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Revival 70’s au Café du commerce
Olivier Gouzou est l’auteur du livre « Café du commerce d’Ars en Ré, Chroniques 1969-1973 ». Il était accueilli le 24 juillet au Café du commerce.
1969, Nicole et Olivier Gouzou prennent la gérance du Café du commerce à Ars. Tatave, ange-gardien et aquarelliste, Lolo Ramigeard, Pépé Gazin et Pépé Goumard dit Totor, ou encore le Grand Ménuteau et le Grand Gaby…: ces chroniques font revivre les clients du Café du commerce à l’époque où la famille Gouzou s’installait sur l’île non encore reliée au continent.
Nous vous annoncions la parution du livre dans un numéro précédent de Ré à la Hune et les ventes ont démarré avant la soirée de signature car le bouche à oreille a fonctionné sur le dépôt des chroniques à la librairie du village. Olivier Gouzou s’attendait plus ou moins à l’engouement suscité par l’opération mais est un peu surpris par l’attachement et la tendresse des nostalgiques qui se sont replongés dans cette jeunesse des années 70.
Lorsqu’il a pris sa retraite, Olivier Gouzou a écrit son autobiographie familiale, à usage privé. Il y a deux ans, avec une amie ayant des racines sur l’île, l’idée a germé d’extraire les passages consacrés à cette période de sa vie. Au fil de ses chroniques, Olivier Gouzou évoque ceux qui ont travaillé au Café du commerce, la fin de la saison quand on fait les comptes, l’école pour ses enfants, les jeunes résidents secondaires et les jeunes touristes de passage qui consommaient majoritairement des cafés à l’italienne. L’idée était d’adjoindre des témoignages à ces chroniques. Jérôme Dumoulin signe par exemple l’avant-propos.
Faire revivre les figures locales
Olivier Gouzou s’est attaché à faire revivre des figures locales, un passé disparu, plutôt que le microcosme parisien. Lui qui se sentait un peu prisonnier dans ce café, qui n’était pas fait pour être gérant, se souvient qu’il servait les gens en chantant car à l’époque il avait entamé un carrière de chanteur. Le 24 juillet dernier, c’est le genre de choses qui ont laissé des souvenirs chers aux lecteurs venus le voir. Olivier Gouzou ne pense pas mériter tant d’hommages et remercie pour l’accueil qui lui a été réservé au Café du commerce à cette occasion. Il constate la grande émotion provoquée par ce retour sur le passé pour lequel il considère son livre comme une sorte d’action de grâce. Il sait le bonheur que lui ont procuré ces années à Ars. Il découvre à quel point les gens étaient attachés au lieu, à sa présence, à lui et sa famille. S’il était «le principe masculin» du café, Olivier aime rappeler combien Nicole, sa femme, était l’âme du lieu. Nicole est décédée mais elle reste présente dans l’esprit de tous.
Lors de notre entretien plus d’une centaine d’exemplaires étaient vendus. Olivier Gouzou allait reprendre le train. Il quittait l’île sans mauvaise nostalgie, qu’il compare au mauvais cholestérol. «Tu as réalisé ce que je rêvais.», a-t-il dit au patron du Café du commerce, sans regret cependant. Il évoque tous ceux qui ont été partie prenante dans la réalisation de ces chroniques, depuis leurs suggestions de témoignages jusqu’à la question de l’imprimeur. La vague d’émotion appartient à chaque personne qui s’est retrouvée de près ou de loin dans ce livre et, dans cette société qu’il juge trop axée sur la revendication, Olivier Gouzou repart le coeur léger d’avoir contribué à porter le regard sur une période heureuse, précieuse aux yeux de tant de monde.
Une suite peut-être à ces chroniques? L’auteur envisage un livre qui serait le pendant des chroniques mais décrivant l’intériorité de cette aventure.
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