- Environnement & Patrimoine
- Impact de la pêche à pied
La dynamique des populations de palourdes sur l’île

Annick Danis, présidente de l’association Pêche et Nautisme Rivedousais (APNR), est coordinatrice de ce projet, porté par la Fédération Nationale de la Plaisance et des Pêches en mer (FNPP).
Un projet sur 7 départements
La FNPP réalise depuis 2015 une campagne d’envergure portant sur l’étude de la croissance des palourdes, dans l’objectif de mesurer l’impact de la pêche à pied sur ce coquillage fouisseur très présent sur nos côtes, et surtout la dynamique du renouvellement de l’espèce. Pour ce faire, sept départements ont été sélectionnés pour faire partie de l’étude : de la Manche à la Charente- Maritime, toute la façade Atlantique Nord est ainsi couverte. Cette étude est réalisée sur le terrain par des bénévoles d’associations affiliées à la FNPP. Sur l’île de Ré, l’APNR s’appuie également sur des jeunes embauchés en service civique, et des étudiants stagiaires.
Un protocole subventionné par l’Europe
Pour réaliser cette étude, huit zones ont été sélectionnées, dont deux en Charente-Maritime (l’Ile de Ré et Marennes Oléron). Pour chaque zone, six points géolocalisés ont été choisis, certains très fréquentés par les pêcheurs à pied, et d’autres moins, afin de pouvoir comparer l’impact de l’intervention humaine sur les populations de palourdes. Sur ces zones, des prélèvements aléatoires de sédiment sont réalisés trois fois par an : en fin d’hiver, en début d’été et à l’automne, notamment pour avoir une appréciation de la population restante après la belle saison. Ce protocole scientifique est subventionné par le programme Life, programme européen de soutien aux projets innovants dans le domaine de l’environnement et du climat.
Cette étude a pris un nouveau tournant l’année dernière, lorsqu’elle a été lauréate d’un appel à projet du Secrétariat d’État chargé de la Mer. Par ce biais, la FNPP a obtenu une subvention, ce qui lui a permis de professionnaliser la méthodologie de recherche, par le biais de la réalisation d’une thèse sur trois ans financée par l’association. Au niveau local, l’APNR est également subventionnée par la Communauté de Communes de l’île de Ré pour mener à bien ce projet.
Des résultats valorisés par une thèse
Les résultats de cette étude seront donc développés dans une thèse, présentée par la doctorante Jade Mogeon. Celle-ci abordera les aspects biologiques de la dynamique des populations de palourdes étudiée sur le terrain, mais également les aspects socio-économiques de la pêche à pied pour les territoires concernés, par le prisme du développement durable et de la gestion des ressources naturelles. Jade Mogeon, qui a rejoint le projet cette année, pourra alors s’appuyer sur dix années de données récoltées par l’APNR. Sa thèse sera présentée début 2026.
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