La Biscuiterie de Ré mise sur l’authenticité
La Biscuiterie de Ré est une belle réussite à la rétaise, issue du dynamisme, du sens commercial, de la passion du métier et de la volonté de Daniel Vallégeas de n’utiliser que des produits de qualité. Mais cela ne s’est pas réalisé sans difficultés.

C’est en 1972, alors jeune artisan boulanger, que Daniel prend en main la boulangerie coopérative du bourg de la Noue et pose les bases d’un savoir faire très attaché à la qualité. Daniel va fabriquer en priorité ce qu’il sait magnifiquement réaliser : du pain et des viennoiseries, dont les brioches, produit phare de la maison, puisque l’entreprise en produit environ dix-sept mille par an dont mille cinq cents vendues la semaine du 15 août. Les clients viennent directement au « P’tit Labo », Place des Tilleuls, guidés par la bonne odeur de la brioche et des biscuits tout juste sortis du four. Le « P’tit Labo » est le centre névralgique de l’entreprise : on y fabrique tous les produits et le point de vente est ouvert en juillet et août, 7 jours sur 7 et de 7 heures à 13 heures !
Une fabrication artisanale, fidèle aux traditions
Puis, Daniel développera petit à petit une gamme de biscuits simples et naturels, dont l’irrésistible sablé rétais et le sablé aux algues, tous les deux à la fleur de sel de l’île de Ré, devenus emblématiques dès la fin des années 90. Début 2000, suivront le sablé aux pépites de caramel ou chocolat, les croquants, dont le celui du soleil aux agrumes et noix de coco, la galette citron en forme d’huître, les galettes charentaises, nature ou à l’angélique.
Aujourd’hui, la Biscuiterie produit une vingtaine de spécialités toutes plus délicieuses les unes que les autres. Dans tous les cas, si les ingrédients de base sont connus et que l’on sait qu’il ne leur est ajouté aucun additif, ni colorant, ni conservateur, les recettes, elles, restent confidentielles et protégées. Les ventes vont prendre de l’ampleur jusqu’à atteindre quotidiennement en période estivale vingt-trois à vingt-cinq mille biscuits, fabriqués au labo entre 4h du matin et 12h30.
En 1995, son fils Eric rejoint l’entreprise et c’est ensemble qu’ils vont fonder, à Saint- Martin de Ré, un atelier et une boutique dédiés à l’univers du chocolat et du caramel, donnant naissance à la marque « île de Ré Chocolats ». Une incur s ion majeure, à l’époque dans l’île de Ré, dans le monde du chocolat que Daniel a dû apprendre à connaître et à travailler. Le magasin « Au planteur de cacao » à Saint- Martin propose une trentaine de chocolats dont le célèbre Fort Boyard (marque déposée et protégée) ainsi qu’une visite de la fabrication avec salle de projection où découvrir l’histoire et la transformation du chocolat.
Installation dans la ZAC des Clémorinants
La progression spectaculaire des ventes conduira, en 2004, la Biscuiterie à s’installer dans la zone artisanale des Clémorinants à la Noue. Cela a marqué une étape importante dans le développement de l’entreprise, lui permettant d’avoir une boutique où présenter ses biscuits dans de nombreux conditionnements tels que les boîtes en carton ou en métal (biscuits en sachet fraîcheur) et de proposer des produits rétais (bières, vins, caramels, miel, confitures) et des articles de décoration.
Ne possédant qu’un CAP de Boulanger quand il démarre dans la vie active, Daniel a essentiellement appris par luimême qu’il s’agisse de fabrication, en particulier du chocolat, ou de gestion. L’évolution de son entreprise a nécessité qu’il fasse appel à une banque… avec beaucoup de circonspection au départ, peu familier qu’il était avec le monde de la finance. Il s’adressera à deux banques, le Crédit Mutuel et le Crédit Agricole, qui vont l’aider à développer son entreprise et à se former aux subtilités des affaires. Ces deux banques sont toujours ses partenaires aujourd’hui
Une structuration nécessaire à la croissance
La nuit à la boulangerie, puis à la chocolaterie, le jour sur les routes pour développer sa diffusion, Daniel n’aurait pas tenu le coup sans le soutien de sa conjointe Corinne, également rétaise. Arrivée à la boulangerie en juin 1997 pour faire la saison avant d’intégrer la chocolaterie où un poste l’attendait, Corinne se révélera une aide indispensable s’occupant de développer la prospection. Infatigable, elle a l’oeil à tout, empêchant Daniel de céder à son péché mignon, c’est-à-dire, créer des nouveautés, dont il est préférable d’avoir étudié la rentabilité au préalable ! Et sans elle, Daniel, qui est 2e adjoint à la mairie de Sainte-Marie de Ré, en charge des marchés, du commerce et de l’agriculture aux côtés de la maire Gisèle Vergnon, n’aurait pu remplir correctement sa tâche.
Entreprise familiale typiquement rétaise dans son fonctionnement et son développement, la Biscuiterie de Ré a encore de beaux jours devant elle avant de se poser le problème de la transmission.

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