Olivier Falorni et Otilia Ferreira : Regards croisés d’entre deux tours
Ré à la Hune a convié les deux candidats en lice au second tour des élections législatives, Olivier Falorni, député sortant divers gauche (36,54 % des votes exprimés au 1er tour) et Otilia Ferreira, Modem investie par LREM (26,99 % des votes exprimés), à débattre ensemble, et à croiser leurs réflexions.
Nous les avons réunis dès le lendemain du premier tour, dans la toute nouvelle salle des associations de Rivedoux-Plage, que nous avons « étrennée » pour l’occasion. L’un et l’autre se sont volontiers prêtés à cet exercice démocratique unique sur la circonscription pour ces élections législatives 2017*. Nous espérons ainsi contribuer à éclairer le choix des électeurs, pour le second tour des législatives, qui opposera ces deux candidats dimanche 18 juin.
Ré à la Hune : Comment analysez- vous les résultats de la Présidentielle, la déroute des partis traditionnels, également annoncée pour ces Législatives ? Quels enseignements en tirez-vous ?
Otilia Ferreira : J’ai été très surprise des résultats de l’élection présidentielle. Le score de Marine Le Pen au second tour m’a fait violence et doit nous engager tous, citoyens et politiques, pour sortir le Front National de cette position aussi puissante. La seule solution, face au désarroi de la France, est de veiller à améliorer la situation des Français, pour redonner confiance au Pays, notamment via une relance de l’emploi. Le projet d’Emmanuel Macron tente de répondre à ces impératifs. J’ai toujours été attentive à l’affaiblissement des partis traditionnels tout en luttant dans le cadre du Modem contre le bipartisme PS/UMP et contre les extrémismes. Les résultats du 1er tour des Législatives au plan national sont liés à ceux de l’élection présidentielle, ils me poussent à m’engager encore plus pour la défense d’une démocratie plurielle et contre les extrémismes.
Olivier Falorni : Je n’ai pas été pour ma part extrêmement surpris, j’avais ce sentiment depuis quelques mois voire quelques années. J’ai observé pendant ces cinq années de mandat les comportements caricaturaux et consternants liés au bipartisme. Les responsables politiques ne se positionnent pas sur le fond mais en fonction de leur camp. Cela a contribué à ce que la confiance dans les deux grands partis traditionnels, qui ont animé la vie de la Vème République, se délite. Ces élections sont l’illustration de la volonté des Français de bousculer – le mot est faible – le système politique en place. Emmanuel Macron a organisé son mouvement et s’affranchissant d’un certain nombre de ces clivages périmés. La candidate du FN elle aussi, parfois avec une certaine réussite, mais chassez le naturel il revient au galop… Elle a essayé de développer une logique ni gauche, ni droite, autour d’un nationalisme habillé en patriotisme. Emmanuel Macron a eu raison de rappeler durant sa campagne que le patriotisme n’est pas un monopole du FN. Comme le disait Romain Gary, « le patriotisme est l’amour des siens », le nationalisme la haine des autres. La force d’Emmanuel Macron est de rassembler des gens issus de la gauche, du centre, de la droite. Les élections de 2017 marquent une rupture fondamentale du même type que celle de 1958, peut-être un changement institutionnel. Les deux grands partis politiques se sont effondrés, ils ont enfin compris au soir de ce 1er tour des Législatives qu’il ne s’agit pas de fustiger et faire porter le chapeau à telle personnalité politique – François Fillon, Benoît Hamon…
Otilia Ferreira : Le logiciel de ces élections législatives est le même que celui de la Présidentielle. Ce 1er tour des élections législatives enfonce le clou, il confirme l’obligation qu’ont les partis de se rénover profondément.
Olivier Falorni : Ce n’est pas un hasard si je n’appartiens à aucun parti politique depuis cinq ans. Ces formations politiques sont desséchées et ne servaient déjà plus qu’à produire des investitures, désormais perdantes ! Le 1er tour de ces Législatives acte l’effondrement des partis traditionnels et la volonté de dégager une majorité politique claire. L’enjeu est de savoir ce que va être le Parlement demain. Emmanuel Macron a une forte légitimité, sans parler de contre-pouvoir il faut que le Parlement joue son rôle de débat, un parlementaire doit amender et proposer des textes. Le vrai enjeu aujourd’hui est ce que doit être l’Assemblée Nationale. Le second tour du 18 juin répondra à cette question.
