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Louise Gravestock : au chevet des voiles rétaises
Avoir 18 ans, quitter le foyer familial pour voir le monde, cela peut paraître courant. Mais débarquer sur l’île de Ré juste après la tempête Xynthia sans parler un mot de français, c’est un peu moins banal. C’est justement comme cela que Louise Gravestock a quitté l’Angleterre pour poser ses valises à Ré, en mars 2010. Retroussant ses manches et apprenant le français dans la foulée, la jeune britannique n’est jamais repartie. Elle a depuis créé sa propre activité, la seule voilerie de l’île de Ré.

Arrivée en France à 18 ans avec un diplôme de coiffure en poche, Louise Gravestock venait de quitter son île natale, la Grande-Bretagne, pour en découvrir une autre, Ré. Elle rejoint alors des amis installés à Ars-en-Ré. « Je ne parlais pas un mot de français, c’était début mars 2010, quelques jours après la tempête Xynthia. Tout de suite j’ai trouvé du travail pour aider dans les restaurants qui avaient besoin de tout nettoyer et remettre en place pour la saison, à Ars. » De fil en aiguille, Louise commence à travailler dans la restauration, s’installe à Ars et apprend le français sur le tas.
« Quelques années plus tard, je naviguais avec un copain. Entre Ars-en-Ré et l’île d’Yeu nous avions déchiré le génois, la voile d’avant. Pensant la faire réparer à Saint-Martin-de-Ré, j’ai découvert à l’époque qu’il fallait aller à La Rochelle pour trouver une voilerie. Et pourtant avec le nombre de bateaux présents dans l’île, c’était étonnant. » L’idée de créer la voilerie avait germé, mais à l’époque la future voilière travaillait toujours dans la restauration.
Un changement de carrière préparé durant la crise du Covid
Dix ans après Xynthia, arrive un autre événement majeur, le Covid. « Il n’y avait plus de travail dans la restauration et donc j’ai décidé de faire avancer l’idée de la voilerie. Une seule école existe en France pour se former à ce métier, à Douarnenez (29). Nous étions cinquante-cinq candidats pour dix places, pendant le confinement j’ai eu tout le temps de préparer mon dossier de candidature. »
Après neuf mois de formation à Douarnenez, elle devient salariée dans une voilerie rochelaise avant de se lancer à son compte, en réalisant qu’il existait une demande dans l’île de Ré. « J’ai démissionné de mon poste à La Rochelle, puis j’ai trouvé un local à Loix, j’avais trouvé un financement et les équipements, j’ai démarré en 2023. »
Dans sa voilerie, Louise Gravestock répare et fabrique des voiles destinées aux bateaux, kitesurf, wingsurf et planches à voile, réalise la sellerie et les accessoires comme les tauds ou les lazy-bags servant à ranger les voiles. Elle fabrique aussi des voiles d’ombrage sur-mesure pour les terrasses et jardins. « L’activité est plus intense au printemps, les plaisanciers me contactent juste avant la mise à l’eau de leur bateau mais étant toute seule je ne peux pas répondre aux demandes de dernière minute à cette période. Puis l’été j’arrête totalement la fabrication pour ne faire que de la réparation. L’hiver j’ai plus de temps pour mener à bien les fabrications de voiles de bateau ou d’ombrage. Ce qui est drôle c’est que j’ai appris tout le vocabulaire des termes techniques français, mais je ne les connais pas du tout en anglais. » Quinze ans après avoir posé ses valises dans l’île, Louise Gravestock ne regrette pas d’avoir découvert Ré et d’y avoir créé son entreprise artisanale.

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