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« Nuit de Chine, nuit câline, nuit d’ivresse… »

Alors que le cognac est déjà aujourd’hui l’un des alcools forts le plus vendu à l’export (bénéficiant au passage d’une image de produit de luxe), l’annonce faite lors de la réunion du BNIC (bureau national interprofessionnel du cognac) par l’Ambassadeur de Chine en France comme quoi « le pouvoir d’achat du peuple chinois allait plus que doubler dans la décennie à venir », laisse augurer de belles perspectives d’avenir pour le vignoble charentais.
Si certains imaginent déjà des volumes de vente annuels records, de l’ordre de plusieurs centaines de millions de flacons, d’autres envisagent pour répondre à une telle demande de planter de la vigne partout.
Sagesse rétaise
Lors de l’Assemblée générale annuelle de la cave coopérative UNIRE, si cette porte ouverte vers la Chine est aux yeux de tous les viticulteurs rétais une bonne nouvelle, la prudence restait de mise. Porte-parole de cette sagesse paysanne, l’ancien président de la cave coopérative Michel Pelletier, rappelant « que tous les pays, la Chine comme les autres, restent des colosses aux pieds d’argile que la crise peut un jour ou l’autre rattraper. Voir le Japon. Alors, ne versons pas dans une euphorie excessive, méfions-nous du chant des sirènes chinoises comme nous devons rester vigilants sur l’intention européenne de vouloir libéraliser les droits de plantation pour satisfaire aux demandes de plusieurs pays du nord de l’Europe ».
Rajeunir
Par contre il est de bon aloi de rajeunir le vignoble insulaire en bénéficiant de l’octroi de primes de restructuration et en renouvelant les vignes touchées en 2010 par la tempête Xynthia. Un rajeunissement qui ne touche pas uniquement le vignoble, mais aussi les agriculteurs rétais. Sensibilisés à l’écologie, désireux de réduire à court terme le plus possible l’emploi d’insecticides, ils ont dans le canton sud joué le jeu de la confusion sexuelle pour lutter contre les tordeuses de la grappe et d’autres s’apprêtent à le faire dans le nord de l’île. Dans un monde où tout devient BIO, la conversion d’une partie de la production au bio a fait son chemin, si bien que certains producteurs, avec l’appui de la cave, ont décidé de travailler différemment afin d’effectuer une toute première vendange bio dès 2014.

Avec à La Flotte et bientôt à Sainte-Marie la reconquête et l’irrigation de nouvelles terres au profit de la pomme de terre AOC, et les bons résultats constatés ces dernières années, c’est cette fois le chant des sirènes rétaises qui semble pousser de jeunes agriculteurs à venir s’installer sur Ré !
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