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Le Pont de Ré sous contrôle

Objet de soins attentifs depuis 2018, le Pont est aussi l’origine de rendez-vous réguliers.
En présence dans la salle du Conseil municipal rivedousais ce 19 janvier, Patrice Raffarin entouré de Pierre-Marie Audouin- Dubreuil, aujourd’hui Chargé de mission auprès du Conseil départemental, et des membres des associations AIR et AUPTIR, réunis pour évoquer les travaux du Pont. Des rendez-vous réguliers valant à M. Dubreuil les remerciements chaleureux du Maire de Rivedoux, les jugeant « source de compréhension des problématiques et de leur résolution ». Une fois n’est pas coutume, la presse a été invitée, Patrice Raffarin souhaitant élargir l’information faite aux citoyens.
Des travaux longs et complexes
Certains se rappellent sans doute de la fermeture du pont à la circulation la nuit du 6 janvier dernier. Une procédure inévitable et nécessaire dans le cadre des travaux en cours de manière quasi constante depuis 2018 lorsqu’en septembre, le pont avait « pété un câble ».
Donnant l’alerte, cette rupture d’un câble évidemment remplacé a ouvert sur d’autres réfections.
Sans rentrer dans des explications bien au-delà de nos compétences, évoquons les progrès de la technique.
Un câble est formé de torons (16) eux-mêmes constitués de plusieurs fils d’acier tournés ensemble puis coulés dans du ciment. Auparavant en cas de toron défectueux ou en « dyna- mique de rupture », « il fallait tout couper et recommencer », explique Pierre-Marie Dubreuil. Mais les réparations en cours permettront désormais un remplacement unique en cas de besoin, « chaque toron étant dans une petite gaine graissée puis coulé dans du ciment puis tendu après », poursuit-il ajoutant que cette tech- nique a l’avantage de « permettre d’envisager un renforcement » si la nécessité de s’adapter à des poids plus lourds survenait.
Sous surveillance constante
En novembre, la « dynamique de rupture » du quatrième câble a pu être identifiée grâce à une surveillance acoustique constante. Et oui, des capteurs, positionnés à des endroits stratégiques, écoutent tous les bruits du pont, allant de la mer au vent en passant par les voitures et donc les éventuels dysfonctionnements. « Il faut en passer par une phase d’ap- prentissage permettant de distinguer les bruits pertinents », explique Pierre- Marie Dubreuil. Une veille qui permet donc des interventions rapides. A noter qu’en revanche les viaducs N°3, 4, 5 et 6 ne bénéficient pas encore de cette écoute. « Nous n’avons que des idées statistiques », précise M. Dubreuil. Une situation qui devrait être corrigée à la relance du marché avec le laboratoire acoustique prestataire.
La question des câbles Cantilever
Autre terme obscur pour le commun des mortels, ils sont aux endroits où s’écartent et se rejoignent les dents d’une sorte de peigne que chacun peut voir en franchissant le pont. Des câbles isolés qui par ailleurs, et ce n’est pas un détail, permettent de soutenir le pont.
Pour un remplacement, il faut soulever celui-ci, tâche peu aisée on l’imagine car représentant quelque 150 tonnes et exigeant un différentiel de 2 millimètres maximum entre le Nord et le Sud pour 2 centimètres soulevés. L’un deux étant corrodé, il est en cours de remplacement, ce qui, en référence à l’âge du pont, est tout à fait normal.
Car une chose est sûre : sous haute surveillance, « les problématiques du pont sont aujourd’hui clairement identifiées et les techniques mises en place sont les bonnes » souligne Patrice Raffarin, appuyé par Pierre- Marie Audouin-Dubreuil, qui ajoutera un peu plus tard que le Pont de Ré peut vivre 100 ans ! Depuis 2018, treize personnes travaillent dans le pont à des travaux récurrents effectués sous d’énormes contraintes et dans des conditions particulièrement difficiles, tout en s’efforçant de n’occasionner aucune gêne pour les usagers.
Un travail de l’ombre qu’il convient de saluer. Sans cesse sur le pont est remis l’ouvrage…
Les travaux en quelques chiffres Depuis 2018, ils concernent les viaducs 1 et 2 comportant environ 70 câbles. Parmi ceux-ci, un s’est rompu tout seul (2018), deux autres ont d’ores et déjà été remplacés, le 4 rupture est actuellement en cours de fabrication dans le pont, le 5ème est en cours de démontage et le 6ème est prévu pour avril.
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