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Une extension du périmètre syndical vitale pour les marais rétais

La procédure d’extension du périmètre syndical de l’Association Syndicale Autorisée des Etangs et Marais à l’ensemble des zones humides de l’île de Ré, suit son planning.
Elle arrive à l’étape de consultation de la totalité des propriétaires de marais, non adhérents et adhérents actuels de l’AEMA. Une étape déterminante pour réaliser ensuite une enquête publique dans les communes concernées.
1000 hectares à intégrer
Une association syndicale autorisée comme l’AEMA, regroupe des propriétaires de marais qui mutualisent leurs moyens afin d’entretenir dans l’intérêt général, les parties communes du territoire couvert par les parcelles des adhérents de l’association. Le périmètre syndical suit les contours exacts de la zone humide dans le secteur de marais. L’AEMA a compétence pour intervenir dans les limites fixées par son périmètre syndical et regroupe plus de 200 propriétaires de marais sur 600 hectares. Un périmètre syndical fragmenté qui ne couvre pas l’ensemble des zones humides de l’île de Ré, et près de 1000 hectares ne sont pas encore intégrés au périmètre syndical de l’AEMA.
De multiples enjeux
L’hydrologie des marais, le boire et le déboire, est un enjeu important pour l’île de Ré. Autant sur le plan environnemental, par la préservation de ces paysages typiques, que sur le plan économique, avec des marais qui s’ouvrent aujourd’hui à de nouvelles activités : le renouveau de la saliculture, mais aussi l’élevage de crevettes, de dorades, l’affinage d’huîtres…
Les propriétaires décideront
L’AEMA n’est pas subventionnée. Ce sont les travaux réalisés qui sont éligibles aux subventions.
Depuis sa création en 1973, l’AEMA, oeuvre à la demande de ses adhérents et s’est progressivement étendue, développée, professionnalisée, investissant aussi dans du matériel spécifique pour réaliser de nombreux travaux hydrauliques, de terrassement etc… avec des prescriptions fortes dans l’environnement protégé des zones humides. Les propriétaires qui paient une adhésion, bénéficient de prise en charge financière avantageuse pour mettre en exploitation ou réhabiliter leur marais, à des fins professionnelles ou de loisirs.
L’extension du périmètre syndical à l’ensemble des zones humides de l’île de Ré, souhaitée lors des assemblées des propriétaires des 27 juin 2014 et 26 juin 2015, présente plusieurs intérêts. « Cette extension de périmètre permettrait à l’association de dégager des financements destinés à entretenir ou restaurer les marais privés et ainsi encourager les activités primaires de l’île de Ré, en poursuivant l’entretien des chenaux, levées et prises d’eau engagé par la CdC de l’île de Ré.
Mais aussi de fédérer et de défendre les intérêts de tous les propriétaires de marais » rappellent Jean-Bernard Ansoud, président, et Benjamin Courtadon, directeur, rejoints par Patrick François qui lui succèdera lors de son absence pendant un an.
Une consultation déterminante pour l’avenir
La majorité qualifiée ayant été obtenue lors de l’étape N°2 de consultation, effectuée par la préfecture, auprès des propriétaires non adhérents, qui se sont déclarés favorables à l’extension du périmètre syndical, l’étape n°3 de cette procédure réglementée est lancée par l’AEMA.
La totalité des propriétaires de marais, non adhérents et adhérents actuels, recevront d’ici fin janvier un courrier leur demandant de se prononcer pour ou contre l’extension du périmètre syndical à l’ensemble des zones humides de l’île de Ré. Ils auront un mois de délai pour transmettre leur réponse (par LRAR). L’absence de réponse dans le délai d’un mois vaudra acceptation.
Des réunions publiques d’information seront organisées le 20 janvier à 18h30 à Ars-en-Ré, salle des associations, et le 25 janvier à 17h30 à la Couarde-sur-Mer, salle du conseil, puis en février dans les autres communes concernées.
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