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Deux Rétaises naturalisées françaises
Mercredi 15 mai, soixante-dix citoyens de Charente-Maritime ont reçu la naturalisation française à la préfecture de La Rochelle. Parmi eux figuraient des habitants de cinq communes de l’île de Ré.
Le 29 novembre 2023, le préfet Brice Blondel avait remis le livret d’accueil dans la citoyenneté française à cent quatre Charentais-Maritimes. Six mois plus tard, le 15 mai, nouvelle cérémonie officielle avec cette fois des récipiendaires originaires de trente-et-un pays différents : Canada, Argentine, Chili, Russie, Espagne, Angleterre, Italie, Tunisie, Belgique, Algérie, Sénégal… Après que le préfet eu rappelé dans son discours l’importance des fondements de la citoyenneté française, il leur a souhaité la bienvenue et les a tous invités à entonner avec lui la Marseillaise.
Deux ans pour obtenir la nationalité française
Depuis 2016, Hajer Naffati habite La Flotte avec son mari et ses deux filles Lilya et Nina, nées toutes les deux à La Rochelle et scolarisées à La Flotte où la famille habite.
« Je me sens Française, je travaille ici, toute ma famille vit sur l’île, je voulais le devenir. Aujourd’hui je suis fière de l’être, je suis très heureuse, on va fêter cela. » Son époux, Français de père tunisien ajoute : « L’origine de tout ça, c’est mon père. Entre 1974 et 1978 il a fait un CAP à Limoges et ensuite il est arrivé sur l’île de Ré à Saint-Clément des Baleines où il a rencontré l’illustre monsieur Viard et a pu ainsi commencer à travailler. En 1981, mes parents ont emménagé à La Flotte où mon frère est né, suivi par moi en 1983 et du troisième en 1986. ». Il est fier de de son épouse et de l’énergie qu’elle a engagée au regard de la longueur des démarches, du nombre de rendez-vous à assurer et des déplacements à Poitiers et à Nantes. Il lui aura fallu deux ans pour obtenir sa nationalité française. « Tout ce protocole pour assimiler la culture française, les sujets à connaître, les grandes lignes de l’histoire, les principales dates, les noms des régions et départements, etc., je me demande si on interrogeait tous les Français, pas sûr qu’ils connaissent tout cela », sourit-il.
Plus simple en Charente-Maritime qu’à Paris
Quant à Brigitte Thito née en Belgique, d’une mère française et d’un père belge, « mon grand-père est mort pour la France » souligne-t-elle. C’est un retour aux sources qui a motivé son désir d’obtenir la nationalité française. Sa mère française s’étant mariée en Belgique, elle n’a pas eu la double nationalité qui n’existait pas à l’époque. Le mari de Brigitte est français, son fils aussi. Inscrite sur une liste électorale de Saint-Clément des Baleines, elle a décidé de « mettre les choses en ordre » explique-t-elle.
Elle a quitté sa Belgique natale très jeune et vit en France depuis près de trente ans. Brigitte a créé plusieurs entreprises porteuses d’emplois, lauréate de différents prix pour des innovations technologiques, fondatrice de Selfcareone, un robot de santé naturelle qui conçoit des soins hightechs personnalisés en temps réel, Brigitte Thito est une entrepreneuse engagée qui n’a jamais eu le temps d’aller jusqu’au bout de toutes les démarches nécessaires (et parfois trop compliquées) pour obtenir la nationalité française. « Je suis française, de souche française et d’éducation française. Avec tout ce que j’ai entrepris en France je n’ai pas compris pourquoi on m’a demandé de plus en plus d’informations alors que toute ma famille était française, mais les choses en Charente-Maritime ont été plus simples qu’à Paris. »
Propriétaires d’une maison sur l’île de Ré depuis 2007, Brigitte et son mari sont venus s’y installer définitivement en 2020 « Notre maire a fait énormément de choses pour notre commune, je suis très attachée à l’île et à la région. » Désormais elle veut s’engager encore plus pour sa commune.
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