Ré à la Hune : Que vous inspirent les résultats du 1er tour de ces Législatives au plan local ?
Olivier Falorni : Au plan local, je suis arrivé très largement en tête du 1er tour sur la circonscription, avec près de dix points d’avance, cela témoigne d’une belle reconnaissance du travail accompli depuis cinq ans. Les résultats sur l’île de Ré m’ont particulièrement touché car n’étaient pas forcément évidents (NDLR : Olivier Falorni a recueilli près de 41 % des suffrages exprimés sur l’île de Ré). C’est la synthèse de ce que sont les Rétais : droits, sincères, fidèles, ils ont continué à me dire ce qu’ils me disent depuis cinq ans « Vous faites du bon travail, vous défendez notre territoire ». La seule expression de gratitude en politique est le bulletin de vote. Comme je me suis présenté sans étiquette, c’est là l’expression d’une gratitude pour ce que je suis. Je souhaite que ce mouvement s’amplifie au second tour.
Otilia Ferreira : Je suis pour ma part très inquiète du fort taux d’abstention. On sait que les Législatives, après la Présidentielle, mobilisent beaucoup moins, elles viennent après une année chargée en élections qui ont sursaturé la participation citoyenne. C’est néanmoins très inquiétant. Les Législatives sont en effet très importantes, on choisit non pas un autre élu du territoire mais notre représentant à l’Assemblée Nationale. Cette abstention est violente, il faut redonner confiance en la démocratie, tout est à construire là-dessus. Cette abstention est la conséquence directe du dévoiement, de la perte de confiance des électeurs vis à vis des partis politiques.
Localement, ma première pensée dimanche soir a été pour Bruno Léal, qui est un ami, qui a mené avec énergie une belle campagne. J’ai conduit avec lui dans le passé une autre campagne sur La Rochelle, je connais son sérieux, sa proximité avec les gens, j’ai été touchée par ce résultat, j’aurais aimé qu’il atteigne un résultat symbolique à deux chiffres (NDLR : Bruno Léal a enregistré 9,83 % des voix). Je l’ai vécu fortement, je reste une grande affective.
Ma seconde réflexion relève de l’analyse. Le PS n’avait pas de représentant sur cette circonscription dans le cadre des accords PS/PRG, comme il y a eu des accords En Marche / Modem. Nous n’avons pas de candidat ni PS, ni PRG. Olivier on connaît ta proximité avec la famille PRG, qui est ton appartenance politique que tu assumes et que tout le monde identifie sur notre territoire cette famille, n’a pas de représentation politique ici. Au moment de la grande fragilité des partis traditionnels, voir que localement ici il n’y a pas de représentation politique de ce groupe me fait craindre pour l’avenir, je leur souhaite une résurgence.
Non aux partis uniques et surtout non aux partis clones. Je suis fière, très contente que le Modem ait fait alliance avec En Marche ! bien en amont, en février, pour que dans cette majorité présidentielle LREM il y ait deux approches, très voisines. On a vu Emmanuel Macron investir pleinement le centrisme qui est notre champ, sans basculer vers le centre droit ni le centre gauche, on l’a vu porter les valeurs de défense des plus fragiles tout en s’appuyant sur une économie qui soit structurée et porteuse et aussi la défense de l’Europe, ce sont nos valeurs depuis plusieurs années. Notre place dans La République en Marche est pleinement légitime, c’est bien que le Modem y soit, pour éviter « un seul homme ». J’aurais aimé que la représentation des autres partis y soit plus manifeste, mais ils doivent se recomposer, ce sera long et je le déplore.
Ré à la Hune : Quelle a été votre réaction par rapport à votre score de ce 1er tour ?
