Des animaux marins présents sur l’estran !

Des petits ballons bleus en forme de vessies parsèment les côtes sur de l’Ile de Ré depuis quelques semaines.

Ce sont des Physalies, (physalia physalis) appelés également galères Portugaises. Ce ne sont pas des méduses, elles font partie de la famille des siphonophores. Elles naviguent à la surface de l’eau et dérivent au fil des vents et des vagues, grâce à leur flotteur gonflé d’air. Ces animaux marins possèdent également des tentacules urticantes qui peuvent engendrer des lésions cutanées importantes, voire des problèmes cardiovasculaires. Il convient de ne pas les toucher et de faire attention à ce que les chiens ne les reniflent pas de trop près. Ce sont souvent les vents du Sud qui les ramènent sur nos plages, elles sont originaires des mers tropicales.

© Jean-Roch Meslin – Physalie

Également un jeune Espadon (xiphias gladius) a été retrouvé échoué à Gros Jonc au Bois-Plage en Ré, le 13 décembre 2022. Il mesurait environ 1,30 m de long. Cette espèce vit dans les mers tropicales et tempérées, il peut atteindre 5 mètres de long et 500 kg. Grâce à son corps aérodynamique, il peut atteindre les 100 km/h. Il possède un long rostre (épée) aplati qui représente un tiers de l’animal. Il est impossible de savoir de quoi est mort cet animal, il est classé quasi-menacé en Méditerranée.

© Alexandre Giraud – Lagocephalus.

Un autre poisson plutôt inhabituel a été découvert au niveau de la Pyramide de Saint-Clément des Baleines par Alexandre Giraud, employé à la Mairie. Ce poisson avec un bec au niveau de la bouche est un « Lagocephalus » surnommé poisson-lapin ou poissonballon. Il a la capacité d’avaler de l’eau pour se gonfler, lorsqu’il se sent en danger. Il y a plusieurs espèces de « Lagocephalus », mais il est difficile de savoir à laquelle il appartient, son état de fraicheur ne le permettant pas. Ce poisson toxique contient une substance qui peut entraîner une paralysie respiratoire et une intoxication mortelle. Il vit normalement dans les zones tropicales des océans indiens et pacifiques. C’est une espèce qui commence à migrer vers la méditerranée. Des individus ont été pêchés en Sardaigne dans l’Aude en 2014 et en Bretagne en 2019 à Belle-Ile en mer, animal vivant et relâché.

Jean-Roch Meslin - Ré nature environnement