« En mer, la sécurité c’est nous, la prudence c’est vous ! »
Dans le cadre de la campagne annuelle Sécurité en mer, plusieurs opérations sont menées tout au long de l’été. Le 24 juillet dernier, la presse était conviée à l’une d’elles.

Ce jour-là à la Capitainerie du Port de Plaisance des Minimes à La Rochelle, plus d’une quinzaine de journalistes faisait face au préfet de la Charente-Maritime, Brice Blondel, venu présenter les moyens déployés par l’État en mer pour assurer la sécurité des navigations et des loisirs nautiques du littoral charentais-maritime. À ses côtés, Jean-François Quérat, préfet maritime de l’Atlantique soulignait l’importance de la prévention auprès des plaisanciers : « En mer, la sécurité c’est nous, mais la prudence c’est vous ! »
Pour rappel, l’an dernier, vingt-et-une personnes ont perdu la vie en mer sur la façade atlantique entre le 1er mai et le 30 septembre.
Coordination étatique pour la sécurité en mer
En France, la sécurité en mer repose sur la coopération de plusieurs services de l’État. La Gendarmerie Maritime, les Douanes, les Affaires Maritimes, la SNSM, le SDIS et la sécurité Civile. Cette coordination permet de mener des contrôles réguliers et de faire respecter la police de navigation et sensibiliser les plaisanciers. Et de secourir.
Moyens aériens et maritimes
Pour le secteur de La Rochelle, Oléron et île de Ré, les moyens mobilisés toute l’année comprennent six bateaux et deux hélicoptères : Le Gabian, une vedette régionale (VR), la Charente, une vedette côtière de surveillance maritime (VCSM), La Seudre, une vedette garde-côte (VGC), l’Espadon 2, le Chaland et le Chambord, un semirigide et deux patrouilleurs maritimes. Deux hélicoptères d’intervention 24h/24 avec le dauphin de la Marine nationale et Dragon 17, un EC145 de la Sécurité Civile, tous les deux basés à l’aéroport de La Rochelle-île de Ré.
Prévention : Les 3 « i » et les 6 « M »
Jérôme Lafon, directeur adjoint de la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) propose un moyen mémotechnique simple pour prévenir les risques en mer. Les 3 « i » : Inconscience des dangers liés à la mer. Impréparation du bateau et de l’équipage. Insouciance qui en découle. Pour y remédier, il recommande de vérifier systématiquement les 6 « M » : Mer, Météo, Marée, Matériel, Moi (le plaisancier) et Mon équipage.
Embarquer avec le bon matériel
Sous un soleil radieux, les représentants des différentes autorités maritimes se sont dispersés à bord des embarcations dédiées à cette journée spéciale.
Gilet de sauvetage enfilé, c’est à bord d’une vedette du Port de plaisance de La Rochelle que j’ai embarqué accompagnée de Thibaut de Montbron, chef du service des activités maritimes (DTTM 17) qui rappelle au passage à tous, l’importance du port en permanence du gilet de sauvetage. Philippe Machefaux président de la SNSM renchérissant : « Il est de la décision du chef de bord de le porter, laisser à l’appréciation et au bon sens du marin. J’abonde dans ce sens avec le port permanent. Sinon ne pas oublier la première consigne s’il y a un problème, mettre le gilet ! » et pour toute sortie en mer, il faut posséder le permis bateau, la carte de circulation et tous les éléments de sécurité avec un extincteur bien révisé, insiste t-il.
Concilier liberté et rigueur
L’objectif de ces opérations est double : prévention et contrôle. Depuis le 1er mai, plusieurs journées « sécurité en mer » ont été organisées, d’autres sont prévues jusqu’au 30 septembre. Thibaut de Montbron insiste : « Prendre la mer ne s’improvise pas. Naviguer librement implique de suivre les règles de navigation et de posséder l’équipement adapté. Le site officiel du ministère de la Mer propose des fiches de vérifications complètes à télécharger. » Il recommande de les imprimer et de les consulter avant chaque sortie en mer, même très courte.
Naviguer autour de Ré
Sur l’eau, nous croisons La Seudre, la vedette garde côte longue de 32 mètres, La Charente, cette vedette côtière de surveillance maritime qui vient d’accoster une embarcation pour un contrôle. Face à nous l’’île de Ré se dessine. « Pour les plaisanciers rétais plusieurs zones sensibles sont à surveiller : Le secteur de haut-fond au nord-ouest de l’île et le secteur des Baleines car sur ces points les évènements de mer peuvent être assez graves », rappelle Thibaut de Montbron. « Le grand sujet c’est surtout les zones de mouillage. Dans le fier d’Ars, pour respecter le chenal de navigation, il y a des zones réglementées à respecter pour la sécurité de tous. » ajoute- t-il.
Le bilan de la journée
À l’issue de cette opération, 50 contrôles de navires de plaisance, 11 contrôles de véhicules nautiques à moteur et 2 contrôles de navires à usage commercial ont été réalisés. Résultats, 6 procès-verbaux pour excès de vitesse ou absence de matériel de sécurité, 10 avertissements pour équipement inadapté. La mer ne s’improvise pas.
24 heures sur 24
En cas d’urgence, les usagers de la mer peuvent joindre les secours 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 et 365 jours par an par radio VHF sur le Canal 16 ou par téléphone en appelant le 196 qui les met en contact avec le CROSS (Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage).
Mais, comme le rappelle Jean-François Quérat, vice-amiral d’escadre, préfet maritime de l’Atlantique : « En mer, la sécurité c’est nous, mais la prudence, c’est vous ! »

Lire aussi
-
Économie
Charente-Maritime : un nouvel agenda en ligne
Le Département lance un agenda numérique dédié aux sorties, loisirs et événements, accessible à tous depuis le site internet : la.charente-maritime.fr/lagenda
-
Économie
La Chocolatière, de mère en fille
Vendredi 4 juillet, Christine Ouvrard et sa fille Cécile Graça ont fêté avec leurs clients et amis les 35 ans de l’artisan chocolatier de La Flotte, «Maison fondée en 1990», comme on peut le lire sur la devanture.
-
Économie
Pâtisserie Jeanne, que du frais & fait maison !
François Replonges a ouvert le 7 juillet dernier une nouvelle pâtisserie, à la place de celle tenue par Christophe Roquet, à La Cristallerie, à Saint-Martin de Ré.
Je souhaite réagir à cet article