Otilia Ferreira : Olivier a une notoriété que je n’atteindrai jamais, il est le député de la circonscription depuis cinq ans, et bénéficie de la prime au sortant…
Olivier Falorni : La prime au sortant n’existe plus trop au plan national…
Otilia Ferreira : On n’a pas la configuration nationale, on a une situation de circonscription très atypique. Les gens te connaissent, tu as eu une vie politique locale très investie depuis 2001, moi je suis juste élue depuis janvier 2016, dans l’opposition régionale, je n’ai pas de visibilité. Compte tenu de l’esquisse politique d’Olivier, c’est pas mal, non ? Il me faut convertir ce résultat du 1er tour.
Ré à la Hune : Vous avez un positionnement politique centriste pouvant paraître assez proche aux yeux des électeurs, Otilia Ferreira est la candidate LREM, Olivier Falorni se positionne « Majorité présidentielle », quels sont vos principaux éléments de différenciation, pourquoi voter Otilia Ferreira ou Olivier Falorni ? Quels sont les projets d’Emmanuel Macron qui n’ont pas votre assentiment ?
Olivier Falorni : Ce qui nous différencie ? On a déjà un point commun, on veut la réussite du Président de la République, non pas pour un parti, mais pour la France. Par contre, je n’ai pas demandé d’investiture, la seule que je demande est celle des citoyens. Si je suis élu je n’aurai pas de devoir vis-à-vis d’un parti. Quand vous avez une investiture, vous avez le devoir de soutenir l’ensemble des textes du gouvernement. Je ne voulais pas être un député ligoté. Dans le programme d’Emmanuel Macron, il y a beaucoup de choses que je soutiendrai. Mais il y a aussi des choses qui m’inquiètent ou des oublis. Je m’autoriserai une liberté, qui permet un certain rapport de force. L’équilibre est dans la loyauté mais aussi en faisant avancer des dossiers contre l’avis de certains Ministres et plus encore de certaines administrations, je l’ai vu dans le dossier des Casinos de Saint-Martin. Le dossier était bloqué depuis dix ans. Il faut aussi avoir cette part de liberté, source d’efficacité. Je n’aurai pas, par la légitimité que m’aura conférée cette élection, les mêmes obligations qu’Otilia, si elle était élue.
Otilia Ferreira : La différence est que je suis une centriste, ni de gauche ni de droite, mais une centriste, alors qu’Olivier, il le dit clairement, est un homme de gauche, que je respecte.
Olivier Falorni : Oui je l’ai écrit dans ma profession de foi, c’est Michel Crépeau qui m’a donné envie de faire de la politique, c’était un homme de centre gauche, ce que je suis.
Otilia Fereira : Olivier, tu dis qu’il y a des parties du programme d’Emmanuel Macron auxquelles tu ne veux pas adhérer. Peux-tu nous les préciser ? C’est important.
Olivier Falorni : Je suis hostile à l’augmentation prévue de 1,7 % de la CSG sur les retraités, pour moi c’est niet. Je suis hostile au recours aux ordonnances concernant la loi Travail. Je ne me prononce pas sur le fond, mais sur la forme. Je n’ai pas envie de me faire imposer des ordonnances, comme précédemment le 49.3. Notre rôle de parlementaire est de débattre, d’amender et de voter. La procédure accélérée permet de voter des textes rapidement. Ce texte sur la Loi du Travail doit être co-construit avec les acteurs du dialogue social. C’est une obligation évidente. Par ailleurs, Emmanuel Macron n’a jamais évoqué à ma connaissance le sujet de fin de vie et du droit de mourir dans la dignité.
Otilia Ferreira : Tu envisages comment ce texte ?
Olivier Falorni : Il y a deux enjeux, le premier est que l’accès universel aux soins palliatifs soit une réalité. Et le second est de sortir de l’hypocrisie, de ce vide juridique, qui me rappelle la situation des femmes avant la loi sur l’avortement.
