Olivier Falorni candidat à La Rochelle
Ira ? Ira Pas ? Ces questions alimentaient le débat rochelais et rétais* depuis plusieurs mois, avec deux sujets pouvant peser négativement sur ce nouvel engagement dans la campagne des municipales : la loi sur la fin de vie et le fait qu’il n’habite plus à La Rochelle. Olivier Falorni a choisi de faire son annonce devant les médias locaux ce dimanche midi, Aux vieux crampons, à deux pas du Stade rochelais. Tout un symbole pour lui qui fréquentait enfant ce quartier de Port Neuf et le Stade avec son grand-père.
« Un groupe de travail s’est constitué il y a quelques mois avec des amis mais aussi des gens que je ne connaissais pas, on se réunit le dimanche matin, d’où cette conférence de presse ce dimanche midi, même si je sais qu’il y a le rassemblement autour du bois de La Faucherie qui s’oppose au massacre à la tronçonneuse de six cents arbres, paradoxe sur un territoire qui se veut Zéro Carbone, mouvement que je soutiens évidemment. Ceci dit, personne n’a le monopole de la défense de l’environnement, et certainement pas les Écologistes, pour preuve j’ai voté à l’Assemblée Nationale contre la Loi Duplomb, contre les néonicotinoïdes et le glyphosate. »
Une « assurance » pour que la loi sur la fin de vie soit enfin adoptée
Deux éléments déclencheurs ont « précipité » ce point presse de dimanche midi. D’une part, le vote à l’Assemblée Nationale vendredi dernier de la partie recettes projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) qui éclaircit un peu l’horizon politique national avec un risque de dissolution qui s’éloigne : « Il aurait été étrange que j’annonce une éventuelle candidature aux élections municipales dans un contexte de dissolution et de nouvelles élections législatives. J’ai bon espoir que le PLFSS soit voté ce mardi à l’Assemblée et ensuite au Sénat. » D’autre part, Olivier Falorni souhaitait s’assurer que le projet de loi sur la fin de vie, combat de… sa vie, soit enfin porté à l’ordre du jour pour, il l’espère, être enfin adopté. « La loi sur la fin de vie est inscrite à l’ordre du jour du Sénat le 20 janvier 2026 avec vote solennel sur ce texte le 28 janvier. » Et si seconde lecture le député Olivier Falorni a obtenu « l’assurance de la part du ministre des relations avec le parlement et de la présidente de l’Assemblée Nationale que la loi soit à l’ordre du jour la 2ème semaine de février 2026, avant l’arrêt des débats pour cause d’élections municipales… » Bien sûr, le député reste très prudent, ce projet ayant été maintes fois reporté par le passé.
« Maire est l’anagramme d’aimer, La Rochelle est ma seconde famille »
Pourquoi a-t-il décidé de se présenter aux Municipales de La Rochelle ? « Il ne vous a pas échappé que maire est l’anagramme d’aimer. J’ai grandi à La Rochelle, j’y ai appris, vécu, échoué, réussi, je m’en suis parfois éloigné par obligation, j’y suis toujours revenu par passion. La Rochelle est la ville de ma vie, elle m’est essentielle comme peut l’être une mère et c’est parce que je l’aime que je suis candidat pour être son maire. Pour moi, La Rochelle, les Rochelaises et Rochelais sont comme une famille, ma deuxième famille, de cœur. Hélas, petit à petit, je trouve qu’elle se sépare, se fragmente, se divise, j’ai le sentiment parfois qu’elle s’archipellise… » « Notre grande famille rochelaise a plus que jamais besoin d’être réunie autour d’un beau projet partagé, il y a besoin de renouer des liens de confiance, avec les habitants mais aussi avec les vingt-huit communes et maires de l’agglomération et avec le Département. » Olivier Falorni a notamment évoqué l’imbroglio du pont de Tasdon et l’épineux dossier du site d’implantation du futur hôpital.
Âgé de 53 ans, le désormais candidat estime qu’être « un jeune quinqua » est idéal, avec encore de l’envie et de l’énergie et une forte expérience, sans oublier son carnet d’adresses à Paris qui pourrait être fort utile, d’après lui.
Des racines, des ailes et un positionnement centre-gauche
S’il est trop tôt pour présenter le projet qu’il entend porter pour La Rochelle, Olivier Falorni souhaite le qualifier autour « des racines et des ailes », « respectueux de l’histoire de la ville », mais aussi « qui progresse et construit une ville de notre temps du futur. » Il a évoqué le patrimoine à faire revivre, comme les halles du marché, cœur battant de cette ville et du commerce rochelais, qui est dans un état désastreux. » Il a aussi évoqué propreté et sécurité, indispensables à la qualité de vie, la lutte contre l’isolement social… ». Une lettre de candidature va prochainement parvenir à tous les Rochelais.
Olivier Falorni se place au centre gauche de l’échiquier politique. « Le seul parti auquel j’ai adhéré est le PS, que j’ai quitté en 2012 car il n’a pas respecté les règles démocratiques. Je n’ai depuis adhéré à aucun autre parti, je suis simplement rattaché au groupe parlementaire des Démocrates et apparentés. Mes deux références en politique sont Georges Clémenceau et Michel Crépeau et je suis très ami avec Bernard Cazeneuve. Ceci dit j’ai le plus profond respect pour les partis politiques, qui sont nécessaires à la démocratie. Le PS, je l’aurais de toute façon quitté lors de son alliance avec LFI, je rejette les extrêmes de droite comme de gauche. »
Quand on le questionne sur un contexte favorable à sa candidature, du fait du retrait de Jean-François Fountaine de la vie politique, Olivier Falorni est prudent, au regard notamment d’un contexte national très tendu pouvant impacter les élections municipales. Concernant son actuel logement, dans la couronne rochelaise (et non à La Rochelle même, dont il a été contraint de déménager), « il est en vente et le marché immobilier est tendu, en attendant je ne suis pas du genre à louer un garage à La Rochelle pour faire croire que j’y suis domicilié. »
« Renouer des liens entre La Rochelle et l’île de Ré »
Répondant à une question de Ré à la Hune concernant les relations qu’il entend développer avec l’île de Ré, s’il est élu maire, Olivier Falorni a confirmé sa position : « L’île de Ré est un territoire auquel je suis très attaché, vous avez raison de me poser cette question, car j’aurais dû la citer comme j’ai cité les communes de l’agglomération. Il faut renouer des liens de confiance entre La Rochelle et l’île de Ré, entre la CdA de La Rochelle et la CdC de l’île de Ré, renouer des liens, tout court, car ils sont aujourd’hui inexistants. » Il a dans sa réponse clairement formulé son souhait de candidater dans un second temps – s’il est élu maire – à la présidence de la CdA de La Rochelle.
S’il était élu maire de La Rochelle, aurait-il des regrets quant à la députation ? « Faire un choix est toujours un déchirement. Mais si je suis élu, je sais que ma fonction de député sera reprise par Sabine Gervais, quelqu’un en qui j’ai toute confiance. »
*Olivier Falorni est député La Rochelle-Île de Ré
Voir l’extrait de vidéo concernant l’annonce de sa candidature en suivant le lien :
https://www.facebook.com/reel/2232264363961879
Crédit vidéo : Nathalie Vauchez – Ré à la Hune
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