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Paysages de patrimoines autour des villages Rétais
Le label Pays d’art et d’histoire, attribué en 2012 par le ministère de la Culture à l’île de Ré et dont le renouvellement est prévu en 2025, témoigne de l’engagement de la Communauté de communes dans la valorisation de l’architecture, du cadre de vie et de ses patrimoines.

Le naufrage débute le dimanche 22 février 1925, en Loire-Atlantique, où le navire est amarré. Il transporte 1850 tonnes de superphosphates et 19 marins espagnols en direction de l’Espagne. Malgré des conditions météorologiques déjà difficiles, le cargo prend la mer. Le lendemain, la tempête s’intensifie, mais le navire continue de lutter contre les éléments. À 20 heures, le gouvernail est arraché, et le bateau dérive avant de s’échouer face à la plage des Gollandières. Dans la nuit, un marin parvient à atteindre la plage et se rend au village du Bois chercher de l’aide. Les secours arrivent, mais la mer déchaînée rend l’opération impossible. Seuls quelques hommes seront sauvés. Aujourd’hui, l’une des ancres du Cristina Rueda est visible au Bois-Plage, avenue de La Plage.
Ars-en-Ré Les moulins de la Boire

Au cœur de la plaine d’Ars-en-Ré, le patrimoine rétais se révèle dans un paysage où l’histoire se mêle à la nature. Les moulins de La Boire, vestiges précieux d’une époque où l’île en comptait plus d’une centaine, ponctuent le décor et rappellent la vie agricole des casserons et casseronnes. Sur cette terre où chaque parcelle était vouée au sel et à la vigne, ils servaient à moudre le blé importé du continent. Sentinelles du passé, ils murmurent des récits de labeur et conservent l’écho lointain d’une bataille entre les forces du roi Louis XIII et des protestants.
Ces bâtiments d’exploitation se composaient généralement d’un moulin et de plusieurs bâtiments abritant logements et remises, entourés d’un mur en pierre sèche. Ayant fonctionnés jusqu’à la fin du XIXe siècle, ils ont depuis été remaniés pour devenir des logements.
La Couarde-sur-Mer La plage

Dès la seconde moitié du XIXe siècle, la plage de La Couarde-sur-Mer, prisée pour son sable fin, fait l’objet de projets d’aménagement pour accompagner la mode des bains de mer. Réputée sans danger, elle attire les baigneurs et inspire en 1899 la demande de renommer la commune La Couarde-les-Bains, avant l’adoption définitive de La Couarde-sur-Mer en 1905. Villas et hôtels fleurissent, accueillant notamment Mistinguett. Dès les années 1920, la station balnéaire se structure avec un syndicat d’initiative et des festivités estivales. On pouvait même s’y rendre par le train qui parcourait alors les villages de l’île ! En même temps que les hôtels apparaissent les cabanes de bain permettant de se changer sur place.
Loix Le port de Loix

Niché au cœur des marais salants, le port de Loix est un témoin de l’histoire maritime locale. Sa construction remonte à 1850, à proximité du moulin à marée emblématique qui lui fait face. Durant la fin du XIXe et le début du XXe siècle, le port a prospéré grâce au commerce du sel, moteur économique de la commune. Il accueillait alors diverses activités : distillerie, four à chaux, raffineries à sel. Le chenal permettait aux petites embarcations d’apporter les cargaisons vers la fosse de Loix. Aujourd’hui dévolu aux plaisanciers, il conserve le charme authentique d’un village artisanal riche de ces héritages multiples, entre mer et marais.
La Flotte Le fort La Prée

Érigé en 1625 sur ordre de Toiras, le fort La Prée est le premier ouvrage militaire moderne de l’île de Ré. Conçu en bastions reliés par des courtines en demi-cercle, il abrite un port doté d’une écluse. Modifié au XVIIe siècle, il demeure un poste défensif secondaire. Occupé par les Allemands en 1940, il devient colonie de vacances en 1949. Il appartient aujourd’hui au Comité des Œuvres Sociales de l’Administration Pénitentiaire.
Les Portes-en-Ré La maison-phare de Trousse chemise

Bordant la forêt de Trousse-Chemise immortalisée par Aznavour, elle est érigée en 1875 pour guider les navigateurs à l’entrée du Fier d’Ars, remplaçant des feux d’alignement peu visibles. Son phare, installé dans le belvédère de la demeure du gardien, fonctionne d’abord au pétrole avant d’être électrifié en 1955. L’automatisation en 1985 entraîne le départ du dernier gardien, et le site cessa son activité en 2006. Propriété du département, sa gestion est confiée à la commune des Portes où elle accueille des expositions liées à l’océan et au climat grâce à l’association A4P.
Rivedoux-Plage L’église de Rivedoux-Plage