Otilia Ferreira : Je crains qu’il n’y ait confusion entre deux thématiques. La fin de vie inscrite dans la médecine est à peu près correctement conduite par les lois Léonetti. Et il y a le débat sur le droit à l’euthanasie, c’est un débat qu’il faut ouvrir, il ne faut pas laisser supposer que l’euthanasie est dans le champ du médical, elle est dans le champ du social. Pour ce qui concerne la question initiale, je n’ai pas demandé une investiture au Modem, à l’automne j’ai donné mon nom, c’est tout. Je n’étais pas au courant que j’étais passé à la moulinette de tous les profils, j’étais loin d’imaginer que j’aurais l’investiture de LREM. Par contre ma candidature est totalement légitime, j’ai marrainé Emmanuel Macron assez tôt, j’ai fait campagne, j’ai appelé à voter pour lui au soir du 1er tour et puis j’ai été investie par la commission nationale d’investiture. Le programme d’Emmanuel Macron, si on prétend accompagner le Président dans cette construction de vision d’avenir, sortir la France de sa situation actuelle, cela passe forcément par une relance économique. La CSG n’est pas une proposition séduisante pour notre électorat, il faut nourrir la protection sociale, et en même temps que la hausse de la CSG il y a une baisse des charges pour les salariés, et une suppression de la Taxe d’habitation. Les 20 % qui auront à payer la taxe d’habitation, ont un revenu suffisamment élevé pour participer à la solidarité, et tu sais bien que c’est un équilibre, qu’il faut assumer. Emmanuel Macron veut une société différente, et équilibrée. Pour ma part, je soutiendrai les efforts à fournir. Si je n’adhère pas à certaines mesures, j’essaierai d’en débattre, de travailler en commission, pour faire infléchir les textes. Je ne suis pas du genre à me taire. Mais je suis Majorité présidentielle à 100 %, ce qui est nécessaire pour changer le pays.
Ré à la Hune : si vous êtes élu(e) député(e), comment entretiendrez-vous le contact avec les électeurs durant votre mandat ?
Olivier Falorni : Il ne s’est pas passé une semaine sans que les Rétais ne me voient durant ce mandat, j’ai été très présent sur le territoire et je continuerai de l’être. Je suis en contact permanent avec les habitants, les associations, les élus.
Otilia Ferreira : Pour ma part, je veux vivre avec les Rétais et continuer la dynamique des comités En Marche ! en m’appuyant sur cette organisation pour entretenir une démocratie active, qui ait un sens, tous les cerveaux réunis font du meilleur boulot que celui d’une personne seule. Je reviendrai vers les habitants avec une régularité extrême. Et j’ai choisi comme suppléant un Rétais, qui vit, travaille et emploie sur l’île de Ré. J’entends partager avec les citoyens les projets de texte, faire vivre la démocratie, et je monterai à Paris forte de leurs impressions, critiques, commentaires, puis reviendrai vers eux. J’ouvrirai une antenne de ma permanence sur l’île de Ré, pour que les Rétais puissent venir m’interroger, me secouer, ce sera à moi de traverser le pont de Ré pour être en situation d’accueil et d’écoute. Et je serai députée à plein temps.
Ré à la Hune : Quels sont les projets de loi que vous entendez porter au niveau national ?
Otilia Ferreira : La Loi Santé a périclité sous Nicolas Sarkozy et François Hollande. L’organisation des structures de santé est préoccupante. Deux lois Santé vont arriver sous ce quinquennat : La Loi de Santé publique, qui a pris un retard considérable depuis 2004 et pour laquelle l’atteinte des centaines d’objectifs est inférieure à 10 %. Elle va venir en débat rapidement.
La Loi Bioéthique qui doit être revue tous les 7 ans, et qui le sera donc en 2018. Elle inclue de nombreux aspects, le diagnostic pré-natal, le clonage, la recherche embryonnaire, la PMA et la GPA… Aux plans du droit, du sociétal et du social.
La santé environnementale exige qu’on y travaille, si l’on ne veut pas être des assassins vis-à-vis des générations futures.
Le second thème qui me tient à coeur est la protection des enfants, que l’on en finisse avec l’hypocrisie, que l’on aborde la loi sur l’inceste, qui a été retoquée par le Conseil Constitutionnel, et qu’il faut remette sur l’ouvrage, la pédophilie : un enfant sur huit est abusé avant ses 15 ans, c’est immonde, insupportable.
