Des enjeux communaux et intercommunaux fortement imbriqués
À son image de force tranquille, Patrick Rayton a composé une liste expérimentée et équilibrée, et élaboré un programme compact et structuré, pour proposer à La Couarde de faire face aux enjeux communaux et intercommunaux. Dans la continuité de son premier mandat et à ce jour sans opposition déclarée.
Ré à la Hune : Comment avez-vous composé votre liste ?
Patrick Rayton : 9 élus de ce mandat sur 15 se représentent, et j’ai fait appel à 6 nouveaux. L’équipe municipale était déjà paritaire, les nouveaux sont 3 hommes et 3 femmes. Ma liste est constituée de personnes impliquées dans la vie économique, sociale, associative de la commune et toutes expérimentées. Mon seul regret est de n’avoir pas d’artisan, parmi ceux que j’avais pressentis un seul s’est manifesté, mais trop tardivement, la liste était bouclée.
Vous semblez étonné des déclarations de têtes de liste parfois tardives dans certaines communes, est-ce à dire qu’une liste et un programme se préparent longuement et ne s’improvisent pas ?
Oui, au-delà de la très bonne connaissance de l’équipe sortante des dossiers de la commune et des enjeux intercommunaux, j’ai rencontré longuement les nouveaux pour faire avec chacun un tour d’horizon complet de la politique communale et intercommunale et toute l’équipe se réunit une fois toutes les trois semaines. Aussi pour expliquer notre façon de travailler – je délègue facilement mais je veux tout savoir, tous les élus en charge de dossiers en cours se réunissent chaque vendredi pour faire une synthèse des dossiers de la semaine passée et de celle à venir – vérifier qu’on se retrouve sur l’essentiel. C’est ainsi que sur ce premier mandat qui s’achève nous avons travaillé dans une ambiance extraordinaire, d’amitié et de travail.
Quels sont les principaux enjeux du prochain mandat ?
Notre implication sur l’intercommunalité sera essentielle, au-delà des enjeux communaux, même s’il n’est pas question de perdre de vue notre forte proximité avec les administrés. La Communauté de Communes, qui joue un rôle fondamental depuis 2008, prendra encore plus d’ampleur du fait des besoins de mutualisation territoriale et des contraintes financières des communes. Le transfert des compétences des communes vers l’intercommunalité n’est pas prêt de s’arrêter.
Ainsi l’enjeu essentiel pour La Couarde concerne la protection des côtes, la mise en place du PAPI, l’entretien des côtes c’est-à-dire la mise en sécurité de notre territoire. Et il passe par l’action intercommunale.
Bien que cela ne soit pas encore acté, on se dirige vers des PLU intercommunaux, dans le cadre de la loi Duflot/ ALUR. Tout comme je pense qu’on va vers un CCAS territorial et un office de tourisme de l’île de Ré. La politique de logement, du tourisme, l’extension des ZA etc passeront nécessairement par une mutualisation intercommunale. La commune a vu sa DGF baisser de 38 000 €, alors que l’État continue de nous transférer des charges, comme dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires, par exemple. Et la plupart des financements sont désormais fléchés vers les EPCI.
Au niveau communal, notre politique d’aménagement sera tournée vers la vie quotidienne : économie, école, vie sociale, autant de sujets qui doivent rester locaux et traités dans une logique de proximité avec la population. Les élus intercommunaux doivent aussi être les porte-paroles des besoins des jeunes et des aînés.
La commune de La Couarde continuera d’accompagner le développement de tous les secteurs économiques, d’améliorer l’offre de services et de commerces de proximité, soutenir la vie associative… Parmi les projets immédiats figurent la reconstruction de la halle du marché d’été, la construction du pôle de santé, l’agrandissement de la zone artisanale dans le cadre du PLU, si toutefois il y a toujours des souhaits de création/extension d’activités. La zone d’activité différée est pour le moment bloquée par la Préfecture. Il faut a minima – et au vu de l’impact de la révision du PPRL – maintenir le tissu existant. Nous avons aussi en septembre 2013 voté la possibilité de préemption de la commune pour maintenir les fonds de commerce du centre bourg, du Mail et du Peu Ragot.
Croyez-vous que l’on se dirige vers des « mairies d’arrondissement » qui seraient essentiellement des bureaux d’état civil et une mairie de l’île de Ré via la CdC ?
Les gens n’y sont pas prêts psychologiquement, même si la question se posera sur le principe et que l’esprit des élus doit évoluer dans ce sens. Tout est de plus en plus mutualisé, parfois sans que personne ne le relève : ainsi, par exemple, les syndicats locaux qui assuraient la gestion de l’eau et de l’assainissement, ont disparu au 1er janvier 2014, au profit d’un syndicat départemental, dans un silence quasi-total. Mais la vraie réforme nécessaire est la simplification administrative, car les obligations pour les communes sont de plus en plus lourdes.
Une réunion publique de la liste se tiendra le vendredi 21 mars à 18h30, salle des associations, rue Pasteur.
La liste
Patrick Rayton *, 55 ans, commerçant, Béatrice Turbé *, 50 ans, agricultrice, Tony Berthelot*, 47 ans, ostréiculteur, Véronique Héraud, 66 ans, retraitée (médecin), Rémy Palito, 58 ans, commerçant, Peggy Luton, 37 ans, chargée d’information, Jacques Duret, 57 ans, cadre de banque, Emmanuelle Curan, 45 ans, commerçante, Alain Clément, 66 ans, retraité (assurance), Virginie Canard, 39 ans, vendeuse à domicile, Philippe Marsac, 57 ans, agent immobilier, Dominique Baesjou, 64 ans, retraitée, Thierry Turbé, 49 ans, agriculteur, Annick Charles-Devaud, 71 ans, retraitée (immobilier), Jean-Claude Brochard, 66 ans, retraité (cadre).
* Aussi candidat à l’élection communautaire
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