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Deux chevaux de trait pour des travaux agricoles
L’un des lots du marché d’entretien des espaces naturels lancé par la CdC de l’île de Ré concernait le recours à la traction animale. Éole et Kézac, « employés » équins de la société Trézence TP, l’ont emporté haut la main ! Ils sont financés par l’écotaxe...

La première est une jument de trait boulonnaise de 11 ans (650 naissances par an dans le monde), le second est un cheval de trait poitevin de 5 ans (60 naissances par an dans le monde). Ils sont coachés par Caroline Bouty, chargée de projet Traction animale au sein de Trézence TP, qui vante leur robustesse, leur bravoure et leur tempérament calme.
Préserver des races rustiques et des savoir-faire anciens
Dans le cadre du plan de gestion des Biettes* (site de 168 ha à cheval sur Le Bois et Sainte-Marie), la CdC a sollicité leur intervention pour le cassage des fougères. Recourir à la traction animale plutôt qu’à des engins motorisés permet de réaliser un travail plus précis et de réduire l’impact sur la biodiversité, de diminuer l’émission des gaz à effet de serre, tout en contribuant à la préservation de races rustiques de chevaux et de savoir-faire anciens. Lors de leurs interventions sur l’île de Ré, Éole et Kézac sont hébergés au haras des Évières et se déplacent à pied avec Caroline jusqu’aux lieux de leurs interventions, ce qui permet aussi de les échauffer avant de se mettre au travail.
Maintenir l’ouverture du milieu et la diversité des habitats
Les travaux menés ce 16 juillet au Bois- Plage au lieu-dit La Pierre qui Vire, sous l’oeil attentif du président de la CdC de l’île de Ré, Lionel Quillet, du maire du Bois-Plage en Ré, Gérard Juin et de la directrice du service Environnement, Anaïs Barbarin, visent à lutter contre le développement de la fougère aigle sur une parcelle de pelouse sableuse, afin de garantir l’ouverture du milieu et le maintien d’espèces typiques de ces habitats. Immortelle des dunes, mousses et lichens côté flore, Pipit rousseline côté faune en font partie. Il s’agit du premier chantier avec des chevaux sur l’île de Ré pour Trézence TP, un chantier-test.
Sur l’île de Ré les paysages ont naturellement tendance à se fermer, en étant colonisés par les arbres et la végétation haute. Aussi, contrairement aux idées reçues, l’extraction de plantes ou d’arbres n’est pas anti-écologique, bien au contraire, puisqu’elle permet le maintien d’une plus grande diversité des paysages et habitats, et donc d’espèces animales et végétales qui s’y développent. Le cassage des fougères amène la plante à puiser dans ses ressources d’énergie et à s’affaiblir progressivement, alors que leur coupe entraîne une accélération de leur repousse. L’efficacité de cette approche par traction animale serait 60 % supérieure à un travail mécanique.
Ecrasement de fougères, débardage, fauchage, transport de matériel pour la protection dunaire, les chevaux sont affectés à différentes tâches et ont l’avantage d’une bonne acceptation des populations, qui viennent au contact. D’autres travaux en traction animale ont lieu sur l’île. Cet été, Éole et Kézac sont mobilisés pour de l’arrachage d’arbustes chênes verts aux Hauts de Turpine (La Flotte, plan de gestion des Évières)*, pour déplacer des troncs à Rivedoux-Plage afin d’empêcher le stationnement de véhicules sur une parcelle du Conservatoire du littoral, ou encore pour faucher une prairie sur le site du Défend, à Rivedoux. La CdC de l’île de Ré et Trézence TP testent là où les actions sont les plus efficaces.
L’équipe des écogardes du service Environnement de la CdC réalise ellemême, toute l’année, un gros travail de terrain, notamment dans le cadre des plans de gestion environnementaux.
*Lire nos articles : www.realahune.fr/les-biettes-un-site-a-fortenjeu- environnemental/
www.realahune.fr/un-plan-de-gestionambitieux- pour-restaurer-et-valoriser-lesevieres/
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