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Ré Majeure, un festival dédié à Rachel Yakar
Rendez-vous incontournable sur le sol rétais à la Toussaint, le festival Ré Majeure nous revient du 28 au 31 octobre, avec de grands musiciens, connus et à découvrir, et une programmation époustouflante et atypique !
En cet automne marqué par la Coupe du monde de rugby, Marc Minkowski a décidé de rendre hommage à ce sport cher aux habitants du Sud Ouest. Le concert d’ouverture du 28 octobre « Une petite histoire Jazz du Rugby » aura lieu à Rivedoux, salle Robert Vergnaud, à 17h30, avant la retransmission en direct, sur grand écran, de la finale de la Coupe du monde. Ce concert créé en octobre, lors d’un week-end-événement à la Philharmonie de Paris, sera joué pour la deuxième fois sur l’île avant une tournée nationale. Le projet est né de la complicité de deux musiciens : Andy Emler, jazzman, compositeur, arrangeur, pianiste et organiste de talent, adorant les brassages et les mixages et de Thomas Pourquery, auteur, compositeur, saxophoniste-chanteur côtoyant aussi bien Charlie Mingus que Caetano Voloso ! Jacque Azam, dessinateur et illustrateur, les accompagne dans leur envolée créatrice ainsi que la récitante Anne-Elodie Sorlin.
Les « Concertôt »
Si vous n’avez jamais entendu le son si particulier de la viole de gambe, courez écouter Salomé Gasselin, dimanche 29 octobre à la salle des cérémonies à Sainte-Marie. Elle inaugurera la série des « Concertôt » qui auront lieu le matin à 11h et seront suivis d’un échange entre les artistes et leur public autour d’une dégustation de produit locaux. Afin de les ancrer dans la vie rétaise ces « Concertôt » se dérouleront dans des endroits emblématiques de l’île. Celui du lundi 30 octobre (salle des colonnes de l’apothicairerie à Saint-Martin), verra la prestation de Paul-Antoine Benos- Djian, contre-tenor, accompagné par Salomé Gasselin et pour terminer celui du mardi 31 (au nouveau domaine Arica à Loix), de Valentine Michaud, saxophoniste alliant à la finesse musicale une technique sans faille
Une 12e édition dédiée à Rachel Yakar
Dimanche 29 octobre, à 17h30 à Loix, le Trio Moreau, rassemblant Edgar (violoncelle), David (violon) et Jérémie (piano), interprètera Mendelssohn et Tchaïkovski. Les trois frères se produisent régulièrement ensemble, mais pas seulement. Ces jeunes gens de moins de trente ans ont déjà l’habitude des grandes scènes et de jouer avec des partenaires renommés.
Rachel Yakar, grande interprète du répertoire baroque et des opéras de Mozart, est décédée l’an passé à Loix. Marc Minkowski qui était proche de cette grande dame de la musique lui rendra hommage, lundi 30 octobre à 20h30, en l’église de Saint-Martin, à la tête de son orchestre Les Musiciens du Louvre qui donneront les Concerti Grossi de Haendel
Le festival se terminera mardi 31, à 20h30, avec le Sirba Octet fondé par Richard Schmouder, qui jouera des musiques traditionnelles yiddish et tziganes.
Ne tardez pas à acheter vos billets, les différents concerts de ce festival sont courus. Vous pouvez vous les procurer sur le site de Ré Majeure depuis le 26 septembre. Deux permanences billetterie sur place, ouverte à tous publics : samedi 21 octobre à La Maline à La Couarde de 14h à 18h et samedi 28 octobre, salle Robert Vergnaud à Rivedoux de 13h30 à 16h30
www.remajeure.com
www.lamaline.net
Interview
Marc Minkowski : un homme de passions
Fidèle au rendez-vous d’automne de Ré Majeure, Marc Minkowski, le célèbre chef d’orchestre assurant la direction de cet événement, a bien voulu nous accorder une interview téléphonique dans laquelle il évoque ses différentes passions.
Ré à la Hune : Cette XIIe édition de Ré Majeure est dédiée à Rachel Yakar. Pouvez-vous nous en donner la raison ?
Marc Minkowski : Il était important pour moi de rendre hommage à Rachel Yakar, une grande dame qui nous a quittés l’année dernière. Très discrète, elle demeurait à Loix où elle donnait encore quelques cours. Cette femme a été l’une des plus grandes cantatrices des années 80. Elle fut également une grande pédagogue. Investie dans la transmission de son art, elle aimait faire travailler des voix comme celle du contre-ténor Paul-Antoine Benos Djian à l’élégance vocale magique et que l’on pourra entendre lors de cette édition de Ré Majeure.
Pensez-vous que votre public de l’île de Ré a évolué en une dizaine d’années ?
Le public de Ré Majeure est constitué d’un bon noyau de fidèles mais il y a également beaucoup de passage. Globalement, il se régénère et évolue avec nous.
Qu’a représenté pour vous la création de l’orchestre Les Musiciens du Louvre, devenu un ensemble essentiel en France ?
La création des Musiciens du Louvre, en 1982, à un moment où les ensembles français étaient assez rares, est intervenue assez tôt dans ma vie active. Je n’imaginais pas alors que nous nous produirions devant des publics si nombreux et si différents. Nous avons grandi progressivement. Aujourd’hui c’est ma base essentielle, ma famille, un ensemble de travailleurs qui continue à rayonner. Certains sont là depuis trente ans. C’est à la tête de cet orchestre que je rendrai hommage à Rachel Yakar lors du festival.
Ré Majeure programme des répertoires très différents, votre public s’y retrouve-t-il ?
J’aime décoller les étiquettes que l’on a pu m’attribuer. Celle du baroque par exemple. Oui, le baroque est l’une de mes grandes passions, mais pas seulement, le jazz également, les musiques du monde… toutes sont de la musique. J’aime mélanger tout cela. La programmation de cette édition en est un exemple avec la présence d’Andy Emler, grand Jazzman et de Thomas Pourquery. Et c’est peut-être ainsi qu’il est possible d’attirer un public de jeunes qui a envie de propositions différentes. Il faut commencer avec des interprétations pas trop longues et les inviter à venir les écouter le matin. On ne sait pas à l’avance ce qui va se passer, ce qui les séduira, mais cela finit par arriver.
A propos des jeunes vous écrivez qu’ils sont capables de beaucoup plus de profondeur qu’on ne le pense. Est-ce que la musique peut les tenir éloignés de la délinquance ?
L’art, la beauté, la musique et la danse sauvent. La culture d’une manière générale éloigne des nuisances. L’élévation de l’âme qu’elle procure peut offrir aux jeunes d’autres alternatives.
Dans votre livre* vous indiquez avoir des personnes qui vous entourent et vous permettent d’évoluer. Quelles sont-elles ?
Oui, je dois beaucoup à de nombreuses personnes. Il peut s’agir de metteurs en scène, de musiciens, pour certains de véritables mentors. Mais de simples membres du public ou des mélomanes m’ont également fait découvrir des choses à côté desquelles, sans eux, je serais passé. Je côtoie aussi des médecins et j’adore discuter avec eux. Ma passion pour les chevaux est connue, personne ne sera donc étonné que je fréquente la sphère équestre. Mon professeur d’équitation est le dernier en date à m’avoir fait découvrir le groupe Abba pour lequel j’ai eu un coup de foudre ! J’ai beaucoup évolué, c’est le rôle de ces rencontres de vous faire progresser.
Propos recueillis par Catherine Bréjat
*« Marc Minkowski, chef d’orchestre ou centaure » Confessions avec Antoine Boulay – Editions Seguier – 208 pages – 21€
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