L’atelier de Quiberon ouvre ses portes en juillet
Diplômé des Beaux-Arts, le peintre-sculpteur Quiberon ne se contente pas de signer des oeuvres, c’est un artiste en recherche permanente. Du dessin puis de la peinture, son travail s’oriente rapidement vers la sculpture qu’il conçoit comme une inspiration plastique.
Quiberon partage son temps entre Ars-en-Ré et Berlin et travaille en dehors des courants artistiques, ne se réclamant d’aucune influence. Il consacre une grande partie de son travail à l’étude des singes. Il dessine, prend des photos et c’est l’instantané, propre à la photographie, qui l’anime. Ses gorilles de métal, grandeur nature, figurent des personnages vivants plus que des représentations de singes figés par la matière. Ce sont précisément les absences de matière qui donnent corps à ces singes comme surpris en situation de vie. Plus Quiberon épure la matière et plus il atteint l’âme du gorille.
À la recherche des origines
L’artiste n’a pas appris le travail du bois aux Beaux-Arts, c’est une matière qu’il apprivoise aujourd’hui par lui-même. Il utilise des pièces de bois réformées, qu’il aborde par touches à la mini tronçonneuse. Un outil portable tout nouveau, qui n’émet pas de vibration, ce qui lui permet de trouver le mouvement et la forme du singe sans recourir à la méthode rationnelle de la ronde bosse, à savoir enlever de la matière.
Les anciennes poutres démontées, les chevrons abandonnés sont à la fois socle et sculpture, des singes qui surgissent sur le tronc d’un arbre. C’est dans le fil du bois qu’il va tailler le caractère de ses personnages, la tronçonneuse engendre un rendu rugueux qui donne force et présence à la sculpture.
On ne saurait rester indifférent face aux primates de Quiberon. De la rudesse apparente jaillit l’ébauche de la vie, le cri originel.
Véronique Hugerot
Exposition du 17 juillet au 15 août de 10h à 13h,
derrière la halle du marché, route de Mouilllebarbe, 17590 Ars-en-Ré
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