Des municipales inédites
À un peu plus de trois mois des élections municipales, si nombre de candidats dans l’une des dix communes rétaises se sont déclarés et ont, pour certains, présenté leur liste complète, d’autres ne sont pas du tout pressés. Soit parce que forts de leur position de maires sortants – le mandat municipal est empreint d’une certaine stabilité -, ils ont tout intérêt à dévoiler programme et liste dans la dernière ligne droite. Soit parce qu’ils ont quelques difficultés à boucler une liste, c’est le cas notamment pour certains élus appartenant à l’actuelle minorité. Quoi qu’il en soit, jamais les campagnes municipales n’auront démarré aussi tard.
Élus de proximité, les maires conservent la confiance d’une grande majorité des Français. C’est encore plus le cas en milieu rural, sur de petites communes comme les nôtres : le maire est sur le terrain, il reste abordable, ses actions sont visibles et ont un impact sur la vie quotidienne des habitants. Revers de la médaille, et l’île de Ré n’échappe pas à cette tendance de fond, il est aussi en première ligne pour le bureau des pleurs, voire un réceptacle facile de l’agressivité d’administrés qui se placent dans une logique de consommateurs (en l’occurrence de services publics), qui en veulent pour… leurs impôts. Tous les maires de l’île vous le diront, le phénomène a pris de l’ampleur ces dernières années.
Autre phénomène relativement récent, les maires ont vu leurs domaines de compétences de plus en plus grignotés, notamment par les intercommunalités, et leurs moyens rognés, entre autres par l’État, alors qu’ils restent le dernier rempart face aux attentes des citoyens.
Des attentes sur lesquelles souvent ils n’ont aucune latitude pour agir, puisqu’elles relèvent de compétences régaliennes de l’État : la sécurité, la qualité du service public (hôpital, école, etc.), le pouvoir d’achat…
De là à penser que les fortes tensions politiques nationales peuvent impacter le débat local sur l’île, et que celui-ci peut se politiser, rien n’est moins sûr. Heureusement, dans nos très petites communes, les femmes et les hommes et les idées qu’ils portent passent bien avant leurs penchants politiques… Quoique, parfois une petite musique se fait entendre.
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