
Eloge du non-projet
© philbarIl est dans la nature humaine, plus encore dans celle des élus, d’avoir des projets. Toujours aller de l’avant, développer, aménager… En cela, les Maires répondent aux demandes de leurs administrés, qui en veulent toujours plus et mieux. Pourtant, à l’image du concept de la décroissance, reposant sur le postulat que la croissance économique ne garantit pas – voire contrecarre – l’amélioration des conditions de vie de l’humanité et la durabilité du développement, ne pourrait-on pas imaginer une politique publique alternative, celle du non-projet ou de projets raisonnés ? Les aménagements et infrastructures sont-ils vraiment LA réponse aux aspirations d’une société en perte d’identité et de valeurs ?
N’est-il pas urgent de replacer la vie sociale, la solidarité et les relations humaines au coeur de la politique, qu’elle soit nationale, régionale ou locale ?
Certes, les uns et les autres ne sont pas antinomiques, et notre territoire a la chance de bénéficier de ces politiques de proximité, qui rendent la vie plus douce.
Il n’empêche, pour qui connaissait l’île de Ré du milieu du XXe siècle, notre territoire a totalement changé de visage… Il ne s’agit pas d’entretenir la nostalgie du passé, de cultiver le « c’était mieux avant », simplement de s’interroger sur la pertinence du développement comme une fin en soi, une quête politique absolue.
Au fond, le vrai courage politique d’aujourd’hui ne serait-il pas de résister à la forte pression du « toujours plus » exercée par les électeurs, pour faire leur bonheur… parfois malgré eux ?
JLB
Bonjour Nathalie
Je crois que c’est la 1er fois que vous exposez
un tel avis et réflexion personnel dans un de vos articles. Cela à mes yeux, demontre une
maturité importante et constructive et aussi intéressante.
Il est donc temps que nous puissions débattre de mon idée de protection d envergure notamment pour L Ile que vous défendez.
Mon tél 0685102225.
A votre écoute
Bien sincèrement
Jean-Louis BAREAUD
Bigoulès
Effectivement, si nos élus locaux pouvaient arrêter de bétonner et de goudronner l’île partout, ce serait bien. On « minéralise » la moindre venelle de nos villages. Or ils sont d’abord ruraux, ne l’oublions pas. Et depuis toujours. Arrêtons d’idolâtrer les gourous de cet urbanisme du ciment et de l’enrobé.
Et je ne parle même pas de l’arrivée sur l’île : elle ne ressemble à rien, c’est une honte. Elle donne juste envie de remonter sur le pont tant le rond-point et les parterres y sont indigents, moches et laissés en jachère, hiver comme été. A moins que ce soit le fruit du délire créatif de paysagistes minimalistes (sauf dans leurs factures)?. Un effort que diable!
À quoi sert la redevance du pont dont s’empiffrent les collectivités locales si c’est pour ne même pas être capables de verdir cette zone en y plantant des arbres, des fleurs, des jolies fleurs?
Et que dire des rues asphaltées de Sainte Marie d’où semblent avoir disparu les roses trémières plus ou moins sauvages qui poussaient entre les cailloux le long des murs (arrachées par la mairie? Je n’ose y croire).
À la campagne, ne singeons pas les villes. Gardons leur âme à nos villages et n’essayons pas d’y reproduire les épouvantables modèles de lotissements péri-urbains des grandes villes.
Enfin arrêtons d’essayer de « faire du fric » en attirant par dizaines de milliers les vacanciers qui s’entassent en été sur les pistes cyclables et sont à touche-touche sur les départementales de l’île, comme si les embouteillages du périphérique parisien, bordelais ou toulousain leur manquaient en vacances.
Je suis tout sauf un écolo mais investissons dans le verdissement des villages, l’entretien des marais, la restauration du patrimoine (dont les écluses à poissons dont nos anciens avaient bien compris l’utilité duale : pêche et protection du littoral contre le grignotage des tempêtes). Ce serait tout de même moins laid que les blocs de béton, les digues et autres cailloux encagés qui ne résistent pas à la puissance de petites vaguelettes. Et auxquels les finances locales ne résistent pas non plus.
Alors ok pour une pause dans les projets débiles d’enlaidissement chronique de l’île depuis la construction du pont.
Il y a urgence. L’île va mourir étouffée par le béton.
Manquerait plus qu’on mette des éoliennes…
Au secours!
meteore
Il suffit de voir la gestion les élus pour constater qu’ils ne tiennent pas compte des problèmes liés à la planète .Ils ont un manque de connaissance concernant le développement durable. Le club de Rome ,René Dumont ou même Sicco Mancholt vice président de la Commission européenne ,il y a déjà 50 ans ,invitaient à la DECROISSANCE quel temps perdu ! on va dans le mur et beaucoup s’en fiche .