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Une biennale pour la restauration de l’église d’Ars
La quatrième exposition-vente « L’Amer et le Clocher » a eu lieu du 4 au 10 août à la salle du Havre, à Ars-en-Ré. Quelle est la philosophie de ce qui est devenu une biennale et se préoccupe d’aider à la restauration d’un bâtiment emblématique : l’église d’Ars ?

Imaginée et animée par Valérie Solvit, directrice d’une agence de communication, sous le haut patronage de la mairie d’Ars-en-Ré et de l’Association des Amis de l’église d’Ars, cette exposition- vente créée en 2019 a lieu tous les deux ans et permet de rassembler des fonds afin de contribuer à la restauration de certains éléments du mobilier de l’église comme prévu dans les statuts de l’association : « réunir tous les acteurs de la vie spirituelle, culturelle et matérielle de l’église en vue d’apporter l’aide nécessaire à l’aménagement, l’entretien et la valorisation de son patrimoine. »
Des talents différents pour une cause patrimoniale
Attachée depuis toujours à Ars-en-Ré où elle a passé son enfance, Valérie Solvit consacre beaucoup de temps et d’attention à cette biennale. On dit qu’elle est capable de déplacer des montagnes lorsqu’elle souhaite obtenir quelque chose. La réalité est plus simple : communicante parisienne connue, elle sait mobiliser un carnet d’adresses bien fourni.
Soixante-dix artistes : peintres, photographes, sculpteurs ont ainsi répondu à son appel pour cette dernière édition, dont le thème était « Le Ciel et l’Amer ». Depuis le début, cette manifestation attire les dons de grandes signatures telles Fabrice Hyber qui a pour l’occasion réalisé une maquette de l’église Saint-Etienne, Richard Texier, Olivier Suire et d’intellectuels aimant Ars, telles Sylviane Agacinski ou Julie Cristeva. De toute manière, Valérie Solvit, qui décide du thème de la manifestation, opère un choix très qualitatif parmi les oeuvres offertes, si bien que cette exposition est un véritable événement artistique. Un catalogue est réalisé tous les deux ans sur un papier de qualité, « un véritable petit musée portatif » selon Valérie Solvit, que l’on peut acquérir pour 30€. Cette année, il était vendu avec la possibilité de choisir entre trois couvertures représentant chacune le don de l’un de ces trois artistes : François Cante-Pacos, Anne Roger-Lacan et Pierre Wiazemsky alias Wiaz, trois fidèles qui soutiennent régulièrement la biennale.
Ainsi que Valérie Solvit l’explique, les dons peuvent se présenter de manière différente ; il peut s’agir « d’un geste d’une forme, d’une pensée, d’une écriture, d’un regard, d’un élan de beauté et de coeur. » Jean-Claude Casadesus a ainsi offert la partition du 2e mouvement de la 5e Symphonie de Franz Schubert annotée de sa main, l’ancien premier ministre Lionel Jospin avait en d’autre temps, composé un poème ayant pout objet l’amer et la commissaire de l’exposition elle-même a écrit un florilège de poèmes traitant de notre vie ici bas sous la forme du clocher d’Ars.
Résultat d’une mobilisation sans faille
Concrètement un certain nombre de travaux ont déjà pu être effectués avec les fonds récoltés, entre autres la restauration de tableaux du XVIIe et du XVIIIe siècles et la fabrication de nouveaux bancs. Le plus important reste à faire, la sacristie, lieu sacré mais également une pièce contenant des équipements faisant fonctionner toute l’église et qui ont besoin d’être remis aux normes ; il faudra probablement plus d’une biennale pour en assurer la restauration.
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