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- l'Île aux Livres - 8e édition les 8 et 9 août
Un salon qui s’installe dans la durée

À un mois et demi de l’ouverture du salon, les présidents fondateurs de « l’île aux Livres », Joschi Guitton et Stéphane Guillot, sont relativement sereins. Il faut dire qu’ils n’en sont pas à leur coup d’essai, et ils savent qu’ils ont derrière eux une équipe de bénévoles qui, après sept éditions successives, est parfaitement bien rodée.
De nouveaux et talentueux auteurs s’annoncent : Lola Lafon ou bien encore Edouard Louis, et les fidèles seront là pour la huitième année consécutive avec en général un nouveau livre à présenter. « Tout se met en place. Il y aura une quinzaine de tables rondes et de débats ; le prix “L’île aux Livres/La Petite Cour” vient d’être décerné à Clélia Anfray pour “Monsieur Loriot” (Gallimard). L’occasion sera donnée de célébrer l’anniversaire de notre centenaire, Gisèle Casadesus, fidèle parmi les fidèles. Avec la présence d’auteurs et d’éditeurs indiens le salon aura une coloration nouvelle. Quant à Gaspard le Homard, vedette à sa manière du salon 2013, il continue ses aventures et conduira son lectorat à la découverte des marais salants. »
Pour de plus amples informations sur le salon L’île aux Livres 2014 :
www.ile-aux-livres.fr
ileauxlivres@gmail.com
www.facebook.com/ileauxlivres8 et 9 août 2014 au Bois-Plage-en-Ré
Voir le programme de l’île aux Livres 2014 et les romans d’Emmanuelle de Boysson et Christophe Courouge
Voir le bilan de L’île aux Livres 2014 (Samuel Sutra, François Gibault…) et le portrait de Gisèle Casdessus
Un visage d’ange qui cache un lourd passé
Édouard Louis, 21 ans, un visage d’ange qui cache un lourd passé, égrené avec talent dans son premier roman : « En finir avec Eddy Bellegueule ». « En vérité, l’insurrection contre mes parents, contre la pauvreté, contre ma classe sociale, son racisme, sa violence, ses habitudes, n’a été que seconde. Car avant de m’insurger contre le monde de mon enfance, c’est le monde de mon enfance qui s’est insurgé contre moi. Très vite j’ai été pour ma famille et les autres une source de honte, et même de dégoût. Je n’ai pas eu d’autre choix que de prendre la fuite ».
Derrière la blondeur et les yeux bleus de cet étudiant de l’École Normale Supérieure se cache une force de récit comme on en croise rarement. Son livre raconte la souffrance d’être né différent, et dans la famille Bellegueule, qui vit dans le nord de la France, à Hallencourt, le petit Eddy fait tache. Sa façon de marcher, sa gestuelle ne cadrent pas avec la virilité requise lorsqu’on est un garçon. Où qu’il se trouve, Eddy est arrosé de crachats au sens propre comme au sens figuré. Dans ce livre, il construit l’implacable portrait d’un univers sans culture aux rêves effondrés à l’horizon bouché par l’usine, l’alcool, etc. Du langage, livré brut de décoffrage, surgit parfois comme un écho enfoui, une envie de tendresse.
« En finir avec Eddy Bellegueule », d’Édouard Louis, Éd. du Seuil, 224 pages, 17 €
Femme de lettres, chanteuse et compositrice engagée
Née en 1972, élevée entre Sofia, Bucarest et Paris, Lola Lafon s’est d’abord consacrée à la danse avant de se tourner vers l’écriture. Politiquement engagée dans plusieurs collectifs anarchistes, antifascistes et féministes, Lola Lafon est également musicienne. Elle se produit régulièrement sur scène, où elle n’hésite pas à mêler son univers littéraire et ses chansons lors de « concerts-lectures ».
« La petite communiste qui ne souriait jamais », sorti en janvier 2014 (Actes Sud), est un “dialogue fantasmé entre l’auteure et Nadia Comaneci, la jeune gymnaste roumaine de quatorze ans devenue, dès son apparition aux Jeux olympiques de 1976, une idole pop sportive à l’Ouest et la « plus jeune héroïne communiste » à l’Est. « La petite communiste qui ne souriait jamais », c’est l’histoire d’une jeune fille face à ses juges, qu’ils soient sportifs, politiques, médiatiques, désirée et manipulée également par les États, qu’ils soient communistes ou libéraux. « C’est aussi », précise Lola Lafon, « l’histoire d’un monde disparu et si souvent caricaturé, celui de l’Europe de l’Est où j’ai grandi, coupée du monde, une histoire aujourd’hui enfouie dans une Histoire close depuis novembre 1989 par la chute d’un Mur ».
« La petite communiste qui ne souriait jamais » de Lola Lafon, Éd. Actes Sud, 320 pages, 21 €
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