Les « timigraphies » de Philippe Kerignard

Les amateurs d’art, de photos et de nouvelles techniques ont jusqu’à la fin du mois de décembre pour découvrir à « La Maline » les timigraphies de Philippe Kerignard.

Philippe, rochelais d’origine, ingénieur de formation, vit maintenant à Paris tout en ayant gardé un anneau d’amarrage sur l’île. Il expose en cette fin d’année ses montages photographiques d’un genre très surprenant.

Images plus temps qui passe

La technique photo utilisée dans ses clichés est assez rare, elle imprime le temps qui passe, il s’écoule environ 3 à 4 minutes entre les côtés gauche et droit de chaque photo. Les objets immobiles de la scène sont figés en lignes horizontales parallèles et seules les figures en mouvement se détachent. Ces aberrations optiques sont le résultat de la technique de prise de vues basée sur le principe du scanner qui consiste à capturer l’espace à travers une fente et à mémoriser tout ce qui passe à travers afin de le restituer sur le papier.

Lors des JO d’été de 2012 Philippe étant alors cloué au lit suite à un accident regardait les retransmissions des épreuves sportives. Il trouvait que les photos finish des épreuves étaient de très mauvaise qualité pour l’évènement. Il se faisait la même remarque durant les JO d’hivers en février 2014. La curiosité et la passion de la photographie poussent Philippe à en chercher la raison et découvre finalement qu’il ne s’agit pas de « photos » mais de « scans » de la ligne d’arrivée.

Il tente de reproduire et d’appliquer cette technique à des photos artistiques qu’il regroupe dans son travail « Timigraphies », après des premiers tâtonnements sur les plages de Rivedoux et des Minimes il étend son travail à des univers plus urbains.

Un secret partiellement dévoilé

La technique argentique est la suivante : on place un cache noir percé d’une fente entre l’obturateur et la pellicule, on laisse l’obturateur grand ouvert pendant le temps souhaité puis on enroule la pellicule à vitesse constante pour « imprimer le temps » qui passe. La technique numérique… c’est une autre histoire.

Les curieux peuvent en savoir plus sur l’univers de Philippe Kerignard en consultant le site www.kerignard.com/timigraphies