Des univers variés

La fête des bibliothèques devenue, comme certains l’oublient encore parfois, « Au Rendez-vous du Livre » s’est déroulé pour sa 19e édition, les samedi 12 et dimanche 13 octobre, dans les locaux de la salle des fêtes d’Ars et nous a proposé un fort bon cru.

Cette manifestation intercommunale qui se déroule chaque année dans un canton différent est l’exemple même de ce que l’on arrive à faire de bien quand tous les efforts sont réunis. Les bibliothèques de toutes les communes de l’île, ainsi que certaines structures et associations comme le musée Ernest Cognacq, le collège Les Salières, la bibliothèque de la LPO, Ré-Clé-Ré et le centre culturel La Maline se sont rassemblées pour offrir au public deux jours d’échanges et de rencontres avec des auteurs de qualité. Tout le monde était donc présent au discours d’ouverture, les élus comme les responsables des organismes concernés. Lionel Quillet rappela « l’importance du bénévolat sans lequel il n’existerait pas autant d’activités dans les communes », soulignant « qu’il ne s’agissait pas uniquement d’une question d’argent mais du coeur que les bénévoles mettaient à accomplir les différentes tâches et que tant que ces fêtes perdureront il y aura une vie permanente dans l’île ».

Une passion, un livre

Le thème de cette année était « Une passion, un livre », non la passion du livre mais les passions racontées par le livre. Ce thème a permis de réunir des écrivains variés véhiculant des univers très différents. Catherine Salez et Jean- Jacques Vergnaud nous font découvrir l’homme résolument moderne qu’était Napoléon III dans leur ouvrage 1870. Jean- Pierre Bonnet a levé le voile sur l’aventure intérieure qu’il a expérimentée lors de ses trois voyages à Saint- Jacques de Compostelle. Jean-Claude Casadesus, célèbre chef d’orchestre, nous fait vibrer dans le livre d’entretiens « La partition d’une vie » paru fin 2012 et Philippe Payen nous emmène à la découverte de l’esprit de la voile et des hommes qui la pratiquent dans « Les Voiliers ». Jean-Paul Rigaud nous dit la folie des corps et son amour du tango à travers son roman « Tango pour une voix ». Pierre Dumousseau nous expliqua comment d’Avignon à Bobo Dioulasso, il réussit à tenir le public en haleine grâce à ses contes. Claude Feigné, passionné d’oiseaux depuis sa plus tendre enfance nous fait découvrir dans « Instants d’Oiseaux » ce que les autres ne voient pas. Yves Arnal raconte comment à partir d’une voiture Méhari, il a réalisé une caravane publicitaire pour le Tour de France et en a fait un extraordinaire outil de communication. Jean-Louis Fournier quant à lui traverse les pires drames de la vie avec humour et dédicacera ses ouvrages dont « Où on va papa ? » Prix Fémina 2008.

Des animations séduisantes

Marionnettiste, graphiste, illustrateur, décorateur de théâtre, Gérard Lo Monaco a la passion des Pop up, ces livres animés qui pour lui sont des theâtres miniatures. Il était présent sur le stand de Ré-Clé-Ré et anima des ateliers Pop up très appréciés des petits comme des grands. Il en fut de même pour les ateliers Origami de Françoise Clipet. Pratiquement tous les auteurs donnèrent une conférence. Deux d’entre elles se firent à quatre mains : celle de Catherine Salez et Jean-Jacques Vergnaud et celle de Jean-Claude Casadesus où Catherine Salez, jouant le rôle d’accoucheuse, lui posa des questions sur sa vie et son oeuvre.

Une nouveauté : le Kir Littéraire

Le « Kir Littéraire » animé par Maryline Bompard, notre consoeur et suivi d’un véritable kir fut un moment d’échanges intéressants avec tous les auteurs. Maryline avait choisi pour thème « votre première fois ». C’est ainsi que jean-Pierre Bonnet nous parla de son premier voyage en direction de Saint-Jacques de Compostelle, de ses cent premiers pas et du moment à partir duquel il sut qu’il tiendrait le coup et terminerait le pélerinage. Claude Feigné se souvint de sa première paire de jumelles offertes par ses parents et Pierre Dumousseau du premier conte qu’il raconta en Afrique. Jean-Claude Casadessus se remémora la première fois où on lui avait mis un violon dans les bras à l’âge de quatre ans et ajouta « chaque fois que je dirige un concert, j’ai l’impression d’une première fois. »

Une innovation à conserver sans aucun doute pour l’année prochaine.