Le troisième champ concerne les droits des femmes, qui ont reculé dans notre pays, tous les droits des femmes et pas seulement ceux de l’égalité de traitement professionnel.
Olivier Falorni : En premier lieu, il me tient à coeur de faire voter la loi animale, votée en 1ère lecture en février 2017. Cette loi est importante pour faire respecter les animaux, lutter contre la maltraitance des animaux, dans les abattoirs, lors du transport, dans les élevages. Avec les associations de protection des animaux qui nous ont toutes soutenus, nous avons pu obtenir le délit pénal, il a fallu créer un rapport de force avec le Ministre de l’Agriculture qui n’en voulait pas.
Mobiliser l’expertise contre l’islamisme radical, pour assurer la sécurité nationale et de la planète, cette question est fondamentale et j’ai participé à trois commissions d’enquête. Nous avons obtenu la création d’un Renseignement Pénitentiaire, c’est une première avancée.
Ré à la Hune : Quels sont les dossiers rétais que vous souhaitez accompagner ? Et êtes-vous favorable au maintien de l’actuelle écotaxe, dont le Conseil Constitutionnel vient de valider la légalité ?
Olivier Falorni : Le processus de révision du PPRL, il y a besoin de dialogue pour adapter la circulaire à la réalité. Il y a deux enjeux. Bien sûr il faut protéger les personnes et les biens, mais il faut aussi permettre la vie permanente du territoire. L’autre enjeu important de l’île de Ré à mes yeux concerne les activités primaires qui font aussi l’économie locale avec le tourisme. Faire reconnaître le statut agricole à la saliculture, se battre au côté des agriculteurs qui font des efforts considérables pour respecter l’environnement et pour des mises en cultures plus environnementales, on doit encourager ces initiatives. Et oui, je suis évidemment favorable au maintien de l’écotaxe.
Otilia Ferreira : J’ai défini cinq priorités locales, qui concernent le littoral, la jeunesse et l’économie, la santé environnementale et la démocratie active. Préserver l’avenir de Ré passe par le maintien des jeunes sur le territoire, il faut leur permettre d’y vivre et d’y être actif. La population vieillissante va avoir besoin de services à la personne, des emplois que peuvent assumer les jeunes. Cet équilibre intergénérationnel est essentiel. Il s’agit d’une impulsion très importante à accompagner, celle de l’emploi et du logement. Elle demande une réflexion globale pour articuler l’île de Ré autour de différentes générations. Quant à l’écotaxe, j’y suis favorable, elle est indispensable pour protéger l’île de Ré.
Ré à la Hune : Votre mot de la fin ? Pourquoi voter pour vous au second tour des Législatives, le 18 juin ?
Olivier Falorni : Votez pour Olivier Falorni pour que le député de cette circonscription soit à l’image de ses habitants. La singularité de cette circonscription, soulignée par Otilia, est de souvent ne pas faire comme les autres. Pour moi, l’enjeu de cette élection 2017 est très différent de celui de 2012. Il s’agit de passer d’une élection contre (NDLR : Ségolène Royal) à une logique constructive et d’action avec la volonté d’être élu sur ce que j’ai fait pendant cinq ans.
Otilia Ferreira : Votez pour moi pour cesser de faire comme les autres, faire différemment pour notre circonscription, dans le combat que je mène pour la cause des femmes, en élisant pour la première fois depuis 1958 sur notre territoire une femme députée (NDLR : Colette Chaigneau était la suppléante de Michel Crépeau). J’y apporterai une écriture nouvelle, différente, avec mon engagement sans limite dans la Majorité En Marche !, sans extraire aucun champ de ce qui est impérativement nécessaire au Pays. Voilà ce que je propose aux électeurs rétais et rochelais !
Propos recueillis par Nathalie Vauchez
Merci à Pauline Rouard pour ses enregistrements de l’intégralité du débat.
*Pour les élections législatives de 2012, Ré à la Hune avait déjà organisé un débat entre les candidats, mais avant le 1er tour.
Voir les résultats des élections législatives 2017 sur la circonscription de La Rochelle – île de Ré
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