Loix : la 1re zone de mouillage interdite

«Nous sommes des précurseurs, nous sommes les premiers, en Charente-Maritime, à lancer une telle initiative », a déclaré Lionel Quillet lors de la dernière séance du conseil municipal, mardi 29 mars.

Patrick Boussaton, premier adjoint, a présenté un projet qu’il rumine depuis plus d’un an. Celui-ci a, d’ores et déjà, reçu le soutien de la DDTM (Direction Départementale des Territoires et de la Mer), de la DREAL (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement, et du Logement), ainsi que l’approbation du Parc naturel marin.

La zone de mouillage du Grouin, mise en place depuis près de vingt ans, compte aujourd’hui, jusqu’à 110 corps-morts, elle accueille, environ, 90 bateaux, en juillet et en août. C’est une zone particulièrement sensible, où cohabitent, en période estivale, des baigneurs, des pêcheurs, des plaisanciers, sans oublier les ostréiculteurs, dont les parcs sont situés juste à côté. Il existe des mouillages sauvages, partout autour de l’île, l’endroit du Grouin offre une zone organisée, et la particularité de ce site est qu’il abrite la plus grosse présence d’herbiers de zostères du nord de l’île.

Un projet à vocation éminemment écologique

Les zostères sont des herbes marines, et non des algues. Les herbiers repérés sur cette partie de l’estran loidais sont particulièrement denses. On y recense la présence de près de cinq cents espèces animales ou végétales (micro-algues ou anémones…). Parmi les espèces animales, on repère des petits poissons, des crustacés. C’est une zone de refuge pour les alevins qui viennent s’y nourrir et se protéger. Ils sont à l’abri des prédateurs, des vagues, des courants. C’est, également, un endroit de reproduction, les seiches viennent pondre… C’est aussi et surtout, un lieu d’alimentation. Les bernaches-cravants nourrissent de ces herbes durant la période hivernale.

C’est avant tout pour préserver cet écosystème, que les élus loidais s’engagent à créer une zone d’interdiction de mouillage, écartant ainsi tout risque de dégradation sanitaire. L’espace concerné par le projet s’étend de l’actuelle zone de mouillage qui, bien sûr, ne bouge pas, jusqu’au niveau de la pelle de la ferme aquacole, soit une moyenne de 300 mètres de largeur sur une longueur d’environ 600 mètres.