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Rapaces rétais, les sentinelles des champs

L’Ile de Ré est célèbre pour les nombreux oiseaux migrateurs et aquatiques qui viennent chaque année faire une halte dans les marais salants ou le long du littoral.
Mais en ces mois d’hiver, il devient de plus en plus fréquent de croiser deux oiseaux perchés sur des piquets de bois le long des routes. Il s’agit de deux rapaces ou oiseaux de proie : la buse variable et le faucon crécerelle.


Ils sont les rapaces les plus communs de l’île et de France. Résidents permanents et nicheurs au printemps, ces oiseaux peuvent être facilement observés autour des champs de vigne à l’affût d’une proie. Durant l’hiver, ils ont en effet besoin de toutes les ressources en protéine nécessaires pour leur permettre de voler et de trouver une partenaire.
La buse est facilement reconnaissable par sa silhouette robuste et son plumage variant du brun foncé au brun chocolat avec des nuances de blanc. Elle est souvent perchée en bordure de route sur un poteau guettant le passage d’un potentiel repas. Ses proies de prédilection : lapins, campagnols et souris mais elle ne dédaigne pas non plus des lapins écrasés sur la route. Ses serres puissantes sont une arme redoutable pour tuer mais aussi emporter de grosses proies.
Plus petit et souvent perché en hauteur, le faucon crécerelle a le ventre tacheté et clair et les ailes roussâtres. Le mâle est reconnaissable à sa tête grise tandis que la femelle a la tête rousse. Lorsqu’il chasse des rongeurs ou des insectes, il se met à faire du surplace en vol (cela s’appelle le vol du Saint-Esprit). Cette technique est très efficace pour chercher sa nourriture, d’autant qu’il peut effectuer cela pendant deux heures. Une fois sa proie localisé, il plonge en piquet et lui brise la nuque de ses serres.
Pour avoir une chance de les voir, direction les routes autour des vignes entre la Flotte et la Couarde. Ces oiseaux restent néanmoins très farouches et réussir à les approcher demande beaucoup de patience. Prudence aux automobilistes car chaque année, bon nombre de ces oiseaux finissent écrasés alors qu’ils s’alimentent au sol.
Mathieu Latour



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mathieu.latour98@gmail.com
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