- Environnement & Patrimoine
- Nature
- Photoreportage Naturaliste
L’araignée crabe ou la fleur carnivore

Si vous pensez que toutes les araignées tissent une toile pour capturer leurs proies, sachez qu’il existe plusieurs exceptions. Certaines espèces ont recours à des stratégies de chasse complexes et macabres. Parmi elles se trouvent les Araignées crabes ou Thomises. Ces araignées, de la famille des Thomisidae, regroupent plus de 2 160 espèces différentes réparties dans le monde entier (exceptées les régions polaires). Elles doivent leur nom à leur façon de se déplacer sur le côté tel un crabe. Cela s’explique par le fait que les quatre pattes du devant (près de la tête) sont plus longues que les quatre pattes arrière. Et contrairement à la plupart des araignées, elles ne possèdent pas huit mais six yeux.

Ce sont des chasseuses qui ont recours au mimétisme pour capturer leur repas. Et ce sont les fleurs qui constituent leurs principaux terrains de chasse. Tout d’abord, l’araignée recherche une fleur colorée. Elle s’y installe et tel un caméléon, change de couleur pour adopter les teintes des pétales. Puis elle s’immobilise et attend.

Dès lors, le piège est installé et il n’y a plus qu’à patienter qu’un malheureux insecte butineur (comme un papillon, une mouche ou une abeille) vienne se nourrir du nectar de la plante. L’araignée est si immobile et attentive que personne ne la remarque tout comme rien ne lui échappe. Mais si une proie se pose sur la fleur, elle déclenchera des vibrations et des mouvements qui préviendront l’araignée. Celle-ci se saisira alors de sa prise et lui injectera un venin paralysant (inoffensif pour l’homme) pour la neutraliser puis aspirera ses sucs telle une paille.

Certaines Thomises peuvent ainsi tuer des proies beaucoup plus grosses qu’elles. De plus, ces araignées peuvent rester plusieurs jours sur la fleur à attendre, mais si rien ne se présente elles changeront de plantes. Les couleurs le plus fréquentes sont blanc, jaune, rose et brun, mais d’autres couleurs existent. L’accouplement a lieu principalement en juin.

Les femelles sont beaucoup plus grosses que les mâles. Celles-ci sont généralement passives pendant l’accouplement et ne montrent pas de comportement agressif. La femelle va ensuite tisser son cocon remplie d’oeufs, qu’elle surveille jusqu’à l’éclosion. Une fois nés, les petits vont tisser un fil de soie qui va les faire s’envoler dans les airs grâce au vent. Ils partent ainsi explorer de nouveaux horizons et chercher de potentiels lieux de vie et de chasse. Si vous voulez les observer, regardez attentivement au centre de certaines fleurs et rassurez-vous, elles sont très petites et totalement inoffensives pour nous.

Mathieu Latour
Photographe animalier
Administrateur Ré Nature Environnement
mathieu.latour98@gmail.com
Lire aussi
-
Environnement & Patrimoine
A quand des ronds-points hollandais sur l’île ?
Animé par Dominique Bertin, vice-président de Ré-Avenir, et composé de sept membres, le groupe Eco-mobilité de Ré-Avenir s’intéresse à toutes les formes de mobilité douce.
-
Environnement & Patrimoine
A Saint-Martin, rendez-vous dans les remparts…
Le 7 juillet 2025 à 21h, pour un concert devenu tradition, en hommage au(x) patrimoine(s)
-
Environnement & Patrimoine
Une journée festive pour La poudrière Saint-Louis
À l’occasion de la réouverture de la poudrière Saint-Louis, monument historique faisant partie du Patrimoine Vauban du XVIIe siècle, la mairie de Saint-Martin, en partenariat avec la CdC de l’île de Ré, vous invite à une journée culturelle, festive et gratuite, mardi 1er juillet 2025.
Je souhaite réagir à cet article