- Environnement & Patrimoine
- Politique environnementale
- Protection du littoral
Une brigade supplémentaire pour entretenir les digues
Les digues maçonnées protégeant l’île de Ré contre les assauts de l’océan font l’objet d’un entretien permanent. La Communauté de Communes va doubler le budget alloué à cette tâche afin de disposer désormais de deux brigades des digues.

Sous un vent puissant et glacial, ils sont huit ce jour-là à travailler. Le chantier se déroule au Pas de la Boire, à Ars-en-Ré, sur la digue qui court jusqu’au Martray. Leur mission est primordiale. Il faut consolider l’ouvrage vieux de quasiment deux cents ans. « À cet endroit précisément, ils doivent reboucher un trou en bas de la digue car il y a des pierres arrachées », explique Hervé Rault, le responsable de l’entretien des ouvrages digues et marais de la CdC, qui supervise tous les chantiers. « Il y a aussi des joints à réparer, et un parapet à reconstruire. Le plus souvent, c’est le bas des digues qui est abîmé, là où l’océan vient taper deux fois par jour quel que soit le coefficient des marées, avec des vagues qui charrient sable et galets. Tout cela use les parements. S’il y a la moindre fissure, l’eau s’infiltre et ça empire rapidement. Il faut agir le plus vite possible. Avec les brigades des digues, on fait de la prévention pour éviter des problèmes plus importants. »
Employés par l’Association d’Insertion de Charente-Maritime (AI 17), ces huit ouvriers ou « sapeurs », selon le terme employé par l’AI 17, sont en contrat de réinsertion. Jusqu’ici une seule brigade officiait sur l’île de Ré, mais depuis le mois d’octobre deux équipes de ce type assurent ces petits travaux d’entretien des digues pour le compte de la Communauté de Communes. « Pour le moment les deux brigades travaillent ensemble », explique Hervé Rault, « car il faut transmettre un savoir-faire. Mais d’ici début 2025 elles pourront travailler sur des chantiers différents ». Tous les travaux des brigades se font sur commande de ce dernier. « Je fais le tour de toutes les digues maçonnées du territoire deux fois par an, au printemps et à l’automne. À partir de là, je dresse une liste de travaux. » Ainsi, jusqu’aux vacances de Noël, elles devront travailler sur des ouvrages à Saint-Clément-des-Baleines, La Flotte et Loix. En tout, chaque brigade devra intervenir quarante-sept semaines par an sur les digues de l’île.
Avec deux brigades au lieu d’une, le budget alloué à cette tâche par la CdC va donc doubler et monter à 250 K€ en 2025. Entre 2008 et 2024, il avait augmenté progressivement, passant de 50 K€ en 2008 à près de 80 K€ après Xynthia, jusqu’à atteindre 100 K€ ces dernières années. « Au total, entre 2008 et 2024, la CdC a alloué 1,2 M€ à cet entretien », explique le président Lionel Quillet. Plus d’heures de travail, plus de matériel aussi, ont été nécessaires.
Et la CdC, aujourd’hui plus que jamais, veut mettre l’accent sur ces travaux de prévention. « Cela fait longtemps que nous demandions à l’AI 17 la constitution d’une deuxième brigade, ce qui fut très compliqué car il est difficile de trouver des volontaires. Mais c’était une vraie nécessité et aujourd’hui nous pouvons donner un nouvel élan supplémentaire à la protection du littoral. »
Lire aussi
-
Associations environnementales
L’APSC au coeur de la vie couardaise
Après un Café couardais prometteur le 25 juillet, l’Association pour la Protection des Sites de La Couarde a fait salle comble à son assemblée générale du 12 août.
-
Environnement & Patrimoine
Des dauphins, des enfants, des artistes : un festival tout en poésie
La Java des Baleines a vibré ce 12 août au rythme des animaux marins, des rires d’enfants et des notes de musique au milieu d’un décor orchestré par Grégory Ziebacz, Pierre Caillaud et Christian Charbonnel.
-
Environnement & Patrimoine
La placette « Gisèle Casadesus » est née
La placette de la salle des fêtes de la cité casseronne a été baptisée du nom de la comédienne Gisèle Casadesus le 14 août, lors d’une cérémonie emplie d’émotions.
Je souhaite réagir à cet article