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Signalétique des voies cyclables, où en est-on ?
On en entend parler depuis un moment mais la situation a-t-elle changé ?
On les a encore vus cet été, ces estivants hésitant sur le chemin à prendre et se retrouvant parfois échoués sur la départementale, source de nombreux dangers. La signalétique des voies cyclables, surtout en entrée/sortie des centres bourgs, est un vrai sujet. Rencontre avec Sylvie Dubois, directrice du Pôle Environnement et Développement durable à la CdC.
La question des compétences
Tout le monde ne le sait sans doute pas, mais sur les cent trente-huit kilomètres de voies cyclables que comprend le territoire, seulement trente-trois relèvent de la compétence intercommunale « Des pistes en site propre et de petites voies partagées », précise Sylvie Dubois. Reste donc la majorité, soit soixantequinze kilomètres, sous compétence communale. Autrement dit, et selon la répartition des compétences, il revient soit à la CdC soit aux communes d’assurer l’entretien des revêtements et la signalétique. Ce qui ne simplifie pas forcément les choses.
Améliorer et unifier
La question de la signalétique avait été largement abordée lors du premier comité consultatif citoyen et dans l’élaboration du schéma directeur cyclable. Et sauf erreur de notre part, il était question de la renforcer et de l’unifier en entrée, sortie et jusque dans les villages, afin que les cyclistes puissent s’y retrouver. Alors où en est-on ? « L’idée était effectivement d’un groupement de commandes de panneaux », rappelle Sylvie Dubois. Projet qui a d’ailleurs fait l’objet d’un marché public et de ses règles. « Nous devons choisir l’entreprise la mieux disante et malheureusement, celle-ci n’est pas réactive », reconnaîtelle. Ce qui explique en partie pourquoi la situation n’a guère évolué. Mais pas que.
Un sujet à traitement variable
« Certaines communes prennent vraiment en main la question cyclable, d’autres moins », poursuit Sylvie Dubois ajoutant qu’il en est pour lesquelles la question de la circulation des vélos n’est pas vraiment un sujet, voire que « moins il y a de vélos mieux c’est ». Ajoutons à cela des variantes dans le choix de la signalétique même, certaines préférant le marquage au sol. « Il est vrai que souvent en entrée de centre-bourg, nombreux sont les panneaux indiquant poste, mairie et autres ». De fait, la signalétique perd en efficacité et le marquage au sol peut être plus pertinent. En revanche, dans certains endroits, le panneau sera seul possible, en site classé par exemple. Bref, il faut des alternatives et s’adapter in situ.
Travail en cours
« Sur les voies relevant de la CdC, on est plutôt pas mal », souligne Sylvie Dubois, évoquant le travail de Guillaume, chargé de mission à l’entretien et au suivi des voies cyclables. Il y a aujourd’hui mille trois cent cinquante panneaux CdC, comprenant parfois de nouveaux, « là où un manque était estimé ». Ajoutons à cela la surveillance du parc pour remplacement des nombreux panneaux volés, voire déplacés. « Pour exemple, de petits malins avaient trouvé drôle de déplacer un panneau pour inverser deux directions », raconte Sylvie Dubois pour l’anecdote.
« Dans les villages, un inventaire a été fait de ce qui ne fonctionne pas ou manque, et un travail sera fait cet hiver avec les communes », poursuit-elle.
Une application pour le printemps ?
C’est en tous cas l’objectif poursuivi en collaboration avec Destination Ile de Ré. Inconvénient : elle ne peut pas être « fermée ». Entendons par là qu’elle sera participative. « Pour faire autrement, il faudrait développer notre propre application mais outre le budget, il faut des compétences spécifiques et donc du monde », explique Sylvie Dubois. Trop lourd, alors « l’idée est d’intégrer les pistes cyclables dans une application nationale ».
Pour conclure notre entretien, un mot sur les projets de nouvelles voies. Saint- Martin/La Flotte ? L’étude est quasi terminée et les démarches d’acquisition de parcelles vont pouvoir débuter. « C’est bien engagé mais il y aura quand même une déclaration d’utilité publique », précise Sylvie Dubois. Le dépôt de permis d’aménager sera fait au premier trimestre 2025, mais le délai d’instruction se monte minimum à huit mois car en site classé. Ce qui laisse augurer d’un démarrage des travaux au printemps 2026.
Autre projet en cours, une voie en arrière des campings Henri IV et Puma à La Couarde, pour en sécuriser la sortie : « Aujourd’hui c’est un chemin de terre et il nous faut le recours à un bureau d’études car la zone est très humide », explique Sylvie. Enfin citons encore la traversée de Rivedoux en site propre et une piste à Karola (Ars-en-Ré) pour lequel il y a eu concertation avec les militaires « d’accord pour laisser longer le champ », se réjouit Sylvie précisant qu’ils font actuellement une étude pyrotechnique car des reliquats de guerre pourraient encore se trouver dans les sols.
En résumé, les projets ne manquent pas et ils avancent… à leur rythme. Celui des études préalables, des passages en commission des sites etc. Tout ça par tranches de trois à six mois. « C’est réellement frustrant mais c’est comme ça », nous confie Sylvie Dubois.
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