Saint-Martin : une capitale patrimoniale et vivante
Evidemment à l’évocation de Saint-Martin de Ré, son patrimoine historique et architectural - au premier rang desquels ses fortifications Vauban et son port - est la première vision que l’on a de la capitale de l’île de Ré.

Un patrimoine dont le maire, Patrice Déchelette est fier, même si son entretien nécessite des fonds considérables.
73 M€ de travaux à réaliser sur les fortifications
Témoin, cette étude de diagnostic pour la restauration pluriannuelle de l’enceinte fortifiée de Saint-Martin de Ré réalisée par l’Architecte en Chef des Monuments Historiques, Philippe Villeneuve, qui chiffre à la bagatelle de 73 M€ l’ensemble des travaux de restauration à entreprendre autour des remparts à la mer. « L’ampleur de ces fortifications, classées au titre des Monuments Historiques et inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO rend particulièrement difficile leur entretien et leur exposition à la mer et au climat marin les ont fragilisées au fil du temps. Des interventions ponctuelles sont régulièrement réalisées pour parer aux effondrements des parties les plus dégradées, comme ce fut le cas notamment après la tempête Xynthia », écrit, en préambule de son rapport daté de févier 2024, l’architecte.
Le « plan général de l’état sanitaire de l’enceinte de Saint-Martin issu du diagnostic des pathologies et interventions », qui figure dans le très volumineux rapport de Philippe Villeneuve, permet de visualiser l’ensemble de ce diagnostic et les priorités (plan ci-dessous). « Il s’agit du dernier travail de cet architecte pour Saint-Martin, lancé il y a plus de deux ans, qui a participé à a restauration de la Cathédrale Notre- Dame de Paris et ne travaille plus en Charente-Maritime. J’ai fait sa connaissance en 2009, quand il s’est agi de reboucher les brèches causées par la tempête Martin de décembre 1999 sur les remparts et sur le museoir du petit port de la Citadelle. Également il a piloté la restauration de l’hôtel de Clerjotte, laissé alors à l’abandon au profit de l’aile contemporaine du Musée Ernest Cognacq. », explique Patrice Déchelette.
Des investissements réguliers autour du patrimoine
Extension du cimetière (2010), restauration de la toiture de l’église (2013) – un autre élément remarquable du patrimoine martinais, propriété de la commune – réfection des locaux de La Poste et réhabilitation de l’Hôtel de Clerjotte (2019), réfection du chemin de la Citadelle (2020), réfection du rempart du Vert Clos (2022), restauration de la Porte des Campani (2023), réfection de l’escalier de l’église (2024)… les investissements au profit du patrimoine représentent une part importante du budget communal. Et vient d’être achevée et inaugurée la restauration de La Poudrière Saint-Louis, un joyau historique et patrimonial ouvert à la vie associative et aux animations culturelles.
Les travaux de réfection de l’Hôtel des Cadets Gentilshommes, qui abrite les locaux de la mairie, vont démarrer en octobre 2025, ils sont devenus urgents du fait des fuites d’eau un peu partout… Voilà pour le patrimoine, les travaux de réfection de voirie et réseaux VRD et l’entretien des bâtiments communaux représentant une autre part très importante du budget d’investissement.

En 2025, la réalisation de la piste cyclable avenue de Philippsburg, qui dessert le collège et les campings a permis de sécuriser la circulation sur cet axe très fréquenté et la construction du pôle accueil et technique du camping est en cours. Bref, la liste des réalisations égrenées par le maire est longue et permet de mesurer l’ampleur de la tâche.
La qualité de vie à Saint-Martin
Mais, au-delà de ce cadre patrimonial exceptionnel, qu’est-ce qui fait la qualité de vie à Saint-Martin ?
« Pour 2350 âmes en hiver (12 000 en été), on y dispose de tous les services médicaux – labo d’analyses, radiologie, médecins, dentistes, kinés, ostéopathes, infirmiers – de trois grandes surfaces, des services publics, d’importants équipements sportifs – centre aquatique, stade de foot, complexe sportif Marcel Gaillard, terrains de tennis couverts… et d’une offre d’hébergement touristique importante », explique le maire.
La qualité de vie se mesure aussi à l’aune de l’offre culturelle proposée – le Musée et ses amis y contribuent grandement – des animations pour les enfants, tel de festival des Martinelles dont la 3è édition a rencontré cet été un vrai succès, mais aussi les animations festives.
Le maire tient à souligner aussi la qualité de travail en régie des ateliers communaux « très performants » et la propreté, à laquelle s’emploie l’équipe des services techniques, « un travail de Pénélope chaque jour renouvelé ».
La qualité de vie passe aussi par les actions sociales du CCAS au profit des aînés, qui peuvent profiter de deux voyages par an, au printemps et à l’automne. Et bien sûr par le parc de logement social, permettant de maintenir une population permanente sur la commune, malgré la pression touristique. Outre le parc historique important – le plus important de l’île avec celui de La Flotte – les 63 logements du Pertuis ont pu être réalisés (et livrés en 2018/2019) grâce à la préemption de l’ancienne maison de retraite dès le début de mandat en juin 2008, obtenue à l’arrachée à une voix près, et financée grâce à la prise de compétence Logement de la Communauté de Communes – là aussi en tout début de mandat.
Et 25 logements sont en cours de réalisation au Clos Baudin, à la place de l’ancienne gendarmerie devenue vétuste, qui devraient être livrés début 2027. Des T1, T2 et T3 comme le souhaitait le maire, cette typologie de logements manquant cruellement dans le parc de logement social rétais.
Le chantier des trente mouillages du site de La Cible, réalisé en plusieurs étapes, fut aussi un sacré casse-tête, il apporte un service important aux plaisanciers, la liste d’attente pour une place dans le port étant longue.
Saint-Martin mise aussi beaucoup sur la nature, au coeur du village et sur ses extérieurs : éco-pâturage au Vert Clos, entretien des glacis par les ânes de Léau, plantation d’arbres et création d’espaces verts, création de trois refuges LPO (jardin du Musée, parc de La Barbette, Vert Clos), sans oublier les jardins familiaux en cours de création, qui devraient être mis à disposition des familles d’ici la fin de l’année.
Bref, Patrice Déchelette, engagé depuis 1995 au service de la commune en tant que conseiller municipal, puis en tant que maire depuis 2008, entend bien valoriser ses réalisations et celles de son Conseil municipal sous ses trois mandats.


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