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Le site du phare des Baleines à l’horizon 2016
Depuis plus de dix ans, il est régulièrement question de l’aménagement de la pointe nord de l’île de Ré. Le site est emblématique. Sauf recours contentieux ou retards dans la procédure, les travaux d’aménagement devraient démarrer en fi n d’année 2014. Le 22 juillet, une ultime réunion publique, la troisième, s’est tenue dans la salle polyvalente de Saint-Clément-des-Baleines.
Accéder au site l’été, est une gageure, les voitures sont stationnées dans tous les sens, et quand il pleut c’est la bérézina. Il n’est pas rare de voir les automobilistes embourbés dans les bas-côtés, demandant de l’aide pour se sortir de l’ornière. Loïc Mareschal, de l’Agence de paysage Phytolab, chargée de la conception du projet depuis 2004, souligne: « Ce qui frappe en arrivant, c’est le cafouillage général ». Il est vrai qu’il faut faire face à environ 400 000 visiteurs par an. En hiver tout redevient calme, l’accès est aisé pour les Rétais de la vie permanente qui aiment ce lieu, protégé en site classé.
L’aménagement du site semble bien engagé
Le Maire de la commune, Gilles Duval, ouvre la séance, en référence au futur PPRL (Plan de Prévention des risques Littoraux) : « Le seul projet qui verra le jour, puisque l’acte de décès de Saint-Clément est programmé ! ». Dans la salle une petite cinquantaine de participants. Beaucoup de questions fusent, une fois le projet présenté par Lionel Quillet, conseiller général du canton nord de l’île, représentant Dominique Bussereau. Elles montrent bien l’intérêt porté par la population, mais confirment aussi que le projet paraît acté. Des éléments de fonctionnement sont soulevés, toutefois le projet répond à la plupart : demande d’un accès piéton vers la plage de la Pyramide, nécessité de mettre en place des sens de circulation, gestion des flux pour l’approvisionnement des boutiques, accès riverains avec bornes à clés, sécurisation de la route du Grand Fossé, dépose-minute des bus puis leur positionnement près de la salle polyvalente. Mais aussi hauteurs de plantations versus la présence du Sémaphore à proximité, prise en charge de l’entretien du parking par le conseil général, pistes cyclables, partage des coûts de voirie, stationnements sauvages… L’enquête publique devrait débuter dans les six mois qui viennent. Le public pourra alors exprimer clairement sa position et ses besoins. Néanmoins, Lionel Quillet reconnaît que l’aménagement du site doit être accompagné d’un véritable plan de circulation dans le village et par la mise en place de navettes intercommunales : « Nous misons sur moins de véhicules. Les 335 places de parking prévues ne suffiront pas. Le transport est une des bases du projet, mais des adaptations dans les comportements seront nécessaires ».
Avis favorables
En 2006, le projet a reçu un avis très favorable du Ministère de l’Environnement. En 2012, l’étude d’impact a été revisitée, suite à une modification réglementaire. Le dossier a également reçu un avis favorable de la Commission des sites, au titre du déclassement d’un espace boisé. Il reste toutefois deux stades à franchir, la procédure de déclaration d’utilité publique et encore un bout de terrain à acquérir par le Conseil Général, lequel est maître d’ouvrage. L’idée prioritaire étant de laisser une vaste perspective sur le site, « en conciliant l’accueil du public et la préservation d’un espace d’une qualité paysagère exceptionnelle ».
L’ampleur visuelle privilégiée
Un cheminement piéton, accessible aux cyclistes, d’environ 600 mètres sera mis en place afin d’accéder à une esplanade plantée et entourée de murs en pierre naturelle permettant de s’asseoir. Des plantations d’espèces locales, saules blancs, chênes verts, ormes, sont inscrites au projet. Des navettes sont prévues pour faciliter l’accès, jusqu’au pied du phare, aux personnes à mobilité réduite. La route du Phare sera redéfinie et le stationnement existant en entrée du site sera supprimé. Quand on voit les photos du site dans les années 50, où les ormes poussaient en grande quantité, et son évolution en 1970 avec l’arrivée des premiers commerces, c’est incontestablement un bouleversement qui va s’opérer dans ce bout de l’île.
Des élus engagés sur le projet
Le projet d’aménagement a débuté en 2002 sous l’impulsion de Paul Neveur, alors président de la CdC, soutenu activement par Léon Gendre. Le coût global du projet est estimé à 4 millions d’euros. Le conseil général et la CdC participent à 50/50, avec pour moyen le produit de l’écotaxe.
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