Le Mois de l’Environnement, un marqueur pour l’île

L’évènement a lieu tous les trois ans, au printemps – cette année du 1er avril au 1er mai 2025 – et il est décliné sur l’ensemble de l’île de Ré. A une époque où l’environnement est victime des restrictions budgétaires et d’un manque de considération politique, l’île de Ré, grâce à son écotaxe et parce qu’elle sait qu’elle détient là un atout majeur, joue à l’inverse à fond la carte environnementale. « L’un des plus grands sites touristiques de France est aussi le plus grand site environnemental, parce qu’il y a une volonté politique forte », résume Lionel Quillet, volonté traduite par le budget de 150 K€ (écotaxe) dédié à cet évènement.

Un évènement collaboratif

Bien que ce soit difficile de comptabiliser le nombre de participants total, les équipes estiment à près de neuf mille deux cents le nombre de participants, la fréquentation sur le land art n’étant pas comptabilisée. Sept cents enfants des écoles et centres de loisirs ont également participé et la salle communautaire a été visitée pas plus de mille visiteurs.

Au-delà des chiffres, on retiendra de cette édition 2025 la très grande palette d’activités proposées, incitant vraiment à s’immerger dans la nature rétaise, à pied et à vélo notamment. « Dès le début de l’évènement nous avons voulu faire découvrir l’environnement à un public non touché d’habitude », ont précisé Sylvie Dubois et Anaïs Barbarin, respectivement directrice du pôle Environnement & développement durable et directrice du service Environnement, adjointe à la directrice de pôle.

La trentaine de partenaires mobilisés – impossible de tous les nommer mais citons la LPO, Ré Nature Environnement, le Musée Ernest Cognacq sans oublier Destination île de Ré – a fortement contribué au succès et à la diffusion de l’évènement au coeur de la population et auprès des vacanciers. Près de cent animations portées par trente-cinq artistes, des spécialistes, pléthore d’ateliers… Cette édition était avant tout « collaborative », le festival ayant été construit avec les partenaires et les habitants.

Les quatre parcours artistiques lancés dès novembre 2024 ont aussi permis de mobiliser en amont de l’évènement afin de préparer les restitutions du mois d’avril.

« Le voyage imaginaire » et « A vol d’oiseaux », deux temps forts plébiscités

Parmi cet éventail riche d’animations, les Rétais retiendront très certainement deux temps forts : celui de la soirée d’ouverture le 4 avril, avec le spectacle « A vol d’oiseaux », lecture poétique par Allain Bougrain-Dubourg, habité par son texte et porté par une musique baroque ; et bien sûr, « Le voyage imaginaire » au parc de La Barbette, déambulation immersive sur le thème de l’océan, qui a rassemblé plus de trois mille personnes.

L’objectif de l’équipe Environnement de la CdC, soit une quinzaine de personnes encadrées par Sylvie Dubois et Anaïs Barbarin, est désormais de laisser une trace après l’évènement.

Ainsi en sera-t-il du projet CUESTA « traversée des Evières » : pour donner une suite au recueil des récits des habitants, un carnet d’exploration sera créé en lien avec une médiation menée par les écogardes sur le site pour le grand public et des élèves des écoles. Le land art sera prolongé cet été, puis il est prévu un atelier de démontage des oeuvres à l’automne, afin que les habitants puissent récupérer le bois.

Les animations autour de l’environnement proposées par la CdC dureront aussi tout l’été.

Le Mois de l’Environnement ayant une fréquence triennale, il faudra désormais patienter jusqu’en 2028 pour à nouveau vivre un tél évènement. Mais la nature rétaise, sa biodiversité, ses paysages somptueux sont eux accessibles en permanence, à tous…