L’AVSCB implique la population dans le débat public autour du PLUI

L’Association Villageoise de Saint-Clément des Baleines (AVSCB) a repris, le 1^er septembre, les réunions d’expression qu’elle propose aux habitants du nord de l’Ile, sur les principaux thèmes du PADD (Plan d’Aménagement et de Développement Durable), document qui est la composante maîtresse du PLUI (Plan Local d’Urbanisme Intercommunal). (Plan Local d’Urbanisme Intercommunal).

Le PADD sera débattu à la CdC à partir de mars 2017 et l’action de l’AVSCB se situe dans la phase préparatoire, l’objectif étant de recueillir les idées des habitants puis de les restituer, lors des réunions de travail préparatoires avec la CdC, à l’automne.

Les premiers ateliers se sont tenus en juillet et début août sur les thèmes « Tourisme, accueil, commerce », « Patrimoine, environnement, énergie », «Economie, artisanat, activité », «Logement, habitat, cadre de vie », « Transports, communication, mobilité / atelier n° 1 ». Rappelons que deux réunions sont proposées pour chacun des thèmes.

Quelques idées très novatrices

Force est de constater, pour les organisateurs, que les réunions n’ont pas réuni un grand nombre de participants – 15 en moyenne – et très peu d’habitants extérieurs à la commune. « Ce n’est pas vraiment une surprise parce que la réflexion est très conceptuelle, expliquent-ils. L’intéressant est qu’une association, sans pouvoir de décision, soit à l’initiative d’un débat public, lequel manque souvent… » Les organisateurs expliquent aussi le déficit d’audience par le manque d’espace réservé à l’affichage des associations, dans toutes les communes, malgré la réglementation qui en prévoit l’obligation. En effet, l’affichage n’a pu se faire que chez les commerçants qui ont bien voulu l’accepter et il se trouve, le plus souvent, invisible, dans la multitude d’affiches placardées.

Sans vouloir entrer dans le détail du contenu qui sera communiqué dans les réunions de travail préparatoires au PADD, des idées qui peuvent être très novatrices ont été recueillies, ainsi en est-il d’une desserte maritime du canton nord pour le fret afin d’alléger et fluidifier la circulation routière… et des questions dérangeantes mais cruciales ont été lancées, « si demain il n’y a plus de plages, que devient l’île d’un point de vue économique ? »

Les ateliers devraient faire émerger des idées fortes pour un développement harmonieux et salvateur du canton nord, conclut un responsable de l’association.

« Saint Clément 2030 »

L’action autour du PLUI avait été préparée par l’AVSCB, de janvier à mars 2016, avec la diffusion d’une enquête auprès de ses adhérents, pour, aux termes de la présentation faite par le président, Jean-Luc Brillet « donner la possibilité de s’exprimer sur l’évolution de Saint Clément pour les 10 à 20 ans à venir… connaître les attentes et objectifs à mettre en place ». Deux questionnaires étaient proposés, le premier concernant les résidents permanents, le second, les résidents secondaires.

17 réponses pour les 40 adhérents résidents permanents ont été reçues, soit 42,50% ; 8 réponses pour les 60 adhérents résidents secondaires, soit 13,33% ; 25% de réponses, au global.

De cette enquête, il ressort que, pour tous, les atouts de Saint-Clément des Baleines sont le calme, le bon air, l’environnement naturel, l’ambiance conviviale. Les handicaps pointés sont plus diffus : l’offre insuffisante ou inadaptée des transports, le manque de logements à l’année, l’éloignement/l’isolement, le vieillissement de la population, le manque de commerces, l’insuffisance d’entretien des rues, la faiblesse des échanges municipalité/citoyens.

Les facteurs d’amélioration de la vie à Saint-Clément : l’accroissement de la population permanente (pour 3 personnes sur 4), la création de logements sociaux, la création d’une zone d’activités mais aussi le soutien et le développement des activités du secteur primaire, l’arrivée du très haut débit numérique, le maintien de l’équilibre 80/20 du SCOT, l’amélioration des transports en commun et notamment des navettes « dédiées occasionnelles » vers les équipements de l’île (manifestations culturelles ou sportives), l’ouverture d’une supérette et de nouveaux commerces au centre.

Enfin, environ 60% des adhérents disent que leur réflexion est valide pour tout le nord de l’île, en raison de la mutualisation des services et des moyens.

Le signe que l’évolution des mentalités en faveur de l’intercommunalité est bien en cours ?