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- Gestion des zones naturelles de La Flotte
Naturalistes et agriculteurs : concilier protection et exploitation !
Avec 1000 hectares non urbanisés, constitués des bois, landes et friches, la commune de La Flotte veille sur une biodiversité remarquable. Pour assurer à la fois la protection et la valorisation de ces zones naturelles, la volonté de la municipalité flottaise est de mettre en place un plan de gestion de ces espaces remarquables, pour préserver la biodiversité et maintenir des activités humaines : agriculture, activités équestres, randonnée, chasse.
Un plan de gestion et un comité de gestion pour éviter les conflits d’usages
L’objectif principal du plan de gestion qui s’installe est de concilier les activités humaines et la préservation de la biodiversité de ces zones naturelles. Si celle-ci reste l’affaire de tous, une commission « Biodiversité » et un Comité de gestion ont été mis en place, associant les compétences complémentaires de la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) qui a réalisé l’inventaire de la faune des vertébrés (mammifères, oiseaux, reptiles et amphibiens), de Nature Environnement 17 et de Ré Nature Environnement qui se sont chargées de l’inventaire des insectes, des papillons de jour, et de la botanique. Le Conseil Général, propriétaire de 220 ha, l’Office National des Forêts (ONF), l’Association Communale de Chasse Agréée de La Flotte(ACCA), le Conservatoire du Littoral, un représentant des agriculteurs, un représentant des centres équestres et un ancien ingénieur agronome de la Chambre d’Agriculture, participent activement au Comité de gestion piloté par le Maire, Léon Gendre, et la municipalité de la Flotte.
70 % du territoire couvert par ce plan de gestion appartient à des propriétaires privés ; de nombreux acteurs sont donc impliqués dans cette démarche exemplaire.
Treize actions prioritaires à mettre en oeuvre sur les cinq années à venir
Six actions étaient inscrites à l’ordre du jour de la réunion du comité de gestion présidé le 1er avril à la Flotte par Léon Gendre: Etablir une cartographie des chemins existants pour proposer un réaménagement des cheminements compatible avec la protection de la biodiversité; Constituer un observatoire du paysage, avec un suivi photographique; Préserver les pré-bois, marqueurs de paysages typiques; Préserver, en évitant le dérangement en période de reproduction, les rapaces sensibles et patrimoniaux ; Sauvegarder les pelouses herbeuses fréquentées par les dernier couples de Pipit-Rousseline nicheurs; Localiser et préserver les secteurs de fourrés, indispensables à la reproduction d’espèces remarquables et à la nourriture de milliers d’oiseaux migrateurs.
La place de l’homme dans un équilibre fragile
Le Conservatoire du Littoral est vigilant sur la place de l’agriculture et met en garde sur les dérives constatées à Noirmoutier. L’extension des zones cultivables de pommes de terre AOP est un enjeu vital pour les jeunes agriculteurs qui s’installent. L’élaboration d’une charte agroenvironnementale aura pour objet de concilier une activité agricole raisonnée et le respect des milieux en précisant le choix des parcelles cultivées, les pratiques agricoles, les assolements, l’entretien des haies, le maintien de bosquets et des bandes enherbées. L’exploitation des parcelles agricoles bénéficiera de l’irrigation par eau épurée.
Le travail de réflexion engagé depuis plusieurs années autour des zones naturelles de la Flotte se concrétise et progresse. Une bande dessinée sensibilise déjà enfants et adultes à la biodiversité. Même s’il reste encore des points à négocier, des arbitrages à rendre et des garanties à formuler, la démarche est bien engagée. Un véritable observatoire et une référence sur le territoire rétais.
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