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On n’a pas tous les jours 20 ans…
Dimanche 13 octobre, Les Frères du Port ont rassemblé autour de la chanson et du souvenir les plus fidèles de leurs amis, pour une journée placée sous le signe de la solidarité.
Ils sont venus, ils sont tous là
Anciens choristes et musiciens, familles, proches, fans de la première heure : pour Jean-Pierre Gilot, Régis Baudet et leurs comparses, la salle des Embruns du Domaine des Grenettes n’affiche que des visages connus, souriants et émus. Après une ouverture en chanson, guidée par Michel Lardeux, le Monsieur Loyal du jour, le président-fondateur prend la parole : “Les Frères du Port ont 20 ans… Quoi ? Qu’est-ce que vous avez dit ? On dirait pas ?” Sa gouaille donne le ton, alliant l’humour à la tendresse dans l’évocation de cette aventure commune 1. Il retrace rapidement les grandes lignes de leur histoire, les animations de soirée, le festival de 2006, le passage chez Michel Drucker. “On ne savait pas très bien ce qu’on faisait là, mais on y était !” Avec le temps, les Frères du Port n’ont rien perdu de leur simplicité. Conçu dans un esprit rassembleur, le groupe de chants marins continue de défendre les valeurs de solidarité et de camaraderie auxquelles ils doivent d’exister. Aussi, la liste des personnes à remercier est-elle longue, de Christian Perrain, dont la rencontre lance le projet, jusqu’à Léon Gendre, dont Jean-Pierre Gilot souligne le rôle déterminant. ”Je me souviens qu’il répétait : « Je viens toujours en aide à une association ».”
Les invités à la fête rappellent ceux qui ont illustré les dix ans, à commencer par les élèves de Mme Florentin, de l’école de Sainte-Marie. Vêtus du même pull marin à rayures que leurs aînés choristes, ils entonnent chansons et poèmes sur des thèmes qui sensibilisent à la protection de la nature, autre fil rouge de cette journée. Jean-Pierre Gilot leur emboîte le pas, dans un poème de sa composition sur l’importance de la transmission. La transition est alors faite vers la conférence donnée par Dominique Chevillon, représentant l’Adépir, Ré Nature Environnement et la LPO, sur les écluses. Dominique Chevillon s’explique sur le choix du sujet : “Les chants marins font partie du patrimoine maritime, comme les écluses, qui sont la signature de l’Île de Ré. Comme les Frères du Port, elles sont un projet communautaire et leur pérennité repose sur la transmission des connaissances, de bâtisseur à bâtisseur. Les quatorze écluses de l’Île de Ré se portent bien”, conclut Dominique Chevillon, ouvrant sur une note optimiste le tour de chant qui lui succède.
A l’amitié, l’amour, la joie
Mais place à la musique ! La toute jeune chorale maritaise, Cadence en Ré, dirigée par Frédérique Brodard, s’installe sur l’estrade. Le public lui fait un accueil chaleureux. La Flûte enchantée, la Valse n°2 de Chostakovitch… on est loin du répertoire paillard des Frères du Port. Avec les chansons de Maxime Le Forestier et Gainsbourg, les choristes offrent une escale dans des eaux douces, bercées de nostalgie, avant l’entrée en scène de Joël Guillaudeau. Son apparition fait réagir la salle, on l’ovationne. Ses chants en patois rétais sont repris par des voix éparses dans l’assistance. Ceux qui ne comprennent pas tout rient des mimiques de Joël, qui semble se régaler de ses chansons. Il laisse la place, sur une nouvelle ovation, au trio qui fut aux origines des Frères du Port : Jean-Pierre, le présidentfondateur, Christian, le chef de choeur et Catherine, l’accordéoniste. « C’est une page d’histoire vivante des Frères du Port », commente Michel Lardeux. Enfin, une vague de pulls marins envahit la scène et l’on embarque avec une chanson elle aussi historique, celles que tous les choristes anciens et récents ont chanté au moins une fois : En bordée. Accompagnés à la guitare et au banjo, les chants marins se succèdent, pas toujours gais, toujours chaleureux, jusqu’à la pirouette finale : A l’amitié, l’amour, la joie. “Buvons encore une dernière fois”, dit la chanson, “à l’amitié, l’amour, la joie. On a fêté nos retrouvailles, ça m’fait d’la peine mais il faut que je m’en aille.”
Le spectacle se termine, mais la fête continue : après le pot de l’amitié, servi devant la salle des Embruns, quelque cent convives sont attendus pour un buffet en musique, que tous les musiciens et chanteurs sont invités à animer. Parions qu’il y en eut un pour entamer une nouvelle fois : “A l’amitié, l’amour, la joie”, pour faire durer les retrouvailles.
1 – Voir l’article de Lucile Dron dans le numéro 288 ou sur notre site internet : www.realahune.fr/20-ans-de-franchecamaraderie- pour-les-freres-du-port/
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