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Amère désillusion pour la jeune Suzanne
Suzanne Gilbert, élève au collège Les Salières, à Saint-Martin, a réussi son concours d’entrée à la Maîtrise Populaire de l’Opéra Comique, mais pour des raisons de logistiques ne pourra entrer en seconde au Lycée Georges Brassens, à Paris, comme prévu.
Créée en 2016, par Sarah Koné, La Maîtrise Populaire de l’Opéra Comique accueille en son sein des enfants et des jeunes gens de 8 à 25 ans qu’elle forme aux arts de la scène parallèlement à une scolarité classique. C’est en compagnie de cet organisme que Suzanne, élève très douée pour la musique et le chant, devait continuer sa scolarité à compter de la prochaine rentrée. La Maîtrise se soucie avant tout du travail de la voix, mais complète la formation par un enseignement comprenant en plus du chant choral, des cours de danse, de théâtre, d’un instrument, en l’occurrence pour Suzanne de piano, de claquettes et de langue des signes. C’est une approche de la musique qui lie l’écoute intellectuelle à l’écoute corporelle. Bien dans son corps, on appréhende mieux et l’on est plus disponible pour l’écoute intellectuelle.
Très tôt, Marie-Victoire, la maman de Suzanne, elle-même musicienne, a constaté les dispositions de sa fille et a fait en sorte que celle-ci suive, dès l’âge de 5 ans, les cours de l’École de musique du Bois-Plage. C’est-là que Suzanne a préparé les deux auditions nécessaires à son entrée à la Maîtrise. Elle a travaillé le piano avec Paola Riviere, le chant avec Sophie Laze et a adoré les cours d’Astrid Bâty, professeur de formation musicale en charge du choeur d’enfants. Toutes ont su la remotiver quand l’envie d’arrêter pointait son nez et Sophie grâce aux morceaux qu’elle lui a proposé de jouer a su l’intéresser au piano. Le solfège reste la partie ingrate (même pour les plus grands !) qu’il lui faudra bien un jour totalement maîtriser.
5 candidatures retenues sur 500
Sa maman l’ayant inscrite, l’entrée à la Maîtrise s’est faite par le biais de deux auditions organisées en deux temps à l’Opéra Comique, à Paris. Lors de la première audition, en février, Suzanne a choisi d’interpréter a capella, parmi les morceaux suggérés, Ridente la Calma, de Mozart. Sélectionnée, elle est retournée à Paris en mars pour passer la seconde audition au cours de laquelle elle a choisi de chanter le standard de jazz Cry me a river, puis a reproduit une chorégraphie, fait une impro sur une chanson et récité un texte appris par coeur de Jean-Jacques Rousseau sur la danse.
Suzanne fait partie des 5 candidatures retenues sur un total de 500, ce qui est un excellent score. Hélas, le lycée Georges Brassens qui proposait un internat aux élèves provinciaux ne le fait plus depuis cette année et la solution provisoire qui avait été trouvée de faire héberger Suzanne par sa grand-mère n’est plus possible. Cette dernière a malheureusement été victime d’un AVC et se trouve dans l’incapacité d’accueillir sa petite-fille.
Sans solution d’hébergement immédiat, Suzanne est dans l’obligation de continuer sa scolarité à La Rochelle où elle a intégré le lycée Jean Dautet le 4 septembre, qui de son côté a oublié de la classer en option musique ! C’est un coup très dur pour Suzanne qui a fait preuve de maturité dans la préparation de ce concours où elle s’est rendue seule sans la présence de sa maman, alors au Japon, pour la soutenir. De plus, elle devra repasser les auditions nécessaires à son intégration à la Maîtrise Populaire l’année prochaine.
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