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Patrice Raffarin : « Je veux une gouvernance apaisée »
Elu à 62,55%, le maire de Rivedoux-Plage, Patrice Raffarin, est devenu conseiller départemental le 1er juillet, aux côtés de sa colistière Véronique Richez-Lerouge (UC). Elu pour la première fois à ce type de fonction, il nous confie ses premières impressions
Ré à la Hune : Bien qu’intégré dans le groupe politique de la majorité départementale, nous n’avez pas obtenu de vice-présidence. Pas trop déçu ?
Patrice Raffarin : Pas du tout ! D’ailleurs, c’était prévu comme ça en réunion préparatoire. C’est normal que les conseillers renouvelés sur leur mandat gardent leur vice-présidence. Je suis nouvellement élu, il faut savoir patienter et faire ses preuves. En tant que conseiller, j’aspire à gérer tous les sujets touchant à la défense des côtes et au plan Digues.
Quelles compétences estimez-vous pouvoir apporter au Département sur ce mandat ?
Mon expérience de vingt ans d’élu communal et ma parfaite connaissance de l’île. Avec mes colistiers, nous avons élaboré un programme de façon collective avec des citoyens, des associations, et je compte donc mettre en application ce que nous avons prévu. Notre but, c’est de fédérer tout le monde. Pour cela, nous allons organiser des réunions publiques et faire des comptes-rendus de nos actions. Nous voulons notamment faire des Assises, sur l’éolien et sur la mobilité en particulier, auxquelles tous les citoyens seront invités et dont nous tirerons des conclusions. Les élus ne peuvent plus se considérer comme des sachants. Je veux une gouvernance partagée et apaisée avec nos concitoyens.
A l’occasion de l’allocution d’accession à la présidence de Sylvie Marcilly, son opposante Marylise Fleuret-Pagnoux a déclaré que le fort taux d’abstention à ces élections devait inciter les élus à l’humilité. Qu’en pensez-vous ?
Bien évidemment qu’il faut faire preuve d’humilité. On ne peut pas se réjouir d’une si faible participation, bien que dans l’île elle soit supérieure (48%) à la moyenne nationale. Il faut l’interpréter et en prendre acte. Si je veux faire participer les citoyens dans les prises de décisions c’est justement pour qu’ils renouent avec la vie politique et une image positive de leurs élus.
Vous trouvez que sur l’île de Ré en particulier, les électeurs ont une image négative de la figure de l’élu ? Pensez-vous que cela a eu une incidence particulière dans cette campagne ?
Oui, l’image des élus rétais n’est pas bonne mais ce n’est pas nouveau. Cela fait des années qu’il y a des clivages et des tensions sur l’île. Une grosse pression régnait. Une campagne électorale est toujours rude, mais celle-ci a été exacerbée par le reflux de tout ce que l’on vit sur Ré depuis quelques années. Les conflits qui ont émergé existaient déjà, tout le monde les connaissait.
Entre les dissensions constatées durant la campagne, le fort taux d’abstention au premier comme au deuxième tour, un écart de seulement 6,5% au premier tour entre votre liste et celle de Lionel Quillet, de droite également, les électeurs semblent divisés en trois catégories sur l’île. Quelle est votre analyse de la situation ?
Je ne crois pas qu’il y ait de grande division. Les électeurs ont parlé, j’y vois juste une grande demande de changement. Mais pour moi aujourd’hui, il n’y a ni perdant ni gagnant. Nous avons un beau territoire avec une identité forte dont il faut porter les projets au Département. Et pour cela, il faut que l’on s’unisse tous.
Est-ce que cela veut dire notamment tendre la main à votre adversaire aux cantonales Lionel Quillet ?
Moi je n’ai ni adversaire ni rancoeur. Je tends la main à tous ceux qui veulent travailler avec moi pour le bien des Rétais. Lionel Quillet est maire et président de la Communauté de Communes, il est évident qu’il nous faudra travailler ensemble, et avec tous les élus du territoire, pour faire avancer nos dossiers. J’ai confiance en l’avenir. Nous saurons nous fédérer pour oeuvrer en faveur de l’île.
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