L’avenir des marchés en Charente-Maritime

Deux rencontres s’attardant sur l’avenir des marchés en Charente-Maritime ont été récemment organisées à Royan et Châtelaillon, à la suite de la réalisation d’une étude commandée au cabinet Polygone.
Organisées par le syndicat indépendant des Commerçants non sédentaires de Charente- Maritime et par l’association de Promotion des foires et marchés de Charente-Maritime, ces réunions conduites par Stéphane Guitet, président du syndicat, ont détaillé les résultats de l’enquête menée auprès de 1024 personnes et 200 commerçants présents sur les marchés, durant l’été 2014. Ce double regard permet de mieux cerner la réalité et propose un formidable outil pour prendre des décisions et mettre en place des actions. Premier constat : les consommateurs et les commerçants appréhendent les choses de manière différente.
Une fréquentation reposant sur la qualité des produits
Les grandes interrogations du questionnaire concernaient les raisons de la non fréquentation des marchés par certains consommateurs, les améliorations à apporter pour qu’ils y aillent et ce qu’il faudrait mettre en oeuvre pour les pérenniser. Il ressort des 205h 37m d’entretien obtenus sur la totalité du département que les consommateurs ont connu les marchés où ils vont parce qu’ils habitent à côté (71%) ou par la communication faite autour d’eux (2,4%). Les produits achetés sont avant tout alimentaires. Les fruits et légumes (23,4%) arrivent en tête suivis par les poissons et crustacés (21,8%), les spécialités régionales n’intervenant qu’à hauteur de 6,3%. Parmi les motifs de fréquentation la qualité des produits alimentaires arrive en tête : c’est ce que répondent les résidents à 34,8% alors que les commerçants estiment que pour les résidents la qualité des produits n’intervient qu’à hauteur de 22,2% ! Dans le secteur non-alimentaire, le prêt-à-porter devance nettement le reste (47,1%). Ceux qui ne fréquentent pas les marchés (27%), déclarent soit ne pas avoir le temps ou l’habitude d’y aller (20%), soit s’abstenir en raison des prix pratiqués (11,3%).
Pour 53,8% des foyers interrogés, le marché est voué à stagner. À la question que faudrait-il mettre en oeuvre pour pérenniser les marchés du département, il est répondu à 27,3% des prix plus attractifs. On a là le premier vrai motif explicatif de la non fréquentation : l’image que les consommateurs ont des prix pratiqués.
D’une manière générale les consommateurs fréquentant les marchés comme ceux n’y allant pas, sont assez confiants vis à vis de cette forme de commerce dont ils estiment à 33% qu’elle peut se développer. Que faire alors pour que cette fréquentation augmente ? Stéphane Guitet insista sur « la nécessité de s’adapter au mode de vie des consommateurs, car si vous ne le faites pas, les autres vont le faire » ajoutant qu’un travail en commun avec les élus et les mairies était nécessaire. « Un peu plus d’un foyer sur deux fréquente les marchés, c’est 50% qu’il serait dommage de laisser à la grande distribution. » De son côté, Stéphane Suzineau, directeur associé de Polygone suggéra des pistes pour renforcer l’attractivité des marchés et leur redonner un rôle social.
Cette étude peut être obtenue dans son intégralité auprès du syndicat : 05 46 84 70 96
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