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Une belle année pour tous les sauniers
La saison 2025 se termine tranquillement en ce mois de septembre, mais le bilan d’une saison productive peut déjà être tiré. Les sauniers de l’île de Ré ont su profiter d’une météo avantageuse et ont refait le plein !
Le mois de septembre sonne, comme à son habitude, la fin de la saison. Même s’il y a toujours quelques grains de sel à cueillir. Denis Dupré, saunier membre de la Coopérative des sauniers de l’île de Ré, a du mal à s’arrêter. « Il y en a encore, ce serait dommage de le laisser, » explique ce dernier sur son marais situé dans le Fier d’Ars. « Je suis tellement bien sur mon marais : je pourrais très bien repartir pour trois semaines de traite s’il le fallait. » Pourtant la saison a été intense. « Juin a été un peu mou, et la moindre erreur pouvait coûter très cher », détaille-t-il. « Mais une fois que ça été parti, ça a été très fort. Quelques petites pluies ont calmé le jeu vers le 20 juillet, mais après c’est reparti pour trois semaines de bonne production avec du sel de qualité, des gros grains et en quantité. Il y a eu une autre petite pluie vers le 15 août, puis à nouveau une belle session de deux semaines. »
Reconstituer les stocks
A la Coop, on annonce 2700 tonnes de gros sel produites sur cette saison et 150 tonnes de fleur. Des estimations qui ne pourront être confirmées qu’au mois de mars, puisque le grand charroi a dû être repoussé faute de place dans les silos de la Coopérative. « C’est une bonne nouvelle », rassure Denis Dupré, « car cela veut dire qu’on a du stock, et qu’on a encore beaucoup produit cette année. » Et même si on est loin des 3700 tonnes de gros sel de 2022, c’est un beau millésime. « 2018 et 2002 étaient des saisons exceptionnelles. Là, on est juste dans une bonne saison. On a franchi les 700 kg à l’aire saunante, ce qui est déjà très bien. Comparé à 2024 qui avait été très mauvaise, cette année a été parfaite. »
Même son de cloche du côté des indépendants et des plus petits producteurs. « C’est une saison comme on les aime », confirme Cédric Fortunier, producteur de sel chez Rivesalines. « On n’est pas dans des records, mais on a bien produit, avec 91 tonnes de gros et 12,5 tonnes de fleur. » « Cette saison est d‘autant plus satisfaisante que 2024 avait été peu productive, » explique Cyril Bellin du Sel d’Ernest. « Il me restait un peu de stock sur le gros sel, mais je n’avais plus de fleur. J’ai donc pu reconstituer mes stocks, et j’ai de nouveau de quoi répondre à la demande. Je vais pouvoir passer une année sereine, en espérant que l’année prochaine soit aussi bonne, alors je serai très heureux ! »
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