« L’île de l’Atlantide »

C’est l’histoire d’une île qui disparut sous la mer en un seul jour… et de Maires déconfits et meurtris qui ont découvert impuissants l’arbitrage rendu par l’Etat dans le cadre des cartes d’aléas très attendues des Rétais. Outre le sentiment d’avoir été – comme en juin 2013 – floués par un « simulacre de concertation » et des engagements du Ministère non tenus, c’est l’incompréhension et un fort goût d’amertume qui prédominaient après le comité de pilotage de la révision du PPRL du 6 novembre dernier.
Car enfin comment expliquer aux Rétais, notamment à ceux du Nord de l’île, que là où Xynthia n’avait pas submergé les terres ni même amené une goutte d’eau les soi-disant très sérieuses modélisations du cabinet d’études Artélia – qui n’aurait jamais franchi le pont de Ré – simulent 1,20 m à 1,40 m d’eau, en plein centre de village comme aux Portes ? Comment justifier que des centaines de millions d’euros d’argent publique soient investis dans la construction et l’entretien de digues déclarées faillibles et incapables de jouer leur rôle de protection des personnes et des biens ?
L’arbitrage « purement politique » du Ministère de l’Ecologie, en plein « syndrome de La Faute-sur-Mer » – et qui n’entend pas créer de « jurisprudence île de Ré » – en faveur d’une surinterprétation du risque de submersion et d’une application maximaliste de la circulaire de juillet 2011, hypothèque gravement l’avenir de l’île de Ré. La CdC et les Maires ayant d’ores et déjà déclaré qu’ils instruiraient les permis de construire sur la base de leurs cartes d’aléas adossées à une modélisation et des études très poussées, il faut s’attendre à ce que l’urbanisation et le développement de l’île de Ré soient in fine arbitrés par les Juges.
Or, à l’aune des récents jugements rendus, les avocats de l’île de Ré sont très confiants sur les issues juridiques de ce bras de fer avec l’Etat, qui, au fil des jugements rendus, risque d’être confronté à une jurisprudence qui deviendra de facto nationale. Malheureusement les délais induits par une telle « judiciarisation » seront fatals à nombre de professionnels rétais, déjà très fragilisés.
Une fois encore, seule la solidarité des Rétais et des dix communes permettra de surmonter ce nouveau coup dur, l’île de Ré ayant eu à en affronter bien d’autres dans son Histoire.
Voir le dossier PPRL et cartes d’aléas de l’île de Ré
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