- Arts et Culture
- Loisirs
- Festival de musique classique
Musique en Ré : des concerts accessibles à tous

Musique en Ré revient cet été pour sa 36e édition avec un programme extrêmement riche et varié allant du folklore des pays de l’Est à Mozart, de grands interprètes et une volonté sans faille de transmission grâce aux nombreux concerts gratuits.
Si ce festival continue d’attirer les foules que l’on rencontre dans l’île en été, c’est qu’il a su se renouveler, faire de la place aux jeunes et ne jamais transiger sur la qualité des musiciens et des oeuvres interprétées. Et, au-delà de l’émotion esthétique, il n’a cessé de penser à la transmission auprès d’un large public. On profite égoïstement du plaisir que Musique en Ré nous procure, oubliant souvent l’immense travail et la rigueur nécessaires de tous, techniciens comme musiciens, pour nous offrir ces concerts parfaitement rôdés et ce renouvellement des têtes d’affiche. Jean-Claude Casadesus, qui clôturera ce festival, rend d’ailleurs hommage à Kamiar Kian, président de Musique en Ré, d’avoir su rendre accessible au plus grand nombre cette émotion musicale que chacun a le droit de connaître.
Des « Sites en Scène » qualitatifs et différents
La programmation de cette année propose sept concerts labellisés « Sites en Scène » par le Département. Parmi ceux-ci, « Paris at night » ouvrira le festival le 20 juillet à Sainte-Marie. Evoquant Jacques Prévert qui écrivait des poèmes et Joseph Kosma qui les mettait en musique, cet événement plongera le public dans l’univers de la chanson. Le 22, aux Portes, carte blanche a été donnée à la célèbre violoniste Sarah Nemtanu pour donner à l’assistance un aperçu de la musique traditionnelle d’Europe de l’Est. Le 25, Carmen de Georges Bizet, un grand favori du public, sera donné à Saint-Martin par le chef d’orchestre Pierre Dumoussaud, révélation des Victoire de la musique classique 2022. Le 26, au Bois-Plage, Mozart règnera en seigneur qu’il est, grâce au célèbre hautboïste Alexandre Gattet. Le 28, la fièvre balkanique déferlera sur Rivedoux avec le Pujuila Quartet qui réinvente avec bonheur le folklore de l’Est.
Le 2 août, à Ars, ce sera au tour de deux musiciens d’exception de ravir le public : Alexis Cardenas, premier violon, et Thomas Enhco, compositeur et pianiste qui a suivi une double formation classique et jazz. Ce jeune et talentueux musicien est le petit-fils de Jean-Claude Casadesus, avec qui il jouait il y a peu au Japon. Encore une histoire de transmission qui s’effectue avec bonheur. Le lendemain, son grand-père dirigera l’orchestre de Musique en Ré, un temps fort, pour clore le festival.
La nouveauté de cette année
Le 31 juillet Musique en Ré proposera une co-production avec Jazz au Phare, montrant si nécessaire était, l’ouverture de Kamiar Kian et de son équipe à toutes sortes de musiques, du moment qu’elles sont de qualité. Biréli Lagrène, guitariste de jazz considéré comme le fils spirituel de Django Reinhardt, rend un vibrant hommage, « Symphonic Django », à celui-ci décédé il y a 70 ans, en compagnie de François Salque au violoncelle, Jérémie Arranger à la contrebasse et Samuel Strouk à la guitare. Organisé pour la première fois par Jazz au Phare, ce concert aura lieu au pied du Phare des Baleines et sera suivi de Off Swing Quintet qui proposera les airs immortels du répertoire de l’Opéra à la sauce manouche !
Les jeunes ne sont pas oubliés
Un concert jeune public aura lieu le 26 juillet à la salle polyvalente du Bois-Plage : Myo conte du bocage. Il s’agit d’un conte musical d’après les Chantefables et Chantefleurs de Robert Desnos. Ce conte musical, plein de poésie, charmera les enfants et leur offrira une excellente approche de la musique.
Un final prestigieux
Jean-Claude Casadesus, qui a bien voulu accorder un entretien à Ré à la Hune, participera cette année pour la troisième fois à ce festival et interprètera le jeudi 3 août en l’église de Saint-Martin des oeuvres choisies de concert avec Kamiar Kian : la symphonie concertante pour hautbois, clarinette et cor de Mozart et la Symphonie N°7 de Beethoven. Habitué à diriger différents orchestres à travers le monde, Jean-Claude Casadesus se réjouit de travailler avec celui de Musique en Ré qui comprend quelques-uns des meilleurs musiciens français . Ce qui fait qu’un peu plus de deux répétitions seulement seront nécessaires au bon déroulement de la prestation. La devise du chef d’orchestre est : « Servir, oser, transmettre et obtenir. » Servir c’est bien sûr traduire au plus près la pensée du compositeur, une priorité. Oser, c’est se permettre parfois une digression qui fera la différence et, de bonne, rendra l’interprétation géniale. Transmettre consiste à toucher le plus de monde possible et en particulier les jeunes. Il aime à dire : « Transmettre un désir, c’est transmettre un idéal et il n’y a aucune délinquance dans les écoles de musique. » Enfin, « obtenir une interprétation parfaite, c’est le résultat de centaines d’heures de travail et d’analyse pour que l’oeuvre vous habite et pouvoir ensuite créer cette émotion musicale à laquelle chacun a droit. Seule la rigueur le permet qui devient volupté de l’accomplissement du désir. »
La musique est un chemin de vie qui enseigne le respect des valeurs. C’est l’une des raisons pour lesquelles ce festival est résolument soutenu par la Communauté de Communes et le Département depuis ses débuts.
Lire aussi
-
Loisirs
Nouvelle équipe pour le Cercle nautique martinais
Après six ans de bons et loyaux services, le Président Philippe Carruel passe la main…
-
Loisirs
A La Couarde, mille et une façons d’aimer…
C’est en tous cas ce que proposait la 14ème édition du Concours Photo…
-
Loisirs
Une année d’expositions ponctuée de temps forts
D’année en année, les expositions culturelles gagnent en importance à Sainte-Marie. Panorama de la saison 2025.
Je souhaite réagir à cet article