Guillaume Chopin, créateur de l’entreprise Le Chapoté : aller de l’avant
Sur le marché de Loix cet été, nous avions rencontré Guillaume Chopin, un jeune entrepreneur installé à Rivedoux, ayant lancé sa marque de chapeaux et casquettes début 2020. Après des mois de pandémie, nous avons souhaité prendre de ses nouvelles et savoir comment sa jeune société gérait cette période de crise
Après un début d’année prometteur et une participation au salon Maison & Objet à Paris, le Chapoté avait signé de belles commandes à l’export et conquis de nouveaux revendeurs sur l’ensemble du territoire français. Mais mi-mars tout s’est arrêté. Mi-mai, la réouverture de l’ensemble des commerces et des marchés leur a permis de faire une saison estivale correcte et d’obtenir un retour client très positif quant au rapport qualité-prix de leurs produits. C’est ainsi que Guillaume et Clémence, sa compagne et directrice artistique de la marque, ont imaginé des produits pour la collection hiver en adéquation avec les demandes de leurs clients : des modèles plutôt mixtes, plus sobres dans des tissus très qualitatifs comme la flanelle ou le velours. Le tout, en ne bridant pas leur esprit créatif avec, par exemple, la création d’un nouveau chapeau de pluie idéal pour les balades automnales. Dans une fourchette tarifaire comprise entre 55 et 59 euros. Dès fin septembre, Guillaume Chopin met en place une politique commerciale offensive. Il prend le volant de sa voiture pour aller à la rencontre de ses 76 revendeurs, contractualiser les nouvelles commandes à venir et prospecter de nouveaux points de vente dans toute la France. Mais patatras… la veille du confinement, il contracte le Covid et doit rentrer. Puis c’est l’annonce du reconfinement. Le constat est un peu amer : un stock qu’il va falloir écouler malgré de nombreuses commandes mises en stand-by et tous ses revendeurs fermés… Guillaume n’est pas du genre à baisser les bras. Avec un minimum de ressources, sans aide de l’État – pas d’année de référence en matière de chiffre d’affaires – et des économies qui fondent à vue d’oeil, il met en place une stratégie digitale.
Un défi autour du web
Cette crise aura plusieurs effets positifs dont une remise en question à titre personnel, comme professionnel. C’est dans cette optique que Guillaume décide de se recentrer sur son site Internet, bien que sa volonté première était de proposer un accueil physique à ses clients. Le but ? Qu’ils puissent toucher les produits, sentir la qualité du tissu, voir les finitions… L’ADN de ses créations est de se différencier avec un produit juste en prix et made in Europe. Mais pour s’en sortir il n’a pas le choix, sans une visibilité sur le web, point de salut. Il augmente alors le référencement de son site dans la mesure de ses moyens financiers, afin de remonter en tête de liste. Il contacte des influenceurs via Instagram mais les budgets demandés sont trop importants, il se recentre alors sur son site en développant un e-shop et crée un blog pour raconter l’histoire du produit. Avec la réouverture des boutiques depuis le 28 novembre, il espère que les achats non effectués le mois dernier se reporteront en décembre, à l’occasion des cadeaux de Noël. Le premier trimestre 2021 et les perspectives économiques lui permettront de tirer des leçons et d’envisager alors différentes pistes : contacter des investisseurs pour consolider le capital, revoir les banques ou, en parallèle de son activité d’entrepreneur, reprendre une activité salariée.
Il reste optimiste, croit en son produit, veut aller de l’avant et relever les challenges qui l’attendent. Un bel exemple de pugnacité.
Pour tout renseignement
www.lechapote.com
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