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Le cheval : énergie du 21e siècle ?
La question est pertinente car il n’est pas question de revenir à une pratique ancestrale ou folklorique mais bien à une utilisation moderne des chevaux, des ânes ou des mules dans tous les secteurs où elle sera rentable, que ce soit d’un point de vue économique, écologique et social. À cet effet, le Conseil général de Charente-Maritime possède un service qui est à même d’aider les élus à mettre en oeuvre des projets autour de la traction. À ce jour dans l’île de Ré, il y a eu un essai de nettoyage de plage l’été dernier à Sainte-Marie et il existe des visites commentées de Saint-Martin en calèche. Il reste néanmoins que les possibilités sont bien plus vastes en terme de nettoyage de plage, de collecte de déchets et de débardage par exemple.
D’un point de vue économique :
Le cheval s’avère moins cher à l’achat (5 000 € environ) comme à l’entretien (3 500 €/an) que du matériel motorisé et il ne génère pas de frais de remise en état après un chantier. Il est de plus polyvalent et créateur ou soutien d’emplois et d’activités en milieu rural (élevage, vétérinaire, constructeur de voitures, bourrelier, etc.).
D’un point de vue écologique :
Le cheval est l’outil optimal pour le travail en zones sensibles et/ou protégées. Il respecte à la fois les sols, la faune et la flore. Il ne carbure qu’aux énergies renouvelables et produit un engrais réutilisable. S’il contribue de façon très négligeable à l’augmentation des gaz à effet de serre, il s’avère peu bruyant et il favorise le lien ville-campagne.
D’un point de vue social :
L’utilisation du cheval et l’image qu’il porte est valorisante et éducatrice. Il revalorise certains travaux et métiers tels que le ramassage des déchets.Ils s’adaptent à de nombreuses situations différentes et leur aspect « nounours » leur attire toutes les sympathies. Les champs d’utilisation des chevaux dans les villes sont vastes : collecte des déchets, entretien des espaces ruraux et boisés communaux, entretien des espaces verts et des parcs, entretien de la voirie, transport public et scolaire ; mais ils sont encore plus vastes dans les espaces naturels : débardage, arrachage de bâches plastiques, arrachages de plantes envahissantes, réouverture d’espaces, entretien des cheminements et pistes cyclables, entretien des plages, entretien des dunes, collecte de débris et déchets, aide au portage de matériels et d’outils sur les zones difficiles d’accès. Le cheval de trait peut de par ses qualités reconquérir sa place en agriculture, et tout particulièrement en maraîchage, viticulture, saliculture, récolte en vergers, récolte des pommes de terre ; et pourquoi pas en grande culture ? Pourquoi ne pas l’introduire à nouveau dans nos paysages urbains et périurbains déshumanisés : lotissements étendus (passage du boulanger, de l’épicier, navette hippomobile vers centre ville) sans oublier l’impact sur le développement touristique dans l’île, en développant les visites des villages et des sites, en organisant des navettes entre les parkings et les plages, en participant au portage des bagages sur des circuits de randonnées, en développant des itinéraires en roulottes. À l’heure où le développement durable est une priorité et la réduction de 20 % de l’émission des gaz de serre une nécessité, le cheval offre une réponse, si minime soit-elle, mais toutefois pertinente et innovante pour mettre en œuvre ce concept.
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