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Régis Léau : éleveur passionné
D’adorables animaux peuplent les remparts de Saint-Martin-de-Ré, des générations d’enfants ont réclamé chaque année un tour au parc de la Barbette avec les vedettes en pantalons à carreaux. Il s’agit bien entendu des ânes de l’île de Ré, dont la silhouette est reconnaissable entre toutes. S’ils sont présents dans l’île c’est grâce à une famille de passionnés, celle de Régis Léau, éleveur de baudets du Poitou, réputé bien au-delà des frontières rétaises et françaises.

Régis Léau, éleveur d’ânes a grandi dans l’île. Ses parents sont arrivés de Vendée pour s’installer à Ré en 1963. « Mon père tenait l’épicerie du Bois- Plage et avait un camion itinérant pour vendre de village en village. Mon père André a élevé des ânes par passion. Il a commencé a habiller ses premiers ânes dans l’île de Ré en 1985. Il a ainsi fait revivre la tradition, à l’occasion d’une kermesse de l’école du Bois-Plage-en-Ré, » explique Régis Léau.
Sur l’île de Ré, les ânes portaient autrefois des culottes, qui permettaient de protéger leurs pattes des piqûres des moustiques dans les marais salants. Les animaux servaient alors pour les travaux agricoles, pour transporter le sel et faisaient partie du quotidien de l’île. La tradition s’était perdue jusque dans les années 1980 quand André Léau a relancé la coutume.
« Tout de suite cela a beaucoup plu et dès 1989 avec l’accord de la mairie de Saint-Martin-de-Ré, il a lancé les balades à dos d’âne. Quand j’étais jeune, j’ai fait des études en micro-économie, puis j’ai été disquaire dans l’île de Ré. Un petit peu par défaut j’ai pris la suite de mon père quand j’ai eu une trentaine d’années. Je me suis accroché et j’ai appris le métier, en découvrant que l’élevage c’est tous les jours, y compris les week-ends. C’est un métier qui apporte des joies intenses, comme les naissances. Cela n’a pas toujours été facile, mais j’ai été beaucoup soutenu. Le cheptel familial a augmenté, nous avions même une centaine d’ânes quand nous travaillions ensemble. En 1998, j’ai pris la suite de l’entreprise familiale, en 2000 j’ai acheté mon premier reproducteur de la race baudet du Poitou. »
Régis Léau participe alors activement à la relance et à la sauvegarde de cette race d’ânes à longs poils, qui était sur le déclin. Jusqu’à être sacré meilleur élevage au monde en 2013, une consécration méritée. L’éleveur rétais a largement contribué à la sauvegarde des baudets du Poitou, avec environ deux cents naissances dans son élevage. Un chiffre qui est d’autant plus impressionnant si l’on considère que le cheptel mondial de baudets du Poitou s’élève à trois cents individus.
Désormais, l’activité de Régis Léau est composée de plusieurs éléments différents : l’élevage de baudets du Poitou d’une part, d’autre part les balades à dos d’âne en culotte (qui ne sont pas tous des baudets). Les cabanes en bois de l’élevage familial des années 1990 ont été remplacées récemment par une asinerie moderne construite à partir de 2022. Et bien sûr le troupeau est toujours présent dans les remparts de Saint-Martin-de-Ré.
« Ce n’est pas moi qui suis connu, ce sont mes animaux »

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