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La Maline : un déficit conjoncturel

À l’occasion de l’Assemblée générale de l’ARDC- La Maline, le 11 février, Ré à la Hune a rencontré son président Paul Neveur, pour faire le point sur un déficit qui s’avère plus conjoncturel que structurel comme l’a déclaré Lionel Quillet.
Ré à la Hune : Le bilan octobre 2012-octobre 2013 montre un déficit de 25 000 €. À quoi attribuez- vous ce résultat négatif ?
Paul Neveur : À différents facteurs. Tout d’abord nous n’avons pas eu, comme l’année précédente, de films qui dopent le chiffre d’affaires tels Intouchables par exemple ou The Artist. Même les films d’animation n’ont pas rempli la salle. La Maline n’est pas la seule dans ce cas, la moyenne nationale de fréquentation a subi une baisse de 8 %. Dans l’île, c’est dû pour partie au temps. Les spectateurs ne sortent pas plus lors d’un hiver de froidure et de pluie qu’ils ne viennent se mettre à l’ombre lorsque l’été est radieux. Les travaux étant retardés, il y a eu plus de frais d’entretien du matériel et moins de « spectacles debout » qui représentent des salles d’environ 600 personnes, car il n’est plus possible de débloquer le gradin.
Au plan du spectacle vivant, la fréquentation s’est tout juste maintenue grâce à de belles soirées aux salles pleines comme pour Susheela Raman. L’activité reste néanmoins déficitaire car les cachets des artistes ainsi que leurs frais de déplacements sont à la hausse. Malgré une rigoureuse gestion, les frais généraux ont tendance à augmenter et nos prix n’ont pas évolué depuis plusieurs années. Ajoutez à cela, la hausse de la TVA de 5,5 % à 7 % que nous n’avons pas répercutée.
L’ARDC-La Maline reçoit des subventions. Il était question depuis un certain temps que celle de la DRAC s’arrête. Qu’en est-il exactement à l’heure actuelle ?
En l’espace de trois ans les subventions allouées à La Maline ont baissé de 35 000 €. La DRAC s’est complètement retirée, l’État privilégiant les Scènes Nationales et le Théâtre missionné. Le Conseil général nous a attribué 55 000 €, ce qui représente une baisse de 7 500 € par rapport à l’année précédente et la Région nous accorde 26 000 €. Fort heureusement nous bénéficions du soutien important de la CdC qui nous accorde 248 300 €. C’est d’ailleurs la CdC qui absorbera notre déficit de 25 000 €.
Comment se profile selon vous l’exercice 2014 ?
On devrait équilibrer et l’année ne se présente pas trop mal. Catherine Wojcik a prévu des résidences d’artistes qui nous permettent de programmer de bons spectacles à moindre coût. Ne connaissant pas la date des travaux, nous avions l’an passé pris moins d’artistes en résidence, le résultat financier s’en ressent.
Quand commenceront les travaux qui devraient solutionner un certain nombre des problèmes de La Maline ?
Ils ne devraient débuter qu’en septembre 2015. L’architecte sera sélectionné après les élections puis il y aura une enquête publique pour choisir le projet et les travaux dureront bien un an. Comme il n’est pas question de fermer La Maline durant tout ce temps, nous sommes à la recherche d’une solution pour continuer à fonctionner malgré tout. Nous avons eu connaissance d’un chapiteau qui ferait notre affaire mais, dont le coût est un peu élevé. Nous continuons à chercher.
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