel bon sens, elle se demande toutefois si c’est à une poignée d’hommes de décider de sacrifier l’économie, des centaines de milliers de petites entreprises, de crucifier des vies entières, d’appauvrir et de fragiliser encore plus les déjà plus fragiles, sur l’autel de la santé. Curieuses « démocraties » que ces pays qui, pour des décisions aussi vitales, ne consultent pas les populations et les privent de leurs droits les plus essentiels.

A ce propos, le coup des « commerces essentiels », alors là les bras lui en tombent ! Encore plus quand on lui explique que les librairies ne sont « pas essentielles ». Nourrir son esprit est devenu « non essentiel ». Et davantage encore quand, pour se sortir d’une situation ubuesque, on contraint les supermarchés à condamner des rayons entiers. Contrainte quasi immédiatement contournée avec le « click and collect ». Écran de fumée.

La Magayante pourrait se dire qu’après tout, l’île de Ré n’est touchée que dans une moindre mesure. La plupart des commerces ont fait ici une très belle saison et ferment fin octobre pour quatre ou cinq mois… C’est vrai pour les commerces saisonniers. Mais ne parle-t-on pas à longueur des colonnes de Ré à la Hune de « la vie permanente », d’« une île des 4 saisons » ? Oui, elle se dit que c’est tout un équilibre fragile de vie permanente qui risque d’en être chamboulé. Ce sont justement les commerces, les services qui font l’effort d’être ouverts toute l’année, qui vont être les plus pénalisés. Une injustice de plus. A suivre…

Bon, la Magayante a quand même été super heureuse de finir cette dure semaine avec l’élection de Joe Biden senior – enfin c’est pas gagné, comment dire, si, il a gagné – si les journalistes le disent alors ce doit être vrai… quoique !! – mais « la grosse tortue sur le dos au soleil » dit qu’elle va gagner aussi, ils nous embrouillent ces Amerloques… il paraît que c’est la plus grande démocratie au Monde…  Bref La Magayante – qui n’est pas encartée politiquement – se félicite que ce soit l’empathie et la raison qui l’aient emporté sur l’égocentrisme et la folie… Comme quoi, faut garder espoir… D’ailleurs, elle part fêter cette bonne nouvelle à la pêche, pendant une heure à un km de chez elle, attestation en poche, vu qu’elle ne peut l’arroser avec ses potes !