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Les A.M.I.S. de Saint-Martin ne lâcheront rien !
Ce sont là les propos assumés d’Annick Goujon, Présidente des A.M.I.S. – Association Martinaise d’Information et de Sauvegarde – qui tenait son Assemblée Générale samedi 13 août, sur le port de Saint-Martin à l’Hôtel des Colonnes.
L’assistance est martinaise et fière de l’être. C’est d’ailleurs cet amour pour Saint-Martin, son patrimoine et son cadre de vie qui a présidé à la création de l’association il y a déjà six ans, avec au passage un changement de nom plus approprié. Information et sauvegarde, tout n’est-il pas dit dans ces deux mots ? Ainsi, en début de séance, la présidente rappelle les principes fondateurs des A.M.I.S, se revendiquant comme seule association martinaise mobilisée sur la qualité de vie des habitants autant que sur le patrimoine historique d’un site classé UNESCO. Ses domaines d’implication sont nombreux et variés, allant des règles d’urbanisme à celles du bien-vivre de la commune.
Que s’est-t-il passé depuis un an ?
Beaucoup de choses évidemment ! Quand on a pour règle d’or la vigilance, les sujets ne manquent jamais. Les interrogations et les petits soucis non plus. Alors citons dans le désordre les problèmes (récurrents) de collecte des déchets mais aussi ceux liés à la carence en poubelles publiques, les nuisances sonores parfois incontrôlées (et incontrôlables) pendant la saison touristique, le projet de grande roue, le manque de rack à vélos et de respect des règles de circulation par les cyclistes, la Place de la République transformée régulièrement en parking sur une moitié pour accueillir les véhicules des boulistes qui ne veulent plus, semble-t-il, aller au boulodrome, le grignotage de plus en plus flagrant de l’espace public par les commerçants et terrasses de certains restaurants, alors même que des voies ont été refaites pour faciliter la circulation des personnes à mobilité réduite, le stationnement de la rue du Général Lapasset, actuellement entre deux phases de travaux, ou encore, extra-muros, l’épineux problème du terrain agricole jouxtant le parking du Leclerc. Dysfonctionnements, incivilité, fonctionnalité, propreté et respect des lois font le quotidien de l’association.
Pour évoquer les priorités, l’A.M.I.S. a souhaité rencontrer le Maire dès la rentrée 2015. Une sollicitation restée lettre morte jusqu’à une seconde demande, plus formelle celle-ci. Et c’est après une longue attente que la rencontre a eu lieu le 6 août dernier. Si le Conseil d’Administration se félicite de l’amélioration des échanges avec le Maire et qualifie l’entretien de constructif, sa détermination reste sans faille : demandant à être consultée de manière plus probante, l’A.M.I.S se veut aujourd’hui force de proposition concrète. Telle une sentinelle convaincue de la légitimité de son action, puisqu’il semble selon elle que l’époque soit à la mise à distance du citoyen par des élus qui n’ont certes pas réponse à tout. La démocratie participative, ce n’est pas tout à fait pour demain ?
Pauline Leriche Rouard
Les réactions du Maire, Patrice Déchelette
Interrogé par Ré à la Hune à la suite de son entrevue avec le bureau de l’A.M.I.S. le 6 août, le Maire de Saint-Martin reste très mitigé.
Comment s’est passé votre entretien avec l’A.M.I.S. ?
Il s’est déroulé dans une entente courtoise. Je suis toutefois très étonné de découvrir au travers d’un article de presse paru a posteriori que les membres du Bureau de l’association revendiquent les solutions de stationnement mises en place par la municipalité, alors qu’ils ont à l’origine publiquement combattu notre projet de stationnement à côté du cimetière entre autres… J’ai personnellement créé le parking pour les salariés. J’aime bien que l’on soit intellectuellement honnête !
Quels sont les sujets abordés par l’A.M.I.S. lors de cette entrevue ?
Le parking extérieur de Leclerc sur le terrain naturel, les travaux de la rue Lapasset, les terrasses des restaurants du port qui débordent au-delà des autorisations… Ils voudraient qu’on les associe à tout, qu’il n’y ait pas un projet qui ne passe par eux. Nous avons été élus de façon démocratique pour gérer la commune, nous travaillons avec les bureaux d’étude dans le sens de l’intérêt général (et non pas d’intérêts particuliers…), nous pouvons entendre certaines choses, mais je trouve étonnant que quelqu’un qui a été premier adjoint de la commune pendant tout un mandat et qui connaît le fonctionnement d’une collectivité, les difficultés auxquelles les élus sont confrontés, puisse organiser une telle contestation et verser dans le « Y a qu’à… ». La concertation, quand elle est systématiquement confrontée à la contestation, n’est guère possible…
Propos recueillis par Nathalie Vauchez
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