Érigée entre 1963 et 1972, l’église Notre-Dame-de-Lourdes de Rivedoux-Plage est le seul témoignage d’architecture sacrée contemporaine sur l’île de Ré. Son édification, initiée par Louis Mouchard et soutenue par l’évêché de La Rochelle, fut ralentie par des difficultés financières. Son plan épuré, simple rectangle sans transept, privilégie la visibilité et la proximité des fidèles. Son clocher trapu évoque les églises de Loix ou des Portes-en-Ré, tandis que ses vitraux modernistes en pavés de verre et béton, signés Van Guy de Tours, structurent l’espace par la couleur.
SAINT-CLÉMENT-DES-BALEINES La tour des Baleines

Érigée entre 1669 et 1682 sur ordre de Colbert, la Vieille Tour des Baleines est le 2e plus ancien phare de France. Elle guidait les navires loin des récifs dangereux et protégeait Rochefort. Haute de 27 mètres, sa lanterne disparue abritait un feu alimenté à l’huile de poisson puis au charbon, amélioré au fil des siècles avant d’être jugé obsolète, ce qui entraina la construction de ses deux petits frères à partir de 1849 : le phare des Baleines et celui des Baleineaux. Au pied de la tour, l’ancien bâtiment de stockage du charbon accueille en 1949 une école de gardiens de phare, fermée en 1970. Depuis 2007, ses bâtiments rénovés abritent un espace muséographique.
SAINTE-MARIE-DE-RÉ L’église Notre-Dame de l’Assomption

L’église Notre-Dame de l’Assomption mêle vestiges médiévaux et reconstruction du XIXe siècle. Fortifiée durant la Guerre de Cent Ans, elle servait de refuge aux habitants. Seuls une partie du mur droit et le clocher du XVe siècle, couronné de mâchicoulis ont été conservés. À l’instar d’Ars-en-Ré, elle était autrefois peinte en noir et blanc pour servir d’amer. En 1853, l’architecte Ernest Massiou repense entièrement l’édifice en style néo-gothique, intégrant un chœur voûté et un mobilier remarquable. Aujourd’hui en restauration, l’église et son clocher accueilleront un nichoir pour chouettes effraies. Une campagne de dons est ouverte sur la fondation du Patrimoine.
SAINT-MARTIN-DE-RÉ La poudrière Saint-Louis

Cette poudrière, construite en 1685, répond aux principes de fortification de Vauban. Située derrière le cavalier Saint-Louis, elle permettait le stockage de 55 tonnes de poudre et était protégée par un mur aujourd’hui disparu. Conçue pour minimiser les risques d’explosion, elle possède des murs de 2,50 mètres d’épaisseur, une voûte en berceau et un toit à deux pans en tuiles plates. L’aération et l’évacuation de l’humidité garantissaient la conservation de la poudre. Les ferrures en bronze ou laiton évitaient les étincelles, tandis que les gardes veillaient à la sécurité. Un paratonnerre y fut ajouté au XIXe siècle. Restaurée en 2024, vous pourrez la découvrir sous son plus bel attrait à l’entrée de Saint-Martin !
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“LES CORSAIRES” : UNE BELLE PALETTE DE PRESTATIONS
Dix magasins se sont installés voilà près de cinq ans autour d’Intermarché Saint-Martin de Ré, composant un centre commercial attractif toute l’année. Sport, santé, beauté et bien-être, téléphonie ou encore produits du terroir... « Les Corsaires » complètent parfaitement la vaste offre de la grande surface.
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Intermarché Saint-martin de Ré : 05 46 09 42 02
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Louise Gravestock : au chevet des voiles rétaises
Avoir 18 ans, quitter le foyer familial pour voir le monde, cela peut paraître courant. Mais débarquer sur l’île de Ré juste après la tempête Xynthia sans parler un mot de français, c’est un peu moins banal. C’est justement comme cela que Louise Gravestock a quitté l’Angleterre pour poser ses valises à Ré, en mars 2010. Retroussant ses manches et apprenant le français dans la foulée, la jeune britannique n’est jamais repartie. Elle a depuis créé sa propre activité, la seule voilerie de l’île de Ré.
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