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SNSM de l’île de Ré, une équipe engagée par tous les temps
Les sauveteurs qui embarquent à bord de la vedette SNS 458 pour porter secours en mer sont bénévoles et se relaient 365 jours par an pour intervenir. Rencontre avec le président de la SNSM de l’île de Ré.

La vedette orange et bleu est amarrée dans le port de Saint-Martin de Ré. A bord, Denis Chatin nous a donné rendez-vous pour cet entretien. Artisan et commerçant, « figure » rétaise, il était membre des sauveteurs en mer avant de devenir le président de la station SNSM de l’île de Ré en succédant à Jean-Luc Dupeux.
Dès le début de l’entretien, Denis Chatin insiste sur un point : « je parle en tant que président des sauveteurs locaux, mais nous sommes avant tout une équipe composée de bénévoles qui partent en mer et d’une équipe dont le travail est indispensable à terre quand nous sommes présents lors des fêtes des ports ou d’autres manifestations. Ils tiennent la boutique et recueillent les dons. Une station de sauvetage c’est une équipe, pas un seul homme, car seul on ne peut rien faire. » Car comme toutes les stations, le financement des équipements est assuré par l’État et les collectivités locales et la SNSM nationale. Mais sur le plan local, les dons représentent la quasi-totalité du budget de fonctionnement soit environ 50 000 € annuels pour la SNSM de l’île de Ré. Le trésorier et le secrétaire ont un rôle très important puisque l’association doit rendre des comptes régulièrement à la SNSM nationale à Paris.
« Une station de sauvetage c’est une équipe, pas un seul homme. »
Denis Chatin parle avec fierté des femmes et des hommes qui composent la station de sauvetage en mer. « Nous sommes 25 en tout, dont 15 qui sortent en mer, avec un entraînement chaque semaine quelle que soit la météo. Pour y aller, il faut aimer ça, mais il faut surtout se former à intervenir, de jour comme de nuit. Il faut aimer la mer, bien se connaître, bien s’entendre, il faut se faire confiance. »
Dans l’équipage, chacun a ses compétences. Certains à la barre, d’autres à la manoeuvre, d’autres à la nage. « Le patron titulaire est Hugo Bressy, je le connais depuis très longtemps, nous sommes sur la même longueur d’onde. Il a un rôle primordial et une grosse responsabilité car il fait en sorte que notre vedette soit toujours prête à intervenir et entretenue. Il doit aussi s’assurer que l’équipage soit formé, qualifié et entraîné. Nous devons être très carrés, le fonctionnement à bord est presque militaire. » Des patrons suppléants composent également l’équipe de la SNSM rétaise, et la vedette ne peut pas partir en mer sans la présence de l’un d’eux.
Denis Chatin insiste sur un point : tous les équipiers ont un métier et sont bénévoles. « Pour être sauveteur, il faut aimer la mer et se former. L’entraînement a lieu tous les vendredis à 18h, été comme hiver. Et il faut être présent et assidu. Ceux qui viennent une fois tous les trente-six du mois, on ne les appelle pas pour intervenir. Les équipiers font aussi du sport, il faut être bon nageur, avoir une bonne condition physique. On fait attention les uns aux autres et on s’assure que l’équipier à côté de nous soit correctement équipé pour intervenir. »
« Quelles que soient les conditions, il n’y a pas de petit sauvetage. »
Les sauveteurs de l’île de Ré effectuent environ 80 interventions en mer chaque année, que ce soit pour remorquer des embarcations en difficulté ou participer à des opérations de recherche et de sauvetage de personnes. « Le 22 février dernier, par exemple, nous avons reçu une alerte, notre patron Hugo Bressy est parti avec trois équipiers pour porter assistance à un marin-pêcheur dont le bateau s’était retourné dans la baie de l’Aiguillon vers 4h30 du matin. Ils ont appareillé 13 minutes après l’alerte et l’ont sauvé. Mission accomplie, dans une mer très formée avec un vent très fort. » Quand en tant que président de la station SNSM rétaise, Denis Chatin rédige un compte-rendu d’intervention sur la page Facebook de la SNSM de l’île de Ré, le lecteur a très vite l’impression d’être à bord du bateau. « Je ne le fais pas à chaque sortie, mais ça nous sert à embarquer le public, j’y parle de nos émotions et de la vie à bord, pour que les lecteurs comprennent ce qui se passe dans la tête d’un sauveteur. C’est aussi un exutoire face aux drames auxquels nous sommes confrontés. »
Si vous êtes victime ou témoin d’un incident en mer, contactez le Cross sur le canal 16 de la VHF ou appelez
le 196 avec un téléphone mobile.


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