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- 17ème édition du Salon du livre de l’île de Ré
L’île aux Livres, « un foisonnement de talents »
Miguel Bonnefoy, Grégoire Delacourt, Dorothée Olliéric, Eric Fottorino, François-Henri Désérable, Christophe Licata, Emmanuel Ruben, Allain Bougrain-Dubourg, Christian Saint-Etienne... les têtes d’affiche étaient nombreuses cette année encore au Salon du livre de l’île de Ré. Et les rencontres belles avec bien d’autres auteurs présents.

Au-delà des dédicaces dans la grande salle polyvalente, occasion de brefs et parfois émouvants échanges avec nos auteurs préférés ou avec d’autres que l’on découvre à l’occasion de cet évènement, l’un des incontestables succès du Salon fut encore les tables rondes.
Le « best-seller » des tables rondes
Dès le vendredi après-midi, la première d’entre elles, réunissant les écrivains de l’île de Ré et de la région a réuni un public dense, elle fut empreinte d’une forte émotion. Toutes celles qui ont suivi ont fait le plein, témoignant de l’appétence du public pour ce type d’exercice, où les auteurs livrent un peu plus d’euxmêmes . Car comme le disait Marcel Proust, « lire c’est une amitié », ouvrir un ouvrage c’est créer un lien d’amitié avec quelqu’un que l’on ne connaît pas, rentrer dans une forme d’intimité. Les tables rondes permettent de prolonger ce lien et d’échanger avec l’auteur. Comme chaque année depuis longtemps maintenant, elles ont été « modérées » bénévolement par Pauline Leriche Rouard et Marie-Victoire Vergnaud, qui les préparent longtemps à l’avance, en commençant par lire l’intégralité des ouvrages concernés avant d’envisager les dialogues avec leurs auteurs.
Les ateliers créatifs, animés à tour de rôle par différents auteurs jeunesse, sous un tivoli sur le parvis, ont aussi très bien fonctionné. Une autre forme de rencontre ludique et artistique, de nature à faire naître ou renforcer l’amour des livres auprès des plus jeunes.
L’inauguration formelle samedi en début d’après-midi par les organisateurs Joschi Guitton et Stéphane Guillot, entourés du député, du président de la CdC, des conseillers départementaux et des maires du Bois-Plage et de Saint-Martin et des écrivains présents au salon fut encore et toujours l’occasion pour chacun de rappeler le caractère essentiel de la lecture. Les élus de l’île de Ré sont attachés au Salon, qui depuis dix-huit ans anime intelligemment le coeur de l’été et « La CdC continuera de soutenir cet événement, qui connaît des hauts et des bas mais est désormais profondément ancré dans l’agenda estival », dixit Lionel Quillet, son président.
Puis ce fut le temps de la remise des prix l’Île aux Livres : celui d’Ici La Rochelle à Grégoire Delacourt pour « Polaroïds du frère » édité par Albin Michel. Et celui de Ré à la Hune au très talentueux Mathieu Latour. Au-delà de son magnifique ouvrage de photos et textes, co-réalisé avec Hervé Roques « L’île de Ré sauvage et naturelle » édité par La Geste, notre journal a souhaité saluer l’ensemble de la démarche de ce jeune Rétais en faveur de la sensibilisation du public aux espèces animales menacées, avec notamment son projet « Regards d’extinction ». Les deux lauréats ont reçu des mains du président de l’Atelier Quillet leur ouvrage habillé et relié par cette entreprise du patrimoine vivant nichée au coeur du village artisanal de Loix, un exemplaire unique qu’ils garderont chacun précieusement.




« Les rencontres sont l’ADN du Salon »
« Cette édition a été positive, malgré la chaleur nous avons eu du monde très régulièrement, les tables rondes ont été un « best-seller » dès le vendredi début d’après-midi et jusqu’au dimanche soir, y compris les premières du matin à 10h. Les sujets intéressent vraiment les Rétais et les vacanciers. Ces rencontres entre auteurs et lecteurs lors des conférences mais aussi dans la grande salle sont l’ADN du Salon, mais aussi celles entre auteurs, qui apprécient de se découvrir ou d’approfondir leurs liens. Le Salon du livre est un lieu de rencontres ! Les ateliers créatifs avec les enfants, très variés illustrent aussi cette volonté que nous avons de privilégier la proximité et la rencontre », explique Joschi.
Cette 17è édition a vu aussi l’organisation d’une « rencontre olfactive » avec Paul Richardot, un moment interactif très apprécié des soixante heureux inscrits, jauge maximum. Autre moment très fort, la projection du film « La Liberté ne meurt jamais. Chroniques ukrainiennes. » de Damien Castera, suivie d’un entretien avec l’auteur du livre édité chez Gallimard.
Contrairement à la plupart des salons littéraires, où les auteurs sont rémunérés pour participer à des rencontres, tous les participants des tables rondes du Bois- Plage interviennent gratuitement.
Côté ventes, même si tous les comptes ne sont pas encore faits alors que les portes du Salon viennent de se refermer, Joschi estime qu’elles sont du même niveau que celles de l’an passé. Si la crise sanitaire du Covid a marqué une inflexion dans la courbe, qui n’a depuis retrouvé ses niveaux des années fastes, les ventes restent intéressantes. Pour l’anecdote, notre jeune lauréat Mathieu Latour a vendu tout son stock, qu’il a dû réapprovisionner dès le vendredi soir auprès de la librairie du Bois-Plage !
Rendez-vous à l’été 2026 !
Grâce aux nombreux bénévoles – une denrée qui se raréfie dans les associations – l’organisation de l’île aux Livres fut fluide. « Tout s’est bien passé, à tous les niveaux, le livre fédère tous les acteurs autour de lui et c’est là la plus belle réussite du Salon », concluent Stéphane et Joschi.
Rendez-vous est donné à tous les amateurs de l’île aux Livres à l’été 2026, sans qu’aucune date ne doit encore donnée. Si une rumeur a couru dans les allées du Salon, prêtant aux organisateurs l’intention de le décaler au mois de septembre – qui marque la rentrée littéraire et pourrait être propice à la venue d’auteurs en promotion de leur tout dernier livre -, Joschi et Stéphane ne confirment ni n’infirment, même si le maintien au mois d’août semble tenir la corde… Ré à la Hune mettra fin au suspense en avant-première, c’est promis !





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