Patrimoine

Histoire

L’église de Ste-Marie-de-Ré peinte par Maurice Utrillo en 1937.

Sainte-Marie, son église, son clocher

L’église peinte par Maurice Utrillo en 1937.
Publié le 10/03/2015

L’église de Sainte-Marie fut construite au XIIème siècle et fortifiée en 1467. C’est la première paroisse de l’île de Ré au sens strict, n’incluant pas les îles d’Ars et de Loix. Son clocher du XIVème siècle (seul élément ancien qui subsiste, puisqu’en 1862, on décide de reconstruire entièrement l’église à l’exception du clocher) servait autrefois d’amer aux navigateurs pour l’entrée par le pertuis d’Antioche : point de repère fixe et identifiable, grâce à ses deux couleurs qui lui permettaient de se détacher de l’horizon à plus de 20 km.

L’exceptionnelle beauté de cet édifice qui fait partie de notre patrimoine nécessite, l’humidité aidant, d’être restaurée. La Mairie de Sainte-Marie a donc décidé d’ouvrir une souscription populaire pour la remise en état des sacristies, d’un chasublier et du coeur néogothique. Cette mobilisation a pris la forme d’une convention tripartite entre la commune, la Fondation du Patrimoine et l’association Les Amis de l’Eglise, qui sera effective pour Pâques et permettra aux amoureux de notre patrimoine architectural de faire un don sur le site de la Fondation pour soutenir la rénovation. Un premier devis évalue à 60 000 euros le montant des urgences, mais ce n’est qu’un début, des travaux de réfection intérieure et extérieure étant indispensables ; Le clocher est lui aussi visé, et la possibilité de le repeindre en noir et blanc…

Un clocher noir et blanc ?

N’oublions pas qu’au XIXème siècle, la reconnaissance d’un clocher comme amer était perçue comme une sorte de privilège. En effet, de nombreuses paroisses, parfois très éloignées du rivage, revendiquaient cette qualité afin de bénéficier des subsides de l’Etat. En 1821, une campagne pour le blanchiment des amers du quartier maritime de l’île de Ré est entreprise sur «la tour des Baleines, le clocher de Sainte-Marie, celui d’Ars, la masure de Saint-Laurent et les tourelles et anciens pignons de l’église de Saint-Martin». Noir et blanc, la tradition perdure jusqu’à ce que les amers soient déclassés en 1954, suite aux changements sur l’état du balisage du littoral de la Charente-Maritime décidés par la direction des Phares et Balises. Seule l’église d’Ars garde aujourd’hui ses couleurs. Alors, école XIXème, ou, à l’instar des « puristes », trouvez-vous que le clocher de Sainte-Marie, (le seul avec une flèche gothique en pierre), se suffit « nu » et offre un paysage entre vignes et village, unique depuis le littoral ? N’hésitez-pas à faire part de vos commentaires à Anne Pawlak, déléguée au Patrimoine à la Mairie de Sainte- Marie : info@saintemariedere.fr !

Marie-Victoire Vergnaud

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Vos réactions

  • Pomponnette
    Publié le 14 mars 2015

    Bonjour,
    Tres bonne idée pour le clôcher de l’église de Ste Marie.

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